Bonjour Arwenn
pour moi, c'était un peu particulier du fait que ma vie professionnelle se partageait entre mon métier, d'une part, et une activité connexe très prenante, d'autre part, si bien que la question de savoir s'il fallait le dire s'est doublement posée.
Côté connexe, les enjeux étaient lourds du fait d'une concurrence importante pour prendre la suite de ma cheffe. C'est une véritable amie et je ne lui ai pas caché ma Sep. Comme une réforme majeure s'annonçait, qui promettait d'être rude et de longue haleine, dont j'étais le meilleur spécialiste maison et pour laquelle j'avais déjà posé les jalons d'une lutte acharnée, la question s'est finalement réglée à mon avantage.
Côté métier principal, la question ne s'est pas vraiment posée puisque ce sont des collègues qui m'ont fortement poussé à me rendre aux urgences ophtalmiques, le jour de la rentrée scolaire. J'ai demandé que l'on prévienne la chef d'établissement que je reviendrais dans l'après-midi... Résultat, comme chaque fois depuis, lorsque je vais à l'hôpital, j'y reste !
Au bout d'une semaine, le diagnostic est tombé, je ne m'y attendais absolument pas, il m'a fauché. Ma NORB était massive et touchait mon seul œil qui ne soit pas amblyope ; l'arrêt promettait d'être assez long.
Lorsque j'ai appelé ma chef d'établissement, je me suis tellement effondré que c'est sorti tout seul. Il n'y avait de toute façon guère de risque. Cela a même été très positif puisque cela a permis une sorte d'adaptation locale de mon service qui m'a permis de tenir assez longtemps malgré des difficultés croissantes dues à mes troubles cognitifs.
arwenn a écrit : ↑27 mai 2021, 19:37la vraie question, et parce que je pense de plus en plus au moment où je vais en avoir ras le bol et que je vais décider de le dire à mon employeur, c’est à qui le dire ? Et de quelle façon ?
A mon chef de filiale ? Au RH ?
Comment aborder le sujet ? Avec quels mots ?
Je comprends bien ton dilemme, mais j'ai bien peur que nous ne puissions te conseiller sur ce qu'il convient de faire au-delà de nos propres expériences. C’est surtout le contexte qui importe.
Un point très positif :
arwenn a écrit : ↑27 mai 2021, 19:37je suis dans cette entreprise depuis 8 ans et très appréciée de tous. Quasi pas d’arrêt maladie, genre 4 ou 5 fois 3 jours en 8 ans
De ce fait, l'annonce de te Sep, si elle peut faire peur, peut aussi forcer le respect en donnant un jour très différent sur toutes ces années passées. Tu as prouvé que tu étais solide.
Comme ils savent déjà que tu as la RQTH - ce n'est pas anodin et ce n'est pas vraiment un pied non soigné qui suffirait à l'obtenir - il est très probable que les uns et les autres aient déjà envisagé chacun quantité de causes à ce handicap, y compris la Sep.
A qui le dire... quelqu'un en qui tu as confiance, qui te connaît suffisamment et qui occupe un poste assez élevé, mais pas trop pour ne pas straper un échelon incontournable et éviter ainsi une crise diplomatique. Le mieux serait ton chef de filiale, m'est avis.
arwenn a écrit : ↑27 mai 2021, 19:37Et je ne vois pas comment que je ne pourrais pas avoir les larmes aux yeux de parler de moi comme ça...
Franchement, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas avoir les larmes aux yeux en évoquant ta Sep, ce serait bien naturel. Tu es solide, tu l'as déjà prouvé.
arwenn a écrit : ↑27 mai 2021, 19:37Comment aborder le sujet ? Avec quels mots ? (...)
Avec simplicité. Quelque chose comme :
Monsieur le Directeur, je vous remercie de me recevoir.
Vous avez pu noter que je boîte depuis un certain temps et qu'en outre j'ai une RQTH. Comme il est très probable que je doive prochainement recourir à une canne, il me paraît utile aujourd'hui d'en clarifier la cause et d'éviter ainsi que les pires hypothèses ne se propagent.
J'ai tout simplement une sclérose en plaques depuis...
Ensuite, il ta faudra sans doute expliquer ce qu'est une Sep, les différentes formes, la forme de ta Sep, etc. le plus clairement possible afin de rassurer.
Je suis sûr que tout ira bien.
Tu nous raconteras !!