Salut mag,
maglight a écrit :Ok pour l'atrophie cérébrale ( PIRA) mais pour une lésion, qui a endommagé une zone ( RAW) selon moi, la plasticité, des zones saines, peuvent prendre le relais.
Il y a également l'auto-réparation : nous en parlions avec Zoniko pas plus tard qu'hier, certaines de ses "vieilles" plaques (sachant qu'elles ne sont pas si vieilles que ça) sont de moins en moins visibles à l'IRM. Et comme je disais dans un message un peu plus lointain, mes deux lésions sous-tentorielles (une sur le tronc cérébral, une sur le cervelet), de très, très loin les deux plus embêtantes en termes de symptômes qu'elles avaient été capables de produire, étaient devenues indétectables à l'IRM après même pas dix ans. Je dis "indétectables
à l'IRM" parce que des années après cette "disparition", l'examen neuro détectait toujours -- et détectera encore aujourd'hui -- la présence de spasticité et d'ataxie
discrètes certes, mais qui en attendant ont forcément leur origine
sous la tente, où l'IRM ne détecte pourtant plus rien d'anormal. Aaah, c'est pas simple

.
Mouai- je pense, que c'est plutôt la génétique qui est responsable ou/ou pas, d'une meilleure plasticité.
Pourquoi l'une exclurait-elle l'autre ?
Mais ce que tu dis ensuite, à propos de cicatrisation, est incontestable et déterre un souvenir enfoui depuis quelques décennies : quand j'avais (enfin) reçu officiellement mon diagnostic de la bouche de Gout, je lui avais répondu, rempli d'optimisme tout autant que d'ignorance, que "vous savez, en fait je ne suis pas trop inquiet,
parce que j'ai toujours très bien cicatrisé"

(j'étais un peu casse-cou quand j'étais môme, ce qui m'avait notamment valu d'avoir la peau du crâne constellée de vingt-trois points de suture, en plusieurs fois hein ; je ne parle pas des autres parties du corps, estafilades et brûlures diverses aux jambes, aux bras, aux mains, etc. : toujours cicatrisé nickel et en rien de temps).
Et si tu regardes l'image en haut de l'article....tu te demande si ils n'ont pas réussi a inventer un réseau wi-fi, entre les deux hémisphères
Ce n'est pas parce qu'on n'en voit pas sur l'image qu'il n'existe pas de connexions physiques, potentiellement nombreuses. Il faudrait déjà commencer par être certain de cette absence avant d'envisager d'en tirer des conclusions...
Bah finalement, oui, vu que vous êtes plus myélinisés que nous, sur le corps calleux, tu fais bien de muscler tes méninges

Nous, les filles, ont limites les dégâts, avec nos supers connections amyelinique !!
J'espère que tu apprécies à sa juste valeur d'avoir trouvé un excellent exemple, parmi d'autres, où on peut fonctionner aussi bien
avec, que
sans myéline. Le fond du problème ne serait-il alors pas à chercher,
peut être, ailleurs que dans la myéline ? la sep provoque une démyélinisation certes, mais
pas que, quelle est donc dans ces conditions la part des symptômes et du handicap imputable à cette seule démyélinisation ? Est-elle si importante, n'y en aurait-il pas une autre encore plus importante, mais qui n'est pas visible sur l'imagerie "classique" ?
On sait par exemple que l'ampleur des symptômes provoqués par une poussée est très majoritairement imputable non pas à la démyélinisation, mais à l'œdème provoqué par l'inflammation. C'est précisément la raison pour laquelle les symptômes consécutifs à une poussée régressent aussi rapidement à la fin de la poussée : une fois l'inflammation stoppée (à coups de méthylprednisolone par exemple, ou simplement en laissant la nature faire son boulot), il faut beaucoup moins de temps (quelques heures) à un œdème pour se résorber, qu'à une voie nerveuse pour se remyéliniser. Je te renvoie a contrario à mes lésions sous-tentorielles qui ont disparu : elles ont donc été remyélinisées, pourtant elles continuent à provoquer les mêmes symptômes (discrets) que quelques mois après la poussée qui les avait provoquées, alors que les lésions étaient encore grosses comme le nez au milieu du visage.
"Quand le sage montre la lune", etc.
A bientôt,
JP.