Salut Hedwige, sois la bienvenue parmi nous.
Bientôt dix ans depuis le dx et "physiquement ça va bien", ça n'est pas donné à tout le monde, ça commence à sentir bon la forme bénigne. As-tu conscience de ça ? Si tu n'as plus refait de poussée invalidante depuis tes vertiges+diplopie, as-tu fait malgré tout, depuis, des poussées plus tranquilles, genre purement sensorielles ?
Hedwige a écrit :beaucoup d’épisodes de « déprime » voir même de dépression, de fatigue émotionnelle et d’anxiété. Ma neurologue ne voit pas de lien avec la SEP, mais partout sur les sites de SEP ils disent qu’il y a effectivement un lien...
Déjà, il ne faut pas croire tout ce que tu pourras voir sur les sites de sep. Certains sont impeccables, d'autres... moins. Ensuite, il y a effectivement un lien possible entre sep et dépression, mais ce n'est pas parce que ce lien existe qu'il s'applique dans ton cas particulier. Parallèle pour mieux faire comprendre : ce n'est pas parce qu'un des symptômes possibles de la sep est une grande maladresse, que tu dois obligatoirement mettre sur le dos de ta sep les maladresses courantes dont tu pourras souffrir ; seul un neurologue pourra être à même, le cas échéant, d'examiner ce symptôme et de le rattacher, ou pas, à la maladie.
Ce qui s'applique pour la maladresse devrait en toute logique s'appliquer également pour les autres symptômes possibles, dont la dépression. Et si ta neuro écarte cette possibilité, alors je dirais bien qu'il faut l'écouter... Tu l'écoutes bien sur tout le reste, pourquoi pas là dessus ?
Ceci dit

. Quand la neurologue écarte la possibilité, elle fait son boulot de neurologue (qui est d'ailleurs ce que tu attends d'elle, enfin j'imagine) ; autrement dit, elle détermine si ton état psychique peut être expliqué comme la conséquence directe d'une atteinte démyélinisante. C'est donc ceci qu'elle a écarté. Son boulot, c'est neurologue, pas psychologue ni psychiatre : le fait de se savoir atteint d'une maladie aussi incertaine, imprévisible et potentiellement très lourde que la sep, peut avoir un effet redoutable sur l'équilibre psychique de la personne qui s'y trouve confrontée. Mais ça n'est plus une question de neurologie, car ça n'est pas une conséquence directe de la maladie, ... mais indirecte.
Bon, maintenant, sans rire, j'espère que tu ouvriras une bonne bouteille pour tes dix ans, et que tu en boiras une gorgée à notre santé !
J'espère à tout bientôt le plaisir de te lire,
Jean-Philippe.