Avant de poster mes questions, je réponds à celles que vous pourriez vous poser sur moi. Je vais essayer de faire court, car je suis dans une poussée qui s'en prend à mes mains.
Le terme "sclérose en plaques" est entré dans ma vie en janvier 2004. J'avais des fourmillements mais je n'ai décroché de rendez-vous chez le neurologue qu'après la poussée (donc pas de diagnostic). Ma mère a fait quelques recherches sur le net et a trouvé cette maladie. J'ai poursuivi ma vie normalement, en me disant que les fourmillements provenaient certainement de la grosse période de stress que je venais de traverser.
Novembre 2006: reprise des fourmillements. Hospitalisation, diagnostic. C'était une sale période: je suis phobique des seringues et je n'avais jamais été hospitalisée. Je me revois encore courir autour de la table d'auscultation des urgences pour échapper aux médecins qui voulaient me faire une ponction lombaire.
Mars 2007: nouvelle poussée. Argh, je ne l'attendais pas avant 2010 celle-là

Dans mon "malheur", j'ai une grande chance: j'accepte très bien la maladie. Je me sens même peut-être un peu moins coupable (être en bonne santé, heureuse, avoir un bon travail, une vie sans accroche, ça me semblait parfois être une chance insolente).
Je dirai même plus: la maladie m'apporte beaucoup de choses. J'essaie de surmonter ma phobie des seringues et j'ai entamé (volontairement) un traitement à l'interferon; j'apprends à me reposer; je m'intéresse à des choses en lesquelles je ne "croyais" pas, comme le yoga, le zen, la réflexologie.
Je suis peut-être encore dans une phase idyllique, où la maladie a peu d'emprise sur moi, bien que ces jours-ci je commence à en baver.
Le reste en quelques mots: je vis en Suisse, je travaille en tant que chargée de communication, je partage mon appartement avec une troupe de rats domestiques, j'ai 28 ans.
A bientôt
