Coulinette

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Linette2021 a écrit :ces deux dernières semaines j'ai subi un gros cou de stress ou plus précisément une contrariété qui a durée deux semaines et qui m'a beaucoup affectée ... une tension émotionnelle... Du coup je m'inquiète pour ma santé j'ai peur que cela n'impacte l'activité de ma sep en entrainant des lésions ou des poussées...
J'avais de mon côté connu une situation analogue juste avant de partir à Londres en 1997 : d'un côté il y avait l'organisation du déménagement, les voyages à Londres pour trouver un nouveau logement, etc. ; de l'autre je continuais à courir partout pour voir mes clients ; et par dessus le marché, "tant qu'à faire" je faisais ce qu'il fallait pour ne pas avoir besoin de donner ma démission mais pour réussir à me faire virer "sans cause réelle ni sérieuse"... et ainsi pouvoir démarrer ma nouvelle vie avec un matelas aussi confortable que possible.
C'est ce dernier point qui avait été le plus compliqué à obtenir, il faut croire que mes patrons tenaient tout de même un peu à moi

. Je m'étais fixé un dernier délai au deuxième vendredi de juin pour leur filer ma démission, je n'avais finalement obtenu ce que je voulais, c'est à dire ma "lettre de convocation à un entretien préalable de licenciement"... que la veille

. Je m'étais infligé un gros stress, je me revois pendant cette période comme une cocotte-minute qui montait de plus en plus en pression chaque jour pendant plusieurs semaines, et ça n'avait pas loupé : une dizaine de jours après avoir reçu ma lettre tant souhaitée, c'est à dire une fois la pression complètement retombée, j'étais en poussée. C'était la quatrième, et la première depuis mon diagnostic.
En même temps, il faut relativiser : s'il n'est jamais rigolo de faire une poussée, ça reste du RAW, pas du PIRA, c'est à dire que ce ne sont, selon moi, ni les lésions ni les poussées qui provoquent le handicap à long terme, ou alors de façon très marginale.
et puis je tombe sur cet article peu rassurant sur le sujet:
Mouais

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https://www.multiplesklerose.ch/fr/actu ... n-plaques/
et je voulais avoir vos témoignages avez-vous constaté que les gros coup de stress ou grosses contrariétés, si vous en avez eues, impactent votre sep? ou au contraire avez vous subi des stress qui n'ont en aucun cas impacté la sep? je sais que c'est subjectif mais les expériences peuvent aider.
Comme il est dit dans l'article, le stress entraîne certaines modifications hormonales, en particulier en provoquant la sécrétion de cortisol (la fameuse "hormone du stress"), de noradrénaline et d'adrénaline. Le cortisol est, à un atome de carbone près (C
21H
30O
5 contre C
22H
30O
5), la même molécule que la méthylprednisolone, la principale différence étant que la première est naturelle alors que la seconde est un produit de synthèse. La méthylprednisolone est, par ici, plus connue sous le nom de Solumédrol : un antiinflammatoire puissant, donc.
Il est donc possible, certains ont envisagé la chose, que l'impact du stress sur le risque de poussée soit
indirect, c'est à dire induit par la baisse soudaine du taux de cortisol, provoquée par la fin de la période de stress. Mais cela reste du domaine de la supposition. Si tu voulais faire ton propre essai clinique, tu pourrais essayer de te faire prescrire du Médrol (per os) afin de mettre en place une sorte de "traitement de suite" pour contrôler ton atterrissage après ta période de stress, exactement comme on le pratique à la suite des bolus de Solumédrol. Je ne sais pas si la chose a jamais été tentée dans le cadre de la gestion du stress afin de tenter de contrôler le risque de poussée, en revanche ce qu'on sait à peu près, c'est que l'utilité du traitement de suite consécutif à des bolus de Solu est à peu près nulle, il n'y a d'ailleurs plus guère qu'en France qu'on pratique encore la chose (le poids supérieur de la croyance culturelle sur celui de la connaissance scientifique

).
Autant j'étais hyper rassurée pour ma prochaine IRM autant maintenant je me dis cela pourrait peut être activer ma sep

...
Le truc, c'est d'atterrir en douceur

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La pratique de la montagne m'a été d'une aide énorme dans ma gestion du stress. Tu es au milieu d'une paroi, tu constates que la bougresse est de plus en plus raide, que les prises sont de plus en plus aléatoires et que, dans l'ensemble, ça devient de plus en plus con de continuer. Tu envisages donc de faire demi-tour, tu te retournes... et tu comprends qu'à la descente, ça serait pire. Il ne te reste plus qu'à faire le vide dans ta tête, à réunir toute ton énergie dans le seul but de te sortir de là, à surtout ne pas céder à la panique, bref : à gérer le stress.
J'ai entendu il y a peu, sur la radio, une information selon laquelle il y aurait stress et stress, c'est à dire des stress négatifs contre des stress positifs ; et que la différence principale entre les deux tiendrait dans la façon de les aborder, de les gérer.
A bientôt,
JP.