Salut Lune,
Ta question est fort compliquée, dans la mesure où le japonais est la dernière grande langue
morique, par opposition à (à peu près) toutes les autres, qui sont des langues
syllabiques. Une more, c'est comme une syllabe, ... sauf que pas vraiment. Je te renvoie à l'entrée que Wikipedia consacre à la more, ici :
https://fr.wikipedia.org/wiki/More_(linguistique), dont voici un extrait :
La langue japonaise est connue pour sa structure en mores. La plupart des dialectes utilisent les mores, 拍, haku ou モーラ, mōra2 en japonais, plutôt que les syllabes comme fondement de leur système phonique.
Par exemple, les haïkus, en japonais moderne, ne suivent pas comme on le croit souvent le schéma 5 / 7 / 5 syllabes, mais 5 / 7 / 5 mores.
La lettre n, en fin de syllabe, constitue une more, de même que la première partie d'une consonne double. Ainsi, le mot 日本, Nippon (« Japon ») est composé de deux syllabes mais de quatre mores : ni-p-po-n, ce qui correspond aux quatre kanas utilisés pour transcrire le mot en hiragana (にっぽん).
De la même manière, les mots Tōkyō (to-o-kyo-o, とうきょう), Ōsaka (o-o-sa-ka, おおさか) et Nagasaki (na-ga-sa-ki, ながさき) sont tous constitués de quatre mores, alors qu'ils ont respectivement deux, trois et quatre syllabes.
La seule réponse que j'envisage à ta question est dès lors :
traduttore, traditore 
.
Et une petite digression de fond, maintenant, sur le "quand on montre la Lune, l'imbécile regarde le doigt". Tout dépend qui est "on"... par exemple, si "on" se livre à la prestidigitation voire, soyons fous, à la psychokinèse, le spectateur se fera d'autant plus volontiers rouler dans la farine qu'il regardera la Lune qu'"on" lui montre, et qui doit donc ici être comprise comme une diversion : "on" détourne l'attention du spectateur vers un sujet accessoire, pour arriver à faire en douce sa petite cuisine pendant qu'il regarde ailleurs. La pratique de la diversion dans la manipulation des masses pouvant être largement étendue, aujourd'hui plus que jamais (fake news, tout ça), l'imbécile n'est alors plus forcément celui qu'on croit.
Dans la maxime classique, ce n'est donc pas "on" mais "le sage" qui montre la Lune. Ce qui entraîne d'autres complications, le sage pouvant très bien ne l'être que de façon autoproclamée, par exemple.
Ah rien n'est simple, hein
