Il faudrait déjà commencer par tirer au clair une bizarrerie de la sep, qui est l'évolution du sex-ratio au fil du temps.RomZzZ a écrit :cela expliquerait les differences entre les sexes de prévalence de la SEP.
Quand j'ai reçu mon diagnostic (années 1990), il se disait que la sep touchait trois femmes pour deux hommes. Aujourd'hui, on entend plutôt que la sep touche trois femmes pour un homme. Une telle évolution est très significative : si le risque d'être atteint d'une sep était resté constant chez les femmes, cela signifierait qu'il a été divisé par deux chez les hommes pendant la même période. Ce n'est pas rien...
Ce n'est pas ce qui s'est passé, car entre 1990 et aujourd'hui, la prévalence dans la population générale passait (estimations à chaque fois) de +/- 80 cas pour 100'000, à +/- 120 cas pour 100'000.
Une façon plus compréhensible de concilier les deux informations : sur 100'000 personnes, on avait 80 sépiens en 1990, on en a 120 aujourd'hui. Les 80 qu'on avait en 1990 se répartissaient grosso-merdo entre 48 femmes et 32 hommes (sex ratio 3F / 2H). Les 120 qu'on a aujourd'hui se répartissent à la louche entre 90 femmes et 30 hommes (sex ratio 3F / 1H). Autrement dit, non seulement la sep a connu une explosion depuis 1990 (et même depuis bien avant, à vrai dire, mais conservons 1990 comme point de départ), mais en plus cette explosion n'a concerné que les femmes, chez lesquelles la prévalence a pour ainsi dire doublé sur la période -- alors que la prévalence des hommes restait stable dans le même temps.
Il s'agit donc d'expliquer quelle diablerie a pu provoquer un doublement de la prévalence chez les femmes en quelques décennies, alors que dans le même temps la prévalence chez les hommes restait constante. Je suis preneur de toutes les hypothèses, même les plus invraisemblables parce que je pense que l'explication, si on finit par la connaître un jour, vaudra son pesant de cacahuètes...