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Découverte des conséquences de la maldadie sur le plan moteu
Posté : 10 mai 2009, 22:19
par yoann-EIDE3
Bonjour à tous, je suis élève infirmier en troisième année de formation. Je réalise mon travail de fin d'étude sur la prise en charge infirmière d'un patient atteint de SEP et qui est dans la phase de découverte des conséquences de sa maladie sur le plan moteur.
Je souhaite réaliser ce mémoire sur ce sujet car j'ai été confronté à une situation que je n'ai pu résoudre convenablement. J'aimerais donc améliorer cette prise en charge afin de ne pas refaire les mêmes érreurs la prochaine fois.
Je serais donc intéressé, même si je sais que ce n'est pas forcément facile d'en parler, de pouvoir discuté sur ce sujet avec une personne.
Merci d'avance
Posté : 11 mai 2009, 09:02
par zac
Pourrais-tu éclaircir stp ce que tu cites ?
car j'ai été confronté à une situation que je n'ai pu résoudre convenablement
Posté : 11 mai 2009, 14:32
par karima
oui je veux bien t aider mais je veux en savoir plus avant svp
Posté : 18 mai 2009, 12:33
par yoann-EIDE3
zac a écrit :Pourrais-tu éclaircir stp ce que tu cites ?
car j'ai été confronté à une situation que je n'ai pu résoudre convenablement
Bonjour, je voudrais tout d'abord m'exuser pour le retard de réponse.
Je vais essayer d'être un peu plus précis dans mon explication. J'étais en stage dans un centre de rééducation, et une patiente est venue me voir deux fois de suite pour me demander de quoi était atteinte une autre patiente qu'elle voyait tous les midis au refectoire. Ces deux patientes avaient déclaré une SEP. Le problème est que la patiente qui me questionnait avait la même pathologie que l'autre mais de façon beaucoup moins évoluée, elle voyait donc pour la première fois une personne qui avait la même maladie qu'elle et qui présentait des symptômes qu'elle serait susceptible d'avoir par la suite. Pour ma part, je n'ai pas su quoi répondre, je me suis un peu retiré de la discussion en me protegeant grâce au secret professionnel, mais je me suis vite aperçu que ma prise en charge aurait pu être plus adaptée, car cette patiente avait trés mal réagi. Son moral était au plus bas les jours suivant cette situation. Je souhaiterais donc pouvoir discuter sur cette situation et sur tous les thèmes qui en ressortent: (maladie chronique, acceptation de la maladie et prise en charge infirmière ) Merci d'avance
Posté : 18 mai 2009, 12:34
par yoann-EIDE3
karima a écrit :oui je veux bien t aider mais je veux en savoir plus avant svp
Bonjour, je voudrais tout d'abord m'exuser pour le retard de réponse.
Je vais essayer d'être un peu plus précis dans mon explication. J'étais en stage dans un centre de rééducation, et une patiente est venue me voir deux fois de suite pour me demander de quoi était atteinte une autre patiente qu'elle voyait tous les midis au refectoire. Ces deux patientes avaient déclaré une SEP. Le problème est que la patiente qui me questionnait avait la même pathologie que l'autre mais de façon beaucoup moins évoluée, elle voyait donc pour la première fois une personne qui avait la même maladie qu'elle et qui présentait des symptômes qu'elle serait susceptible d'avoir par la suite. Pour ma part, je n'ai pas su quoi répondre, je me suis un peu retiré de la discussion en me protegeant grâce au secret professionnel, mais je me suis vite aperçu que ma prise en charge aurait pu être plus adaptée, car cette patiente avait trés mal réagi. Son moral était au plus bas les jours suivant cette situation. Je souhaiterais donc pouvoir discuter sur cette situation et sur tous les thèmes qui en ressortent: (maladie chronique, acceptation de la maladie et prise en charge infirmière ) Merci d'avance
Posté : 18 mai 2009, 14:59
par Isis
Tu as bien fait de ne rien dire car il y a le secret professionnel
j'ai travaillé en milieu hospitalier donc je connais
par contre c'est vrai que peut etre en expliquant à la personne que tu n'as pas le droit de lui dire ce qu'à cette personne, que peut être elle lui demande et elle pourra communiquer avec elle.
mais ne culpabilise pas tu sais si elle n'était pas bien après ce n'est pas forcément ce que tu ne lui as pas dit, mais avec la sep chaque jour est différent il y a des hauts et des bas
par contre pour avoir été dans un centre aussi, j'ai rencontré une autre personne qui a la sep aussi, et ça fait du bien de parler avec quelqu'un qui a la même maladie. Par contre je les sus car je l'ai entendu dire à quelqu'un d'autres ce qu'elle avait et je suis allée de moi même la questionner.
voilà

Posté : 18 mai 2009, 15:32
par zac
n'importe quel humain malade est sensible à ce qui peut lui arriver. Ce qui peut être reproché à la cellule médical, c'est justement de manquer de psychologie, et à mon sens, c'est peut être ce qui t'a affecté en retour. L'effet boomerang c'est de remarquer comment tu t'exprimes à propos de ces patients pour sentir toute la distance que tu places manifestement entre eux et toi. Je ne suis pas convaincu que ce soit uniquement par soucis d'éthique... 
Au delà de ce que je dis là, il y a en plus la personne en elle-même dont tu penses que tes agissements dans le "secret professionnel" a affecté. Tu ne sais probablement pas la distance qu'elle a parcouru dans sa tête pour en arriver à déprimer. Ce n'est peut être pas ton comportement qui en est la cause mais le cumule de ton comportement et de ce qu'elle a entendu à son sujet par la suite, OU ce qu'elle a entendu uniquement ! As tu été au devant de cette personne pour en savoir plus, ne serait ce que pour lui faire remarquer que tu la trouvais "pas bien" ? La parole parfois... 
Au moins cela t'aura donné à réfléchir...
Comme toute personne normalement constituée, tu as naturellement le droit de montrer une distance face aux autres devant tes ressentis par rapport à une question ou une situation (PNL ?). ça consiste à savoir à quel niveau se situe la conversation, et d'adopter une réponse en fonction du" besoin" de l'autre. Le domaine que tu occupes ne doit pas te faire oublier que tu es un humain. Les hôpitaux sont assez aseptisés comme ça ! Le tout est de prendre conscience de l'impact que son propre comportement peut avoir sur l'autre (mais sans se prendre pour autant la tête à se scruter continuellement le nombril)...
Pas besoin d'être médecin pour ça : : juste soi !
Pour ta question du début, je ne peux pas t'aider en particulier, alors je laisse la place à d'autres commentaires...
Amicalement
Zac
Posté : 19 mai 2009, 17:14
par Brigitte
Je voudrais dire quelques mots comme patient ET travailleur dans le domaine medical (radio-oncologie). Je ne suis ni medecin, ni infirmiere et donc je n'ai que tres peu de contact avec les patients, mais ce que je peux dire pour l'avoir vecu, c'est que c'est extremement difficile de gerer des contacts directs avec des gens qui souffrent ou pire en ce qui concerne l'oncologie ... Si on s'implique vraiment emotionellement en profondeur on ne fait pas long feu dans le domaine, ca c'est sur! Je trouve cela injuste d'accuser quelqu'un de mettre de la distance comme si c'etait quelque chose d'inadmissible. Je reconnais parfaitement que c'est ce que je fait aussi. C'est le seul moyen de garder la tete froide quand on est demande pour donner des conseils professionnels sur le traitement d'un gamin de 5 ans .... et c'est ce que j'attends de mon medecin aussi: qu'il soit professionnel pas qu'il soit mon meilleur copain.
Ceci dit, il y a un juste milieu a tout et ne pas s'impliquer emotionellement ne veut pas dire ne pas etre humain .... Il faut trouver un juste milieu et ce n'est pas si facile! Surtout avec des questions directes comme Yoann explique. Je pense que chaque personne a besoin de temps pour trouver sa maniere de gerer.
Maintenant en temps que patient, je dis oui au respect du secret medical!! Je n'apprecierais certainement pas qu'un membre du personnel traitant discute de mon cas avec un autre patient. Si un autre patient a une question a me poser, pas de probleme, mais c'est mon choix de parler ou non! Je pense que c'est un fondement de l'ethique qui ne peut en aucun cas etre remis en cause.
Posté : 20 mai 2009, 08:55
par TOYTOY
Brigitte, je suis tout à fait d'accord avec toi. Nous sommes seuls juges pour décider de parler ou non de notre pathologie, à quelqu'un, et j'estime que le secret médical est sacré. C'est le garant de notre liberté et d'un certain respect pour l'être humain que l'on est, même si cet être est diminué d'une façon ou d'une autre par sa maladie.
Déjà que dans le milieu médical, cette notion d'être humain est assez perdue de vue ! En effet, les malades sont souvent réduits à des cas médicaux. Il est vrai qu'il s'agit là d'une certaine protection de la part des soignants, qui ne pourraient pas tenir le coup autrement.
Mais bon, comme tu dis, il s'agit de trouver un juste milieu, ce qui n'est pas évident...