Bonsoir à tous
Bonsoir à tous
Bonsoir,
Je suis Nikita, diagnostiquée depuis 1999.
Le plus difficile ?
- les années avant le diagnostic, quand on ne comprend pas pourquoi on meurt de fatigue et que le mari et les amis vous trouvent paresseuse, même s'ils ne le disent pas...
- les 2 à 3 années de "mûrissement" du diagnostic. C'est terriblement long et difficile.
Surtout quand un professeur de la Salpétrière dit "on n'est pas sûr, je n'affirme rien, car ça peut être autre chose d'encore moins bien connu!"
Du coup, quand le diagnostic est enfin posé, c'est presque un soulagement, on sait enfin contre quoi on va se battre. Et je sais qu'il y a pire ... Pensez-y ...
Et après le diagnostic ?
Il faut apprendre à se reposer, difficile quand on a eu l'habitude de foncer, d'être hyperactive, d'avoir plaisir à courir, à faire beaucoup de choses, à foncer.
Il faut apprivoiser la douleur, les anti-douleurs, les pertes de sensibilité, l'épuisement. Décoder les paroles des médecins, leurs silences, parfois les réconforter (!).
I l faut accepter les examens avec légèreté, ne plus y penser dès que c'est fini. Passer à autre chose, bien rester dans la vie.
Il faut supporter d'aller aux toilettes toutes 5 minutes parfois, + de 10 fois par nuit.
Il faut signer une décharge pour un médicament prescrit en neuro-physiologie et urodynamique.
Il faut se faire à l'idée que le vélo pour les balades en famille, c'est fini. Les longues marches, terminé. J'ai bien fait d'en profiter quand je pouvais, c'est bien.
Je vis avec la sep, je ne suis pas la sep, je suis toujours moi, c'est juste une compagne casse-pied mais dont je me suis accommodée.
Ma chance : j'ai travaillé jusqu'à fin février dernier, un boulot intéressant et prenant. J'ai mon mari et mes enfants que j'ai pu finir d'élever. Je suis entourée, par des ami(e)s, copains, relations de travail qui, le plus souvent, ne savent rien de la sep en général et de mon cas en particulier. Je n'en parle pratiquement jamais, j'ai trop d'autres choses à faire, à apprendre, à lire, à entendre, à voir, à penser.
Je suis heureuse de vivre et de pouvoir partager les bonnes choses, les mauvaises ne regardent que moi, les médecins, et mes très proches (avec modération).
Je vis en "bonne intelligence" avec la sep, même si ce n'est pas venu tout de suite, et je suis prête à partager ce qui m'a aidé avec d'autres. Et j'écouterai volontiers les conseils que voudront bien me donner ceux qui vivent la même "cohabitation" forcée que moi.
Message pour ceux qui sont en attente de résultats : Il y a une vie après le diagnostic. Et elle peut être pas mal du tout, c'est aussi une question de point de vue.
Bonsoir à tous, faites de beaux rêves.
Je suis Nikita, diagnostiquée depuis 1999.
Le plus difficile ?
- les années avant le diagnostic, quand on ne comprend pas pourquoi on meurt de fatigue et que le mari et les amis vous trouvent paresseuse, même s'ils ne le disent pas...
- les 2 à 3 années de "mûrissement" du diagnostic. C'est terriblement long et difficile.
Surtout quand un professeur de la Salpétrière dit "on n'est pas sûr, je n'affirme rien, car ça peut être autre chose d'encore moins bien connu!"
Du coup, quand le diagnostic est enfin posé, c'est presque un soulagement, on sait enfin contre quoi on va se battre. Et je sais qu'il y a pire ... Pensez-y ...
Et après le diagnostic ?
Il faut apprendre à se reposer, difficile quand on a eu l'habitude de foncer, d'être hyperactive, d'avoir plaisir à courir, à faire beaucoup de choses, à foncer.
Il faut apprivoiser la douleur, les anti-douleurs, les pertes de sensibilité, l'épuisement. Décoder les paroles des médecins, leurs silences, parfois les réconforter (!).
I l faut accepter les examens avec légèreté, ne plus y penser dès que c'est fini. Passer à autre chose, bien rester dans la vie.
Il faut supporter d'aller aux toilettes toutes 5 minutes parfois, + de 10 fois par nuit.
Il faut signer une décharge pour un médicament prescrit en neuro-physiologie et urodynamique.
Il faut se faire à l'idée que le vélo pour les balades en famille, c'est fini. Les longues marches, terminé. J'ai bien fait d'en profiter quand je pouvais, c'est bien.
Je vis avec la sep, je ne suis pas la sep, je suis toujours moi, c'est juste une compagne casse-pied mais dont je me suis accommodée.
Ma chance : j'ai travaillé jusqu'à fin février dernier, un boulot intéressant et prenant. J'ai mon mari et mes enfants que j'ai pu finir d'élever. Je suis entourée, par des ami(e)s, copains, relations de travail qui, le plus souvent, ne savent rien de la sep en général et de mon cas en particulier. Je n'en parle pratiquement jamais, j'ai trop d'autres choses à faire, à apprendre, à lire, à entendre, à voir, à penser.
Je suis heureuse de vivre et de pouvoir partager les bonnes choses, les mauvaises ne regardent que moi, les médecins, et mes très proches (avec modération).
Je vis en "bonne intelligence" avec la sep, même si ce n'est pas venu tout de suite, et je suis prête à partager ce qui m'a aidé avec d'autres. Et j'écouterai volontiers les conseils que voudront bien me donner ceux qui vivent la même "cohabitation" forcée que moi.
Message pour ceux qui sont en attente de résultats : Il y a une vie après le diagnostic. Et elle peut être pas mal du tout, c'est aussi une question de point de vue.
Bonsoir à tous, faites de beaux rêves.
Bonjour et Bienvenue,
tu as l'air d'avoir une très bonne philosophie de tout ça et beaucoup de recul maintenant. C'est bien.
Je suis dans la phase d'attente. Et oui pour moi, un diagnostique serait un soulagement. Je profite de tout ce que je peux encore faire pour l'instant.
merci de ta présentation, je m'y retrouve un peu et dans l'incertitude, ça me fait du bien de voir que d'autres ont le même vécu.
tu as l'air d'avoir une très bonne philosophie de tout ça et beaucoup de recul maintenant. C'est bien.
Je suis dans la phase d'attente. Et oui pour moi, un diagnostique serait un soulagement. Je profite de tout ce que je peux encore faire pour l'instant.
merci de ta présentation, je m'y retrouve un peu et dans l'incertitude, ça me fait du bien de voir que d'autres ont le même vécu.
-
- Habitué(e)
- Messages : 73
- Enregistré le : 09 juin 2011, 19:44
- Localisation : DROME
- Contact :
bonjour et 
moi aussi j'ai connu ce sentiment de soulagement après 2ans et demi d'attente de diagnostic!! Et comme toi, je me suis dit, maintenant, je sais contre quoi me battre!!
je pense q c'est plus facile quand on attend car quand on a finalement ce diagnostic, on est fin prêt pour se battre!! (petit message à tous ceux qui sont en attente de diagnostic depuis longtemps!!)

moi aussi j'ai connu ce sentiment de soulagement après 2ans et demi d'attente de diagnostic!! Et comme toi, je me suis dit, maintenant, je sais contre quoi me battre!!
je pense q c'est plus facile quand on attend car quand on a finalement ce diagnostic, on est fin prêt pour se battre!! (petit message à tous ceux qui sont en attente de diagnostic depuis longtemps!!)
les présentations

Face à la mer, je rêve de guérir, face contre terre je rêve de courir...
- bierling beatrice
- Passionné(e)
- Messages : 1439
- Enregistré le : 19 avr. 2011, 10:15
- Ville de résidence : LEMBACH BAS RHIN
- Prénom : Béatrice
- Localisation : maintenant dans le 67
- Contact :
- laurent614
- Fidèle
- Messages : 1108
- Enregistré le : 11 juin 2011, 09:59
- Ville de résidence : Dijon
- Prénom : Laurent
- Localisation : Dijon
- Contact :