Bonjour,
Je m'appelle Cécile, et c'est mon conjoint (31 ans) qui a été diagnostiqué d'une SEP en décembre dernier, alors que j'étais enceinte de notre premier enfant. J'ai beaucoup de mal à encaisser cette nouvelle, je suis de nature anxieuse et hypocondriaque, et cette maladie et toutes les incertitudes qu'elle génère réactive puissance 1000 mon tempérament anxieux. Il prend actuellement du Kesimpta, va plutôt bien pour le moment avec quelques symptômes sensitifs qui m'inquiètent néanmoins (sensation de "courbatures" légères dans les jambes de manière intermittente).
J'ai fait beaucoup de recherches (sans doute trop...) sur internet et je m'interroge sur la frontière qui me semble floue entre les formes rémittentes et les formes progressives. Mon conjoint a en effet eu un épisode de fourmillement dans les jambes caractérisé comme une poussée (visible à l'IRM) qui s'est arrêté, mais a parfois également des symptômes légers et intermittents (sensation d'engourdissement très léger d'un côté du visage, sensation de jambes un peu lourdes). Je ne sais pas s'il s'agit là de "poussées" ou simplement de symptômes secondaires de la maladie.
Je me demande aussi comme gérer cette maladie et l'incertitude qu'elle entraîne en tant que conjointe. J'ai parfois l'impression de davantage m'inquiéter et penser à la maladie que lui. Je pense faire appel à un psychologue pour pouvoir partager mes angoisses.
Merci pour l'existence de ce forum et au plaisir de vous lire
Présentation Cécile
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Re: Présentation Cécile
Bonjour Cecile,
Malheureusement, bienvenue parmi nous
Et tu as raison vas en discuter avec un psy ou une… et il y a autant de sep que de sepiens…
Donc encore bienvenue et vivez votre vie avec cette colocataire …
Sinon, , internet n’est pas forcément conseillé
Courage et bonne journée !
Malheureusement, bienvenue parmi nous

Et tu as raison vas en discuter avec un psy ou une… et il y a autant de sep que de sepiens…
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Courage et bonne journée !
Bises
Marie-LL
RR premiers signes en 1998 avec une névrite carabinée et Sep annoncée en 2004 sous Tysabri après aubagio (2ans), rien (7ans), Copaxone (7ans)
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Re: Présentation Cécile
Bonjour Cécile,
Les symptômes secondaires que tu décris ne signalent pas une poussée mais plutôt des " petits signes " que nous fait la maladie de temps à autre.
Comme le conseille MarieL, oublie un peu internet et prends rendez-vous auprès d'un psy puisque tu es déjà d'un naturel anxieux, il faut que ru trouves un certain apaisement qui te permettra de prendre du recul.
Bon courage à vous deux.
Les symptômes secondaires que tu décris ne signalent pas une poussée mais plutôt des " petits signes " que nous fait la maladie de temps à autre.
Comme le conseille MarieL, oublie un peu internet et prends rendez-vous auprès d'un psy puisque tu es déjà d'un naturel anxieux, il faut que ru trouves un certain apaisement qui te permettra de prendre du recul.
Bon courage à vous deux.
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Re: Présentation Cécile
Salut Cécile, sois de tout cœur la bienvenue parmi nous.
Ta démarche me parle intimement, en ce sens que lorsque j'ai été diagnostiqué, ma femme venait trois mois plus tôt d'accoucher de notre premier fils. Il a aujourd'hui trente ans et a été suivi de deux frères. Tu es donc toi aussi maintenant jeune maman, félicitations, comment cela se passe-t-il, vous vous en sortez ?
Il y a trente ans donc, quand, après une poignée de semaines de processus diagnostic, le terme de sclérose en plaques avait commencé à être exprimé devant moi, j'avais remonté l'information en douceur à ma femme. Sa réaction avait été aussi instantanée qu'explicite : "ah, t'as pas intérêt, hein !"
. Je lui en avais tellement voulu que par la suite notre couple avait traversé une période pour le moins tumultueuse d'environ une année (un peu moins), au cours de laquelle j'avais même très sérieusement envisagé de divorcer. Et puis, tout ça s'était tassé. Ce n'est que bien plus tard que j'avais pris conscience que le TGV que je m'étais pris en pleine poire avec le diagnostic, bah elle se l'était plus ou moins pris elle aussi, qu'elle avait géré ça comme elle avait pu et que j'avais peut-être fait preuve d'un certain manque d'empathie envers elle.
Et donc : un tel diagnostic peut engendrer des difficultés de communication au sein d'un couple, mais sois bien persuadée que pour ton mari, dont la santé est d'un coup devenue un énorme point d'interrogation, tu es un de ses derniers repères à peu près stables, peut-être le plus solide dont il dispose. Il te faut donc garder une main ferme sur la barre, rester forte, ne jamais te laisser abattre. Je sais fort bien que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais tout autant que je sais, mon épouse m'en ayant au fil du temps apporté la démonstration, que ça reste tout à fait possible
Tu as très bien compris qu'une sep débutante, comme l'est celle de ton mari, est avant tout un océan d'incertitude ; ce qu'entre nous nous avons coutume d'appeler l'épée de Damoclès. Le pronostic individuel de chaque patient étant réputé impossible, ce n'est notamment pas parce que jusqu'ici ça se sera passé comme ci ou comme ça, que quiconque (le meilleur des neurologues, par exemple) peut avoir la moindre certitude que dans un an, cinq ans, dix ans, ..., la maladie de ton mari aura évolué de telle façon plutôt que de telle autre. En fait, il s'agit pour vous de quitter une existence où vous suiviez une route bien tracée et bien droite, pour une autre qui serait plutôt composée de sentiers escarpés sur du terrain glissant, avec une vision à beaucoup plus court terme. Cela va nécessiter un changement plus ou moins important dans votre façon d'aborder l'existence (en général, plus que moins), mais un tel changement peut réellement se montrer très positif.
. Sachez simplement, pour l'instant, vous méfier des gourous qu'on peut y rencontrer.
En supposant que le diagnostic d'une forme rémittente soit exact, ce dont je n'ai a priori aucune raison de douter, ton mari est alors très probablement beaucoup trop jeune, tout autant en termes d'âge que d'ancienneté dans la maladie, pour avoir déjà basculé sur une forme progressive. La forme progressive, pour lui, n'apparaîtra sans doute pas avant une dizaine d'années, sans doute plus tard que ça et peut-être jamais (le pronostic individuel étant impossible, une telle forme peut certes se déclarer chez lui demain, mais c'est très hautement improbable).
Qui dit poussée dit inflammation en cours à l'intérieur du système nerveux central, avec apparition de nouveaux symptômes ou réapparition de symptômes plus anciens, pendant une durée d'au moins vingt-quatre heures. Les symptômes que tu décris, et notamment leur intermittence, me font assez nettement penser à ce que certains neuros appellent des réminiscences, des retours sporadiques de certains symptômes, mais sans qu'on puisse parler de poussée puisque ces symptômes sont intermittents. Des symptômes déjà rencontrés lors d'une poussée mais qui semblaient depuis avoir disparu, peuvent toujours réapparaître jusqu'à des années plus tard, par exemple (très fréquent dans la maladie) à l'occasion d'un syndrome d'Uhthoff, qui consiste en une aggravation transitoire d'anciens symptômes, aggravation provoquée par une élévation de la température corporelle (fièvre, exercice physique trop intense, température ambiante trop élevée, etc.). Une telle aggravation transitoire peut également se manifester sous l'effet du stress ou d'une grande fatigue mais, dans tous les cas, elle n'a pas d'impact sur l'évolution ultérieure de la maladie -- et donc, pas de panique
.
L'IA de Google me donne cette définition pour la phase d'acceptation :
.
Un psychologue pourra certainement te / vous aider à défricher tout ça, mais c'est à chacun de suivre son propre chemin, en fonction des personnalités de chacun ça n'est pas forcément nécessaire.
A très bientôt j'espère le plaisir de te lire,
Jean-Philippe.
Ta démarche me parle intimement, en ce sens que lorsque j'ai été diagnostiqué, ma femme venait trois mois plus tôt d'accoucher de notre premier fils. Il a aujourd'hui trente ans et a été suivi de deux frères. Tu es donc toi aussi maintenant jeune maman, félicitations, comment cela se passe-t-il, vous vous en sortez ?
Il y a trente ans donc, quand, après une poignée de semaines de processus diagnostic, le terme de sclérose en plaques avait commencé à être exprimé devant moi, j'avais remonté l'information en douceur à ma femme. Sa réaction avait été aussi instantanée qu'explicite : "ah, t'as pas intérêt, hein !"

Et donc : un tel diagnostic peut engendrer des difficultés de communication au sein d'un couple, mais sois bien persuadée que pour ton mari, dont la santé est d'un coup devenue un énorme point d'interrogation, tu es un de ses derniers repères à peu près stables, peut-être le plus solide dont il dispose. Il te faut donc garder une main ferme sur la barre, rester forte, ne jamais te laisser abattre. Je sais fort bien que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais tout autant que je sais, mon épouse m'en ayant au fil du temps apporté la démonstration, que ça reste tout à fait possible

Tu as très bien compris qu'une sep débutante, comme l'est celle de ton mari, est avant tout un océan d'incertitude ; ce qu'entre nous nous avons coutume d'appeler l'épée de Damoclès. Le pronostic individuel de chaque patient étant réputé impossible, ce n'est notamment pas parce que jusqu'ici ça se sera passé comme ci ou comme ça, que quiconque (le meilleur des neurologues, par exemple) peut avoir la moindre certitude que dans un an, cinq ans, dix ans, ..., la maladie de ton mari aura évolué de telle façon plutôt que de telle autre. En fait, il s'agit pour vous de quitter une existence où vous suiviez une route bien tracée et bien droite, pour une autre qui serait plutôt composée de sentiers escarpés sur du terrain glissant, avec une vision à beaucoup plus court terme. Cela va nécessiter un changement plus ou moins important dans votre façon d'aborder l'existence (en général, plus que moins), mais un tel changement peut réellement se montrer très positif.
On trouve de tout, sur internet, le meilleur comme le pireJ'ai fait beaucoup de recherches (sans doute trop...) sur internet et je m'interroge sur la frontière qui me semble floue entre les formes rémittentes et les formes progressives. Mon conjoint a en effet eu un épisode de fourmillement dans les jambes caractérisé comme une poussée (visible à l'IRM) qui s'est arrêté, mais a parfois également des symptômes légers et intermittents (sensation d'engourdissement très léger d'un côté du visage, sensation de jambes un peu lourdes). Je ne sais pas s'il s'agit là de "poussées" ou simplement de symptômes secondaires de la maladie.

En supposant que le diagnostic d'une forme rémittente soit exact, ce dont je n'ai a priori aucune raison de douter, ton mari est alors très probablement beaucoup trop jeune, tout autant en termes d'âge que d'ancienneté dans la maladie, pour avoir déjà basculé sur une forme progressive. La forme progressive, pour lui, n'apparaîtra sans doute pas avant une dizaine d'années, sans doute plus tard que ça et peut-être jamais (le pronostic individuel étant impossible, une telle forme peut certes se déclarer chez lui demain, mais c'est très hautement improbable).
Qui dit poussée dit inflammation en cours à l'intérieur du système nerveux central, avec apparition de nouveaux symptômes ou réapparition de symptômes plus anciens, pendant une durée d'au moins vingt-quatre heures. Les symptômes que tu décris, et notamment leur intermittence, me font assez nettement penser à ce que certains neuros appellent des réminiscences, des retours sporadiques de certains symptômes, mais sans qu'on puisse parler de poussée puisque ces symptômes sont intermittents. Des symptômes déjà rencontrés lors d'une poussée mais qui semblaient depuis avoir disparu, peuvent toujours réapparaître jusqu'à des années plus tard, par exemple (très fréquent dans la maladie) à l'occasion d'un syndrome d'Uhthoff, qui consiste en une aggravation transitoire d'anciens symptômes, aggravation provoquée par une élévation de la température corporelle (fièvre, exercice physique trop intense, température ambiante trop élevée, etc.). Une telle aggravation transitoire peut également se manifester sous l'effet du stress ou d'une grande fatigue mais, dans tous les cas, elle n'a pas d'impact sur l'évolution ultérieure de la maladie -- et donc, pas de panique

Ton mari est, comme toi, en train d'essayer d'avaler un trop gros morceau, qu'il va ensuite s'agir de digérer. Il me semble être encore dans sa phase de sidération, encore en état de choc si tu veux. C'est normal après l'annonce d'un tel diagnostic, ça fait partie de ce qu'on appelle la phase d'acceptation de la maladie (qui peut prendre des mois, des années...), ça ne durera qu'un temps.Je me demande aussi comme gérer cette maladie et l'incertitude qu'elle entraîne en tant que conjointe. J'ai parfois l'impression de davantage m'inquiéter et penser à la maladie que lui. Je pense faire appel à un psychologue pour pouvoir partager mes angoisses.
L'IA de Google me donne cette définition pour la phase d'acceptation :
Je suis pour une fois très d'accord avec l'IA de Googlel'IA de Google a écrit :La phase d'acceptation d'une maladie n'est pas une étape isolée, mais le dénouement d'un processus non linéaire comprenant le déni, la colère, le marchandage et la dépression, inspiré du modèle de Kübler-Ross. Elle n'est pas synonyme de bonheur, mais d'une adaptation à la nouvelle réalité, où le patient se sent prêt à « faire avec » la maladie pour continuer à vivre, tout en cherchant des ressources pour aller de l'avant. Cette phase est unique pour chaque individu et peut être influencée par de nombreux facteurs, comme la personnalité du patient et son entourage.

Un psychologue pourra certainement te / vous aider à défricher tout ça, mais c'est à chacun de suivre son propre chemin, en fonction des personnalités de chacun ça n'est pas forcément nécessaire.
A très bientôt j'espère le plaisir de te lire,
Jean-Philippe.
SEP récurrente-rémittente depuis 1993, diagnostiquée en 1995