L'IRM montre-t-elle toujours des anomalies en cas de symptômes ? En cas de troubles de la marche depuis plusieurs mois par exemple, y a-t-il forcément des plaques visibles à la médullaire ?
Merci beaucoup pour votre aide
Non. Plusieurs raisons possibles :Illimani a écrit :L'IRM montre-t-elle toujours des anomalies en cas de symptômes ?
Non plus, en particulier du fait que les troubles de la marche auront volontiers une origine cérébrale (faisceau pyramidal notamment, à hauteur du bulbe rachidien, mais aussi cervelet). Le fait que ces troubles durent "depuis plusieurs mois" pourra faire penser soit à une forme progressive (si ces symptômes sont apparus hors de toute poussée), soit à des séquelles permanentes d'une ancienne poussée.En cas de troubles de la marche depuis plusieurs mois par exemple, y a-t-il forcément des plaques visibles à la médullaire ?
J'imagine que ce qu'ils ont vu à l'IRM leur a amplement suffi. Qu'en dis-tu ?Illimani a écrit :Moi au contraire j'ai évoqué la maladie très directement en consultations : j'ai fait part de mon inquiétude, et j'ai demandé tous les examens nécessaires pour exclure formellement le diagnostic. En particulier la ponction lombaire. Les (trois) neurologues n'ont vu strictement aucun intérêt à prescrire cet examen.
Les médecins n'ont aucun intérêt à mentir et à laisser pourrir la situation. Même à supposer (mais pour quelle raison obscure ?) que ce soit le cas d'un des toubibs, je n'envisage pas une seconde un complot qui réunirait trois toubibs qui a priori ne se connaissent pas -- parce que c'est de ça qu'il s'agirait alors.a écrit :Je suis persuadé d'aller vers ce diagnostic, que les médecins me mentent, qu'ils laissent pourrir la situation en attendant d'avoir suffisamment de preuves pour me le confirmer.
Pourquoi ne pas les croire ? Les causes psychosomatiques se rencontrent en effet, et la bonne nouvelle c'est qu'elles se traitent tellement bien que tu finis rapidement par être totalement débarrassé de tout symptôme. Moi j'aurais bien aimé qu'à l'époque on me dise que c'était psychosomatique, et qu'on me file les traitements qui allaient bien...Tous me parlent d'une cause psychosomatique à mes symptômes. J'en arrive à douter de ma santé mentale.
Hello,Illimani a écrit : ↑20 avr. 2023, 11:40 Bonjour Christof,
Je suis complètement perdu,
Je suis persuadé d'aller vers ce diagnostic, que les médecins me mentent, qu'ils laissent pourrir la situation en attendant d'avoir suffisamment de preuves pour me le confirmer.
Tous me parlent d'une cause psychosomatique à mes symptômes. J'en arrive à douter de ma santé mentale.
Comment as-tu été diagnostiqué ? Avais-tu des lésions visibles à l'IRM ?
Nostromo a écrit : ↑19 avr. 2023, 15:37 Salut Illimani,Non. Plusieurs raisons possibles :Illimani a écrit :L'IRM montre-t-elle toujours des anomalies en cas de symptômes ?
(...)
- Si tu as une forme progressive, voir ce qu'en dit Druggie ; il s'agit d'une dégradation lente, "à bas bruit", neurodégénérative. Et elle n'est pas provoquée que par la seule "mort" des anciennes lésions, loin de là : les formes progressives détruisent (atrophie cérébrale, mort neuronale) des parties du SNC qui peuvent tout à fait être vierges de toute lésion. Cela dit, la réduction du volume de l'encéphale qui en résulte, reste visible à l'IRM, par simple comparaison d'IRM successives.
Il semblerait que les lésions soient généralement moins nombreuses, plus volontiers situées dans la moelle que dans l’encéphale (à l’inverse des formes RR), mais il y a bien lésions visibles à l'IRM.Saint McDo a écrit :Une SEP progressive d’emblée peut être diagnostiquée par :
≥1 an de progression du handicap (déterminé rétrospectivement ou prospectivement) libre de poussée clinique
Plus 2 des 3 critères suivants :
≥1 lésion hyper-T2 dans ≥1 localisation cérébrale caractéristique de la SEP (périventriculaire, corticale/juxtacorticale, or infratentorielle)
≥2 lésion hyper-T2 dans la moelle épinière
Démonstration de la présence de BOC dans le LCR
Pour l'avoir vécu, cette attente est insupportable, et ici, on est nombreux a avoir connu ce supplice.Christof a écrit : ↑20 avr. 2023, 19:43 Re: Symptômes et IRMCitation Illimani
par Illimani » 20 avr. 2023, 19:11
Sur la seule foi de mon IRM (hypersignaux périventriculaires) et des symptômes décrits, un urgentiste avait tout de même avancé le diagnostic de SEP et proposé mon hospitalisation. .../...C'est cette incertitude qui me bouffe.
Complètement d'accord avec toi, Christof. Que faire d'autre ?Christof a écrit : ↑20 avr. 2023, 19:43 La SEP peut mettre plusieurs années pour être diagnostiquée, a l'inverse certains sont diagnostiqué SEP et traité alors que finalement se n'est pas une SEP. Quel est le mieux?
Sans doute d'attendre... au fond que risque t'on de plus de ne pas etre traité si c'est une SEP.
Est-ce que tu avais accepté cette hospitalisation ? Si oui, ça avait donné quoi ?
Salut Maglight,
Ca peut être les 2, mon capitaine !
Voilà. Il n'est pas fou, il n'a juste pas les connaissances suffisantes, il est trop jeune, il n'a pas compris l'intérêt de ne rien dire dans un cas pareilIllimani a écrit :Sur la seule foi de mon IRM (hypersignaux périventriculaires) et des symptômes décrits, un urgentiste avait tout de même avancé le diagnostic de SEP et proposé mon hospitalisation.
Ou ce type est complètement fou, ou l'issue est assez simple à comprendre. Même si, dans les formes, le diagnostic requiert des critères précis et l'annonce devrait être réservée aux neurologues.
maglight a écrit : ↑21 avr. 2023, 13:07Ça peut être les 2, mon capitaine !![]()
Sur le forum, PatrickS est en SEP PP, sa SEP a ralenti ça course, au point de récupérer de certaine séquelles. Il a changé son alimentation, et s'y est tenu, pendant 2 ans, avant d'avoir une amélioration.
Sacrément tenace, notre Patrick, faut l'avouerIl t'en parlerai, mieux que moi.
Alimentation ou Sep PP pas trop agressive ? Va savoir !? De toute façon, à force de nous lire, tu dois commencer a comprendre, qu'il n'y a aucune règle avec la SEP. Ce qui est acquis un jour, par la science, est démenti quelques années plus tard. Pas facile, de l'admettre mais on patauge, comme dirait Bloub, dans l'incertain, que ce soit pour Sa propre SEP ou même de manière générale.
Il fut une époque, la SEP était considéré, comme pathologie d'origine vasculaire. Théorie de Pr Zambonni. Aujourd'hui, ils s'interrogent sur une origine viral.![]()
Entre l'attente de diag, et l'origine de la maladie, on reste de tout de façon dans le plus grand des suspens !
Passe une bonne journée Christof !
Moi, je file rejoindre mes pénates, loin de tous.... le jardin, m'attend !
Tchuss
Zamboni présentait un gros biais, qui était que (1) il est chirurgien vasculaire (et professeur, donc pas n'importe qui), donc c'était un peu son truc et (2) sa femme est atteinte de sclérose en plaques, il voulait donc la guérir. Donc forcément, ... Il a fini par reconnaître que sa méthode ne fonctionnait pas, il a eu l'honnêteté intellectuelle d'admettre ce que lui disaient les études randomisées qu'il avait lui-même dirigées pour essayer de démontrer l'efficacité de sa méthode, sans jamais essayer de les trafiquer. Si tout le monde pouvait faire comme lui... Une vraie belle histoire à propos de laquelle il y aurait de quoi faire un excellent film, elle me touche beaucoup.maglight a écrit :Il fut une époque, la SEP était considéré, comme pathologie d'origine vasculaire. Théorie de Pr Zambonni. Aujourd'hui, ils s'interrogent sur une origine viral.![]()
Je dois donc attendre l'officialisation du diagnostic en quelque sorte ? Les médecins savent ce qu'il se passe, mais ne doivent rien dire faute de suffisamment de preuves pour le moment ?
Si les trois neurologues consultés écartent également une cause liée au système nerveux central, alors il reste le diagnostic qu’ils t’ont posé : des troubles anxieux. Ce qui ne minimise en rien l’intensité de ta souffrance ni la réalité de ton ressenti.
Ca. La bonne nouvelle, c'est que ça se guérit. La mauvaise, c'est qu'il faut y mettre du tien.Illimani a écrit :Mes symptômes sont évocateurs et suffisamment retentissants pour y penser tous les jours. Les examens déjà réalisés écartent les causes infectieuses et neurologiques périphériques. Qu'est-ce qu'il reste dans le bateau ?
Reste à déterminer de quelle maladie on parle. Pour l'instant on sait que cette maladie n'est pas la sep. Ce qui ne signifie pas que tu ne la choperas pas un jour hein, si ça peut te rassurer, mais au moment où nous parlons tu n'en es pas atteint.Mes parents et amis méconnaissent la complexité de la maladie. Ils ne croient pas ce qu'on peut lire sur internet et s'en tiennent aux résultats et avis faussement rassurants des neurologues : les bilans en ma faveur, compliquent la pose d'un diagnostic en réalité.
C'est une explication possible en l'absence de preuves radiologiques. Le taux d'incidence est faible (0,5‰) comparativement à la SEP (1‰).
Deux fois moins, donc : on reste dans un ordre de grandeur qui reste comparable. Pour être sincère, je n'imaginais pas que c'était aussi fréquent, au débotté j'aurais dit au moins une puissance de dix d'écart. Comme par ailleurs les symptômes que tu relates sont cohérents à la fois avec ceux d'une sep et d'un TNF, mais qu'une sep montrerait des signaux caractéristiques qu'on ne retrouve pas chez toi (je pense en particulier à l'IRM), cela doit pousser à exclure cette possibilité et inciter à se rabattre sur ce qui reste à se mettre sous la dent.Illimani a écrit :C'est une explication possible en l'absence de preuves radiologiques. Le taux d'incidence est faible (0,5‰) comparativement à la SEP (1‰).