la bretonnante

[miss tic]

J'arrive !
Ma malmenante,
Ma fracassante,
Mon radeau ivre.
De tes pointes esseulées
Où tu me caresses en salé,
Dans tes mystérieux marais
Où tu me mets en paix.
Tu m'as tellement manquée,
Je ne te découvre plus en tête à tête,
Je ne me jette plus dans tes tempêtes,
Ouessant n'est plus qu'un rendez-vous manqué ;
Mais tu vois, je reviens,
Mon plus beau refrain.
Tes rudes et généreuses femmes m'attendrissent
Quand elles content Plogoff et sa milice.
Tes ours à la pogne tendue
Me rendent toute émue,
Tes vents entêtants
Réveillent l'exubérante enfant.
Je m'amuse d'un reflet
Dans tes rochers prisonniers,
Je m'enflamme à tes singulières lumières
Dans ton lit de mer comme de terre
Tu me reviens enfin,
Ma douce, mon gant de crin,
Ma sauvage attache,
Ma bretonnante intemporelle
Reviens m'envahir,
Murmurer tes inconstants soupirs,
Me chanter ta ritournelle
Avant qu'encore on ne m'arrache.

[maglight]

' soir miss,
est-ce toujours de ta soeur ? ce texte arrive a me faire tangué au rythme court de Son phrasé.
Petite question, est-elle vraiment la seule de la fratrie a avoir le don de la plume ?
Et toi miss, tu écris?
Tchuss

[miss tic]

coucou mag
oui les fées littéraires ne se sont penchées que sur son minois, effectivement, c'est encore ma soeur l'auteur.

[Bashogun]

Intéressant, ce Bateau ivre breton !
Joli brin de plume Rimbaud aurait apprécié.

• Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
  De la Mer, infusé d’astres, et lactescent,
  Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
  Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;