Quand on s'intéresse à un produit dit "naturel" (cad que l'on trouve tel que dans la nature, sans intervention humaine lors de sa synthèse), c'est bien souvent pour en isoler le/les principes actifs p/r à une pathologie donnée.
Ensuite on essaie de déterminer les propriétés de ce/ces principes actifs à différents dosages.
Si c'est couronné de succès, on essaie de voir comment "industrialiser" sa synthèse.
J'ai volontairement simplifié le processus (notamment sur le fait de trouver une "forme" administrable au patient en combinant le/les principes actifs avec d'autres composés pour essayer de contrecarrer certains effets secondaires de celui-ci ... entre autres ...)
Je suis tout à fait d'accord, et c'est comme ça que je voulais faire comprendre le processus.
Pour en arriver à souligner que si les principes actifs sont les mêmes (et pour cause ...),
C'est ce que je voulais mettre en évidence. Du point dde vue qualitatif, les principes actifs proviennent bien souvent des plantes ou de produits dits "naturels". C'était pour mettre en exergue le "chimique" contre le "naturel"
les dosages sont sensiblement différents (mais peut on parler de dosage, et donc implicitement de "calibrage" d'un produit dit naturel ? Tout au plus on sait que, au maximum, si on mange une quantité donnée de champignon, on ingérera au maximum une certaine quantité de ce principe actif.
Et en général, sauf cas précis (je pense à certains poisons violent, dits neurotoxiques), les principes actifs sont concentrés, afin d'en augmenter l'efficacité, dans les produits fabriqués part les laboratoires pharmaceutiques p/r à ceux trouvés dans les produits dits "naturels"
C'est vrai que je n'ai pas parlé du dosage, et je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il a une grande importance. Par ailleurs, il est aussi vrai que les concentrations dans les matières premières naturelles sont le plus souvent plus faibles que dans les médicaments élaborés. En revanche, tous les traitements dits "naturels" (là je pense à la phytothérapie, puisqu'on aprle des plantes) ne font pas consommer les matières premières directement, mais souvent sous forme de gélules ou de comprimés (des extraites de queues de cerises en gélule, des composés tirés de noyaux de fruits, de fruits tout court, etc...). Dans ce cas, comment savoir quelle est la concentration réelle ? Le produit n'a peut-être pas été raffiné comme un médicament classique, amis il peut contenir aussi des doses significatives de certains composés.
Alors, oui, dans un cas (produit synthétisé par la main de l'homme) on a des dosages bcp plus précis, mais qui sont aussi (bcp ?) plus importants.
Si on considère qu'au niveau qualitatif, pour un traitement synthétisé artificiellement et une plante (je schématise) qui contiennent le/les mêmes principes actifs, les deux sont sensiblement identiques, au niveau qualitatif, au niveau quantitatif, c'est une toute autre histoire.
N'oublions pas qu'une molécule synthétisée artificiellement, et cette même molécule extraite d'une plante puis concentrée ont exactement les mêmes caractéristiques. L'une n'est pas plus "chimique" que l'autre. (je précise, pour ne pas qu'il y ait d'amalgame sur cette histoire de "chimique")
On ne peut pas dire qu'un produit naturel et un produit synthétisé par un labo pharma sont identiques :
Ce n'était pas mon but.

. Je n'avais pas l'intention de faire passer le fingolimod pour un produit dit "naturel".
- Le premier propose des dosages beaucoup plus imprécis mais moindre (sauf cas particuliers comme j'ai signalé) du principe actif
- Le deuxième propose des dosage bcp plus précis (et pour cause) mais aussi plus concentrés en principe actif
Là, j'ai envie de dire "ça dépend". Quand on compare un traitement utilisant un principe actif et la matière première dont il est extrait, il est vrai que les concentrations sont plus fortes dans le traitement. C'est le principe. Néanmoins, on ne consomme pas toujours la matière première directement dans le cadre d'un traitement dit "naturel". Par ailleurs, comme tu le fais remarquer, certaines substances, comme les poisons neurotoxiques, ou d'autres comme le cyanure, peuvent agir à de très faibles doses. Je pense aussi aux hormones, qui sont par définition des molécules agissant à des doses vraiment infimes.
Mon objectif était en fait de mettre en évidence le fait que tout ce qu'on considère usuellement comme naturel n'est pas forcément doux, et tout ce qu'on considère comme "artificiel" ou de "synthèse" n'est pas forcément un horrible truc "chimique" qui est néfaste et "dur"
A la lumière de celà, je trouve qd même assez logique de qualifier le premier de traitement "doux".
Je suis tout à fait d'accord pour dire que si on prend une même substance dans deux traitements, dont l'un est 100 fois moins concentré que l'autre, le moins concentré sera a priori plus "doux" que le plus concentré. Même si il peut peut-être exister des principes actifs qui agissent de façon moindre à forte dose. (je ne sais pas, là)
En fait, pour résumer, ce que je dénonçais c'est la pratique courante qui consiste à dire que tut ce qui est artificiel et surtant d'un labo est "dur" et tout ce qui est tiré des plantes, (avec plus ou moins de transformations depuis la matière première originale) est "doux". Comme je l'ai expliqué, des principes actifs agissant à de faibles doses peuvent exister dans les plantes, et des molécules dont ne nous soupçonnons pas le rôle peuvent aussi être présentes dans ces préparations.
Le qualifacation du "dur" ou de "doux", à mon sens, n'est que seulement en partie liée à la concentration ou à la provenance. Les mécanismes d'interaction des principes actifs avec notre organisme sont à mon avis beaucoup trop complexes pour qu'une simple histoire de provenance puisse être un argument pour qualifier de la douceur d'un traitement et de ses conséquences sur l'organisme. Seul compte à mon sens une étude rigoureuse des modes d'action et des propriétés pharmaco-cinétiques d'un composé pour conclure à ses effets. Et l'épreuve du feu ultime, c'est l'étude clinique. je ne pense pas qu'un quelconque traitement puisse être qulifié de doux ou de dur avant d'être passé par cette étape.
Maintrenant, j'ai une question qui découle de tout ça, pour satisfaire une certaine curiosité : Est ce qu'on trouve, par exemple, les interférons Béta xxx à l'état naturel, sans intervention volontaire de l'homme ? Si oui, dans quelle quantités ?
L'intérféron est présent à l'état naturel dans notre propre organisme, puisqu'il est secrété par nos cellules immunitaires, et par beaucoup d'autres cellules (dendritiques, épithéliales..) Je crois qu'il est produit par la plupart des mammifères. Au delà de ces mammifères, j'avoue que je ne sais pas trop (je ne suis pas biologiste !), il se peut qu'il soit produit, mais sous une forme légèrement différente.
Quant à la concentration, là, j'avoue que je sais pas ce qu'il en est. Le but d'un traitement à l'interféron est sûrement de l'augmenter assez fortement chez les patients Sep, mais quant à donner des chiffres, je n'en sais rien du tout. Il est difficile d'extrapoler à partir de la quantité d'interféron contenue dans une seringue car il fuadrait savoir quels sont les vitesses de libération depuis la zone d'injection dans la circulation sanguine, et quels sont tous les mécanismes qui interagissent avec l'interféron dans l'organisme (phénomènes de régulation, ...). Et tout ça, c'est du boulot de spécialiste, et je ne ne suis pas du tout qualifié pour ça... Je pense comprendre où tu veux en venir en me posant cette question : le dosage qu'on prescrit aux patients modifie sûrement la concentration "naturelle" d'interféron dans l'organisme (sinon quel est l'intérêt ?), mais ça ne veut pas forcément dire que le traitement est "dur", par opposition à "doux". après tout, quand on se pique avec une abeille, on fait aussi monter probablement de façon importante la concentration en certaines substances dans le corps, à des niveaux qui dépassent sûrement la valeur "naturelle" de l'organisme.
Pour conclure, je dirais que la "douceur" d'un traitement n'implique pas que des affaires de concentration ou de provenance. C'est bel est bien une combinaison de la nature du principe actif (son mode d'interaction avec l'organisme) et de la quantité délivrée. Et pour connaître ces effets, la voie royale est l'étude clinique.
Merci pour ces arguments, ça permet de découvrir d'autres points de vue, et de clarifier mes propres idées !