Une fois de plus, quand je te lis Stephanie, j'ai l'impression de me lire
J'avoue que ma dernière visite avec une neuro m'a un peu "découragée". M'entendre dire pour la énième fois que je somatise, c'est saoulant.
"Ils ont peut-être raison" me direz vous... oui mais voilà... ça fait 20 ans qu'on me dit que je somatise quand je commence à signaler des problèmes, et à chaque fois, j'avais raison. Il y a 16 ans, j'ai eu des fourmis dans les mains la nuit, syndrome du canal carpien bilatéral... sauf qu'à 16 ans, c'est du jamais vu... on m'a dit des dizaines de fois que je simulais... sauf que si j'arrive à faire mentir un électromyogramme, faut que je me reconvertisse tout de suite... J'ai fini par être opéré, et à chaque fois, il y avait bien des lésions tendineuses qui provoquaient le syndrome. Il y a 5 ans, douleurs abdominales épouvantables, impossible de retomber enceinte après une première grossesse rapide... "c'est dans votre tête, faut vous détendre, vous être trop anxieuses, vous vous mettez la pression pour tomber enceinte"... j'ai pas lâché, j'ai fait 5 gynéco. Résultat : endométriose, opération qui a montrée plusieurs foyers (on ne fait pas mentir ses viscères non plus)... Et il m'a fallu voir 5 gynéco pour faire entendre ma douleur... no comment. Donc voilà, j'accepte un certain temps qu'on me traite d’hypocondriaque, mais quand le passé nous a donné raison à chaque fois... on s'acharne un peu !
Donc là c'est pareil... j'ai accepté le traitement antidépresseur... c'est vrai que ça me détend (avec un enfant en situation de handicap à la maison, ça ne me fait pas de mal), mais je ne crois pas sincèrement à la dépression ou à une trouble d'anxiété généralisé... et puis même si je porte moins attentions aux petits trucs qui sont pénibles, les machins chiants sont toujours là...
Donc j'attends. Mon prochain IRM est fin octobre, je vais exiger l'injection cette fois-ci, qu'on ne reparte pas de zéro une fois de plus, et après, et bien c'est après et on verra. Moi aussi j'ai besoin de savoir et d'avoir un nom, histoire de "prouver" que non, ce n'est pas dans ma tête... c'est vraiment rabaissant et particulièrement humiliant de se voir toujours incompris et mal jugé.