Comment j'ai appris cette affaire

Si tu viens d'arriver, nous te remercions de nous faire l'honneur de ton premier message (post) pour te présenter.

L'équipe du forum se fera un plaisir de t'accueillir et t'ouvrira les portes des autres sections de ce forum.
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

Bonjour à toutes et à tous,

Je suis une jeune femme de 26 ans et j'ai été diagnostiquée SEP RR en juin 2024 à 25 ans.

Version courte : j'ai eu une névrite optique, plusieurs cicatrices dans le cerveau au moment de la première poussée, sans traitement actuellement. Totalement perdue face aux particularités de mon diagnostic.

Version longue : Attention, roman, âmes sensibles s'abstenir.

Préquel : un matin de décembre 2023 je me réveille en me disant "je vais tomber malade et je vais mourir en 2024". Il n y a rien de plus à dire à ce sujet. C'était une évidence à mes yeux, je ne saurais pas expliquer cela.

Tout commence un matin de fin mai 2024 : je me réveille avec une légère douleur à l'arrière d'un oeil. J'ai pris un gros coup sur la tête à cet endroit 1 semaine plus tôt, je me dis que c'est peut-être ça ? Pourtant, je ne sais pas pourquoi, mon intuition me dit que quelque chose de plus important se joue, j'ai comme un mauvais pressentiment.

Les jours passent et la douleur devient plus présente. Quand je ne le bouge pas ça va, mais en regardant dans les coins ça provoque une douleur derrière le globe, comme un torticolis de l'oeil, comme s'il y avait un fil derrière trop court, et qui du coup tirait de façon douloureuse. J'observe mon blanc d'oeil et ma paupière plusieurs fois par jour : aucun orgelet, aucune rougeur ou autre.
Premier rdv chez l'ophtalmo, prise en charge à la va-vite. L'orthoptiste à moitié affalée sur son bureau en faisant les tests lève les yeux au ciel quand je lui parle et se plante d'oeil dans le CR, je suis obligée de tout reprendre avec l'ophtalmo qui n'est pas plus impliqué : rdv 3 minutes montre en main, il me dit que j'ai une petite infection au blanc d'oeil et me file des gouttes.
Je rentre chez moi pas convaincue. Je cherche sur internet, lit des dizaines d'articles et tombe sur la névrite optique. Deux mots retiennent mon attention : NMO et SEP. Je lis des trucs sur ces deux pathologies. J'ai le ventre qui se tord. Je me rassure en me disant que j'ai juste une douleur mais pas de perte de vision ou de couleurs, donc j'essaie de me résonner pour ne pas me faire flipper trop vite, tant qu'il n y a pas de preuve concrète d'une maladie.

Je prends rdv chez une deuxième ophtalmo 3 jours après le premier rdv. Encore un examen en 3 minutes chrono. L'ophtalmo déclare que je n'ai rien. Mais je ne me démonte pas et j'insiste pour qu'elle s'intéresse à mon nerf optique en lui disant que je sens un fil qui tire derrière mon oeil et que ça fait très mal quand je le bouge. Regard noir : "je l'aurai su si c'était le nerf. Vous n'avez rien, au revoir".

Début des enfers.

A peine rentrée chez moi, je saute sur internet, désespérée de ne pas être entendue et prise au sérieux par mon entourage et par les médecins qui commencent à me prendre pour une tarée et me disent que c'est rien, que je dois arrêter mes bêtises, que je cherche à attirer l'attention, bla bla bla ... Je vais directement taper dans les sources médicales, croise les sources, note les symptômes, m'auto-analyse scrupuleusement. En parallèle, j'arrête de me nourrir à cause de la douleur psychologique, par anxiété et pour arrêter la souffrance mentale et j'entre donc dans un épisode anorexique (avec un début de scorbut à la clé ...) car personne ne m'écoute et mon entourage me repousse, me hurle dessus (voire m'insulte ?), je sais que j'ai une maladie grave mais les autres ne me croient pas, je gère cette information sans soutien (au contraire du coup) et c'est difficile (mes apports en nourriture se limitent à 2 ou 3 cuillères par jour, je perds donc environ 20% de mon poids en 2 mois sachant que j'étais déjà dans la partie basse de l'IMC normale). Je tiens à peine debout finalement (provoquant plus tard des symptômes qui m'ont fait craindre plus d'une fois une deuxième poussée ... ). J'ai les capacités intellectuelles pour prendre en main ce que les médecins refusent de prendre au sérieux, mais contrairement à eux je n'ai pas le recul et les tripes pour supporter tout cela. Je me bats contre mon entourage pour obtenir un 3e rdv ophtalmo, ils me disent que je dois stopper ma paranoïa, que c'est n'importe quoi. Je m'en fiche, je m'entête, j'obtiens le rdv pour 2 semaines plus tard. Entre temps, ma vision à l'oeil douloureux commence à se voiler, les lettres se déforment quand je lis (comme des vagues), je vois un peu plus petit de cet oeil aussi. Quand je rentre dans une pièce sombre et que j'allume la lumière, je sens que l'oeil douloureux met quelques dixièmes de secondes de retard pour capter la lumière en comparaison du sain. Hasard de la vie, un jour je teste ma vue en clignant des yeux tout en fixant sans le vouloir un feutre fluo. L'oeil douloureux voit certaines nuances un peu délavées. D'un rien du tout, je n'aurai même pas remarqué en d'autres circonstances honnêtement mais là, le sol se dérobe sous mes pieds. Voilà, je coche toutes les cases de la névrite.

La veille du 3e rdv ophtalmo, je prépare en secret mon sac en prévision de l'hospitalisation qui suivra certainement le rdv pour la cortisone. Inutile d'éviter le sel, je ne mange plus de toute façon (pratique). Je fais mes recherches pour demander certains tests précis qui permettraient la détection d'une névrite, si jamais ce 3e ophtalmo n'est pas capable de capter de lui-même. Le rdv se passe comme je l'ai prévu dans ma tête : orthoptiste sérieux qui fait les bons tests (celui où il faut ranger des trucs de couleur par ordre de contraste et auquel mon oeil atteint échoue en partie, et champ visuel). Ophtalmo qui me parle de névrite optique. Je la devance en disant "je sais ce que ça veut dire". A partir de là elle évite mon regard en appelant l'hôpital et jusqu'à ce que je parte de son cabinet.

A ce moment-là, mon cerveau fait une sorte de switch bizarre : comme si je voyais tout de l'extérieur. Peut-être parce que je manque de sucre ou un truc dans le genre. Je n'ai jamais été blessée, je n'ai jamais mis un pied à l'hôpital, ça fait bizarre tout ça, il y a des gens dans des lits dans les couloirs avec des tubes et des piqures, et je suis mal à l'aise de les regarder. Une neuro-ophtalmo m'accueille, le nez dans son téléphone pro elle me parle de ponction lombaire, de maladie du cerveau. Elle me fait des tests sans commentaire, je suis vite rodée au monde médical : je ne suis qu'un numéro, je la harcèle pour avoir des réponses. Elle me dit que j'ai une névrite avec un œdème colossal au fond de l'oeil, un scotome nasal et une vision descendue à 8/10 faible sur le reste de la vue.

On m'installe dans une salle d'attente pour un IRM prévu dans 3h. Je suis terrifiée et ne comprends pas comment ma vie a pu basculer aussi rapidement. Cela peut sembler stupide car je connaissais les options possibles, mais à ce moment-là je suis persuadée que je vais mourir (avec le recul de 9 mois plus tard, il s'agissait de l'expression d'un choc traumatique tout simplement, à cause de la façon dont les choses se sont faites). Du coup je décide de passer ces 3h à me répéter en boucle que je vais mourir et je tente de désapprendre la vie (en gros je prends le soin de m'auto-laver le cerveau pour endormir mes émotions et ainsi éviter de souffrir psychologiquement, comme j'ai fait avec la nourriture). Je me dis que je n'aurai jamais de mari, jamais d'enfant, que je ne réaliserai jamais aucun de mes rêves, que je ne verrai jamais le visage de mes neveux et nièces, mes parents un jour rentreront sans moi à la maison. Comme ça si ça se passe mal pour moi j'aurai moins mal comme ça.

Dans l'IRM, il y a un petit miroir au niveau des yeux, c'est en rentrant dans la machine et en observant mes yeux dans ce miroir que je prends conscience de ce qui se passe bizarrement, mais ça ne va pas plus loin car j'ai coupé mes émotions du coup. L'IRM ne m'impressionne pas, ça me détend donc je fais dodo (idem dans les 2 suivantes, c'est mon moment dodo). Ensuite convoquée dans le bureau du neuro, un homme avec des jambes immenses, il me fait rentrer dans son bureau et ne passe pas par 4 chemins pour m'annoncer la probabilité SEP à 99% (il faut encore faire l'IRM médullaire et la PL pour être sûrs). Il fait des blagues, il est de bonne humeur, pas d'ambiance lourde ou tragique. Pas impressionnée par le diagnostic, je lui demande si je peux en mourir il me dit non, du coup là je pleure pour relâcher la pression (mais bon, c'était trop tard, ce que j'ai fait pendant la période d'attente avait déjà laissé de grosses traces psychologiques). Il me dit que j'ai beaucoup de lésions (je ne sais pas le nombre exact ? Il m'a montré les radios, il devait y en avoir une dizaine je crois, ou une petite vingtaine, dont 3 actives une un peu grosse vers le milieu et 2 sur le nerf optique) et que je dois être malade depuis environ 10 ans mais que mes poussées avaient dû être très discrètes (je sais pas d'où il a sorti ça + je suis certaine à 300% de ne jamais avoir eu de poussée auparavant), et qu'il a un essai thérapeutique en cours auquel je pourrais participer, consistant à comparer un immunomodulateur déjà sur le marché avec un nouveau traitement. Dans les semaines qui ont suivi j'ai eu l'occasion de discuter avec son infirmière spécialisée SEP qui était particulièrement à côté de la plaque (elle m'a annoncé que j'avais une SEP pédiatrique par exemple, sans même prendre la peine de vérifier auprès du neurologue ...).

IRM médullaire 2 semaines plus tard RAS, PL par une interne seule avec une infirmière sans neuro pour surveiller (?) RAS (enfin j'ai fait une crise d'épilepsie le soir-même, la peur de ma vie, j'ai cru à une complication grave et j'ai dit à mes parents au téléphone après la crise que c'était vraiment la fin cette fois (j'ai honte ...) certainement due à l'épuisement physique et mental vu que je ne mangeais rien depuis 1 mois à ce moment-là. J'ai fini aux urgences mais ils m'ont dégagée en me disant que c'était une crise d'angoisse ... Alors que je leur ai dit que je n'avais pas hyperventilé, mais que j'avais senti comme un orage qui avait explosé dans ma tête, des coups de jus partout dans le cerveau et que j'avais senti comme si des zones de mon cerveau s'allumaient au hasard en provoquant aléatoirement des claquements de dent, des tirages de langue, des mouvements de bras involontaires ... Je précise quand même que j'ai d'abord convulsé DEBOUT en luttant de toute mes forces pour ne pas perdre conscience et m'écrouler car je risquais de me cogner contre le carrelage, juste le temps que quelqu'un remarque mon état ... J'ai ENFIN pu arrêter de lutter quand une personne m'a attrapée pour m'allonger, donnant lieu à un festival épileptique de 30 minutes. Le corps humain et l'esprit sont incroyables de force, je n'en reviens pas). En parallèle le neurologue décide de ne pas traiter la poussée à la cortisone car il la trouve légère (8/10 faible c'est bien, mais je crois que j'avais >10/10 avant, je maudis les ophtalmos qui s'arrêtent à 10 dans leurs tests de vision, j'aurai aimé qu'on estime précisément la baisse ...). Finalement, depuis le début de la poussée cela a donné : douleurs, 2 semaines après s'ajoute la légère perte de couleur et la baisse de vision, au bout d'1 mois après le début de la douleur stabilisation pendant 1 semaine, puis récupération petit à petit avec d'abord disparition progressive de la douleur et du voile, puis disparition du scotome, et en dernier récupération des couleurs avec récupération d'environ 95% de mes capacités en 2 mois (à peine 1 mois pour la récupération de tout sauf des couleurs par contre).

Enfin, rdv ultime avec le neurologue qui me parle à nouveau de son essai thérapeutique pour tester le nouveau traitement, en précisant que le seul effet secondaire notable est : règles + abondantes. Je refuse de participer à cette étude, donc il me propose à la place ... L'immunomodulateur déjà sur le marché et utilisé dans l'essai thérapeutique. Pas hyper à l'aise face à cette fausse proposition de choix de traitement qui semble + coller à l'étude qu'à mon cas particulier, je change de neurologue. Celui-ci, plus ancien dans tous les sens du terme, commence par me dire que le nouveau traitement qu'on m'avait proposé pour l'essai thérapeutique est dangereux (me voilà dégoûtée une fois de plus par le personnel médical). Il est choqué qu'on ne m'ait pas donné de cortisone. Il me refait passer une IRM 3 mois après la première, 2 nouvelles lésions sont actives au cerveau. Ce nouveau neuro fait la gueule en lisant mon CR (où le premier neurologue avait stipulé la "présence de probables black holes" mais pas d'atrophie cérébrale) me dit clairement que mon cas sent mauvais parce que autant de lésions au cerveau à 26 ans et des black holes c'est mauvais signe. Il me propose un anticorps monoclonal (Kesimpta).

OÙ J'EN SUIS AUJOURD'HUI ?

Je mange +. Mentalement il y a des hauts et des bas et j'ai décidé d'aller voir un psy (le deuxième neuro me l'a fortement conseillé, il a même passé un coup de fil à notre 1er rdv en voyant que j'étais malheureuse). Après la proposition de Kesimpta j'ai pris mes jambes à mon cou. Je ne suis pas dans le déni mais l'année 2024 a été beaucoup trop intense et douloureuse, je me sens incapable de prendre une décision de quoi que ce soit et je suis terrorisée par toutes ces modifications chimiques dans mon corps. J'aime pas les médicaments et je n'ai plus confiance aux médecins pour le suivi nécessaire avec de tels traitements lourds. J'ai eu trop de piqûres, trop de souffrances dans ma chair, trop de loupés et de négligences (voire erreurs) médicales. Je veux qu'on me fiche la paix en fait. C'est mon neuvième mois sans poussée, j'imagine que si j'avais pris le traitement dès le mois de juin on aurait dit que c'était grâce à celui-ci ... Mais je suis terrifiée à cause de la charge lésionnelle et de la réaction du deuxième neurologue. Personnellement je pense que je suis malade depuis AU MOINS 2 ans à ce jour. Honnêtement je ne ressens aucun changement. Ni fatigue physique ou mentale, ni troubles cognitifs, je dors toujours 4h par nuit avant de galoper et travailler toute la journée. J'ai même + d'énergie qu'avant même, vu que me savoir malade me motive pour faire + de choses. Par contre j'ai une faiblesse musculaire due à l'épisode anorexique. Mais mon kiné est impressionné par mon tonus musculaire (alors que anorexie + SEP et je ne lui en avais pas parlé ...).
Il y a 2 mois j'ai reçu une convocation de mon actuel neuro. Malgré qu'il fasse toujours la tronche il a été très gentil et m'a demandé pourquoi j'avais déserté. J'ai expliqué que je n'avais pas envie de traitement ... Après ses tests cliniques habituels il m'a demandé comment je me sentais (tout en observant attentivement ma motricité, mes mains, mes yeux, mes mouvements, mon visage pendant l'échange) et m'a dit que traitement ou pas traitement, il fallait faire des IRM régulièrement.

Je comprends rien.

Pour être tout à fait honnête, je pleure 3 ou 4 fois par jour à cause de la SEP ... J'ai lu récemment que parmi les gens qui refusent le traitement, 50% finissent sans travail et 50% finissent divorcés après 10 ans d'après un certain Pr Pelletier ... Parfois je me dis que ma première poussée n'a pas été si catastrophique, 8/10 ça va, puis si ça se trouve je suis malade depuis super longtemps et j'ai fait qu'une poussée en plusieurs années ... Et des fois je repense à ces images de mon cerveau plein de tâches, et cet œdème terrifiant dans mon oeil qui m'avait donné un haut le coeur, je me dis que c'est le vice de la SEP, avoir l'impression que tout va bien, mais c'est pas un sprint c'est une course de fond, ça va être une catastrophe dans quelques mois/années, je vais épuiser les ressources en plasticité de mon cerveau bientôt, peut-être que je vais en mourir comme j'ai pu le lire dans quelques témoignages de proches, ma vie est fichue ... Desfois j'en ai rien à faire et je me dis que je m'en fiche parce que là maintenant ça va (mais l'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage ...) (mais l'atterrissage c'est dans le cercueil SEP ou pas SEP de toute façon donc on s'en fout ...) (Mais, mais mais mais .......)


MES RÉFLEXIONS ET QUESTIONS

- Le premier neuro m'a dit que je devais être malade depuis 10 ans. Comment peut-il savoir ? Je le soupçonne de résonner "à la statistique" (X lésions EN MOYENNE par an, le calcul pour son cas donne 10 ans)
- Comment est-ce possible d'avoir décrété la présence de PROBABLES black hole ? Ça se voit à l'IRM ? Ou il a supposé ça en se basant toujours sur ses statistiques ? (genre "EN MOYENNE après X lésions on a des black holes")
- Peut-on avoir des black holes sans atrophie cérébrale ? Et ça veut Dire que j'ai épuisé ma plasticité cérébrale ?
- J'ai eu un gros oedème dans l'oeil mais une poussée aux conséquences limitées (8/10 faible) ... Qu'est-ce qui permet de juger de l'agressivité de l'inflammation ? La taille de l'œdème ou la conséquence clinique ?
- 2 nouvelles lésions actives 3 mois après les 2 qui ont amené le diagnostic ... J'ai le cerveau constamment inflammé alors ? Ça sent mauvais ça ...
- Je suis perdue parce que j'ai toujours lu que la SEP était une maladie imprévisible et qu'on ne pouvait résonner qu'en termes de statistiques, mais là le neurologue semblait très pessimiste pour mon cas et ça me terrifie ... Je ne savais pas que c'était si grave d'avoir une dizaine ou une petite vingtaine de lésions à 26 ans d'autant plus que je ne me sens pas différente d'avant ...
- pourquoi des gens ont une poussée dès la première lésion et d'autres comme moi, le truc dort en faisant plein de cicatrices avant la poussée ... Comment c'est possible qu'il y ait autant d'inflammations et que, comme par hasard, ça tombe jamais sur un truc qui fait des symptômes (non pas que j'en veuille hein, si ça pouvait continuer comme ça longtemps ...)
- Comme une imbécile j'ai demandé son avis à CHATGPT en lui demandant de croiser toutes les recherches scientifiques disponibles (ne me jugez pas s'il vous plaît .........) et apparemment les recherches scientifiques disent que plein de lésions aussi jeune c'est la garantie d'un état clinique mauvais, d'un handicap au bout de 10-15 ans, d'un mauvais pronostic dès le moyen terme, d'une entrée jeune en phase progressive et d'une phase progressive agressive ...
- ... Mais dans ce cas pourquoi des gens meurent avec la SEP sans jamais le savoir, et on leur découvre des lésions au cerveau en autopsie ? Ils sont peut-être morts jeunes et/ou avec très peu de lésions du coup ?

Voilà en gros le CR : lésions sus-tentorielle, sous-corticale, péri-ventriculaire, splénium du corps calleux, axe perpendiculaire aux ventricules, en doigt de gant, visibilité de la veinule centro-lésionnelle, traduction modérée sur la séquence de diffusion, lésion du précunéus et en regard du sillon pariéto-occipital à droite rehaussées après injection


Mon post est une catastrophe, il fait 10 km et ça part dans tous les sens je suis désolée :oops:
Désolée d'avoir l'air d'un Calimero en pleurnichant aussi. J'ai eu mon diagnostic en 1 semaine alors que d'autres souffrent pendant des mois voire des années ... Puis certains se retrouvent paraplégiques d'un coup et restent vaillants ... Je vous envoie un bisou mes petits camarades. Merci de m'avoir lue

P.S : ma prédiction s'est réalisée. Je suis vraiment morte ... Puis une nouvelle moi est née. Mes parents rentrent sans moi à la maison maintenant ... Vu que j'ai pris mon appartement en début d'année. C'est pas drôle, la vie ?

P.P.S : je ne sais pas si ça a un lien mais j'ai toujours eu de grosses carences en vitamine D (je viens d'une zone froide de la France), et de TERRIBLES maux de ventre, un intestin irritable particulièrement corsé ... Cela depuis mon enfance mais les crises ont empiré à l'adolescence maux de ventre à s'en plier en 2 et à pleurer toutes les larmes de mon corps, au bord du malaise. J'avais voulu en parler avec les neurologues pour savoir si ça avait un lien (nerf vague, 2e cerveau, etc) et je me suis faite envoyer bouler. J'ai aussi depuis de nombreuses années parfois des moments de "flou mental" comme si j'avais une passoire à la place du cerveau et que je n'arrivais pas à bien saisir quand on me parlait, la tête en coton ... Pourtant je suis globalement intellectuelle, j'ai fait de longues études complexes. Impossible de savoir si c'est dû à la SEP ou bien à mon tempérament rêveur ...
Christof
VIP
Messages : 3376
Enregistré le : 05 déc. 2022, 20:31
Ville de résidence : IDF
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Christof »

Hello,

Bienvenue (et désolé je n’ai pas tout lu)

Mais je constate que nous sommes en 2025 et que tu es toujours vivante :)
Avatar du membre
arwenn
Accro
Messages : 2642
Enregistré le : 27 nov. 2019, 20:37
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par arwenn »

Salut,
Bienvenue parmi nous…

Face à toutes ces questions, tu as bien fait de chercher un endroit où tu seras écoutée, et tu es au bon endroit.

C’est quel traitement du coup qu’ils t’avaient proposés ?
Sache qu’il y a un très gros pourcentage de Sep qui commence par une névrite optique, et qu’elles peuvent être extrêmement longues à s’en remettre.
Mais ça devrait rentrer dans l’ordre à un moment donné.

Quant à la vitamine D, on est quasiment tous ici complementés car les sepiens en manquent.

Tu as été forte, et tu as réussi à avoir un diagnostic très rapidement. Mais il faut maintenant te ménager, car le stress est très mauvais pour nous.

Prends le temps d’assimiler, d’échanger pour mieux comprendre.
Nous sommes là si tu as besoin ;)
Modifié en dernier par arwenn le 10 févr. 2025, 09:05, modifié 2 fois.
Rebif de 2004 à 2019
Copaxone de déc. 2019 à janv. 2022
Kesimpta depuis janvier 2022
La SP semble m’être confirmée (mai 2023)
Avatar du membre
lélé
Célébrité
Messages : 9105
Enregistré le : 17 sept. 2015, 07:08
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/v ... 23&t=16798
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par lélé »

Bonjour
Bienvenue
Un diagnostic en une semaine avec trois rdv ophtalmo et un neuro je dis chapeau pour le timing
Je pense que ta prose va plaire à notre camarade nostromo
Bon courage
Secondaire progressive.
Avatar du membre
arwenn
Accro
Messages : 2642
Enregistré le : 27 nov. 2019, 20:37
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par arwenn »

lélé a écrit : 10 févr. 2025, 09:04 Bonjour
Bienvenue
Un diagnostic en une semaine avec trois rdv ophtalmo et un neuro je dis chapeau pour le timing
Je pense que ta prose va plaire à notre camarade nostromo
Bon courage
Oui JP va se faire une joie :)
Margot peut-être moins (clin d’œil Margot) :)
Rebif de 2004 à 2019
Copaxone de déc. 2019 à janv. 2022
Kesimpta depuis janvier 2022
La SP semble m’être confirmée (mai 2023)
Avatar du membre
PatrickS
VIP
Messages : 4481
Enregistré le : 10 mai 2010, 15:38
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par PatrickS »

Bonjour

Plus confiance en la médecine ?
Continue à voir les médecins, ne serait ce que pour te faire prescrire la vitamine D3

Sinon tu peux faire comme moi : suppression du gluten, du maïs et de tous les produits laitiers ( je vais mieux depuis que j'ai changé mon alimentation)

Patrick
Un jour à la fois
SEP primaire progressive depuis 2002
Aucun traitement
Régime Seignalet depuis mars 2OO9
Avatar du membre
zoniko
Fidèle
Messages : 547
Enregistré le : 05 sept. 2017, 09:57
Prénom : Nico
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par zoniko »

Et ben, Une présentation bien complète.
Tu es encore jeune, bien sur qu'il faut avoir confiance en la médecine, les neuros et autres médecins ne cherchent pas notre mal, et surtout tu as ton libre arbitre et réfléchir à la balance bénéfice risque des traitements.

ce qui m'interroge dans ta présentation c'est :
"Pour être tout à fait honnête, je pleure 3 ou 4 fois par jour à cause de la SEP ... J'ai lu récemment que parmi les gens qui refusent le traitement, 50% finissent sans travail et 50% finissent divorcés après 10 ans d'après un certain Pr Pelletier"

la flemme de rechercher cette étude.
Est-ce que ça fait du 100% ou bien c'est 50% des 50%, ou l'autre réponse.

Et puis dans la population française il y a déjà moult divorce, sans la sep.
Je serai toi, j'oublierai cette info, et vis ce que tu as à vivre.
Je ne mets pas ma séparation sur le dos de la SEP, je mets ça sur mes choix hasardeux ^^
Et puis j'ai encore mon travail. C'est sur qu'en vieillissant j'ai plus de chance de perdre mon boulot, mais ça c'est purement statistique par rapport à la vieillesse.

Et pour la vitamine D, Nous sommes tous logés à la même enseigne
Avatar du membre
Bloub
Fidèle
Messages : 910
Enregistré le : 09 déc. 2018, 16:52
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/v ... 23&t=16412
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Bloub »

Bonjour Lovica, bienvenue !

Je vais tenter d’émettre quelques pistes de réponses à certaines de tes interrogations, d’autres viendront sûrement corriger/compléter...

Je trouve assez paradoxal que tu refuses l’idée d’un traitement de fond parce que tu n’aimes pas les médicaments, mais que tu t’offusques que ton premier neurologue ne t’aies pas proposé de bolus de corticoïdes. Enfin personnellement, dans ton cas, je verrais plutôt les choses à l’inverse. Je m’explique :
- il y a des tas de situations où l’intérêt des traitements de fond est discutable, entre arguments pour et contre. Mais tu es typiquement dans le cas (jeune avec une activité inflammatoire très importante, même si pour l’instant au niveau clinique tu es plutôt épargnée) où, me semble-t-il, ça ne fait pas vraiment débat : il est important de calmer cette activité avant qu’elle n’ait des conséquences cliniques importantes et, statistiquement, un traitement de fond plutôt costaud comme le Kesimpta le fait plutôt bien.
- pour le traitement des poussées par corticoïdes, on sait maintenant que ça ne fait qu’accélérer la rémission, mais que ça n’a pas d’incidence sur le niveau de récupération final. Or la cortisone à haute dose, à plusieurs (voire de nombreuses) reprises au cours de la maladie, ce n’est pas anodin, ça peut avoir des conséquences potentiellement graves à long terme. La politique actuellement est donc en général plutôt de ne traiter que les poussées très invalidantes, et de laisser les autres se résorber à leur rythme. Or, un œil à 8/10 avec des couleurs un peu délavées, à moins d’avoir besoin d’une vue parfaite pour ton boulot, ce n’est pas invalidant.
Visiblement, certains neuros ne voient pas les choses comme ça... Soit par habitude (parce qu'avant on faisait comme ça), ou parce qu’ils se sentent mieux en proposant un truc à un patient désemparé, ou parce qu’ils se disent qu’on sait jamais, si ça se trouve ça aura quand même une incidence...
Bref, il arrive très souvent que les neurologues ne soient pas d’accord entre eux, bienvenue dans leur monde merveilleux !

Lovica a écrit : 09 févr. 2025, 20:20 - Le premier neuro m'a dit que je devais être malade depuis 10 ans. Comment peut-il savoir ? Je le soupçonne de résonner "à la statistique" (X lésions EN MOYENNE par an, le calcul pour son cas donne 10 ans)
- Comment est-ce possible d'avoir décrété la présence de PROBABLES black hole ? Ça se voit à l'IRM ? Ou il a supposé ça en se basant toujours sur ses statistiques ? (genre "EN MOYENNE après X lésions on a des black holes")
Je suppose qu’il voit bien à l’IRM des zones d’hyposignal en T1. Qu’il n’est pas totalement impossible que ça ait une autre cause, mais que le plus probable, de très loin, est qu’il s’agisse de lésions anciennes ayant conduit à une destruction des axones. J’imagine que c’est la présence de ces black holes qui lui fait estimer le début de la maladie à plus de 10 ans, ça ne se produit pas rapidement dès les premières poussées.
- Peut-on avoir des black holes sans atrophie cérébrale ? Et ça veut Dire que j'ai épuisé ma plasticité cérébrale ?
Il me semble que ce sont deux choses différentes : un black hole, c’est le résultat d’une inflammation importante, peut-être récidivante sur une même zone précise du cerveau ; l’atrophie cérébrale, c’est une diminution de son volume global, et ça ne peut se constater qu’en comparant l’imagerie à deux moments différents.
Concernant la plasticité cérébrale, je ne pense pas qu’on puisse dire qu’à un moment, pouf, elle est épuisée. En l’occurence, la présence de black hole alors que tu n’as perçu aucun symptôme qui y soit corrélé va plutôt dans le sens où ton cerveau n’a pas eu de difficulté à trouver d’autres voies pour contourner le problème. Ensuite, la plasticité cérébrale a tendance à diminuer avec le temps, mais ça ne veut pas dire que, même amoindrie, elle ne permettra pas toujours de se jouer de certaines lésions, même si elle n’y arrivera plus pour d’autres.
- 2 nouvelles lésions actives 3 mois après les 2 qui ont amené le diagnostic ... J'ai le cerveau constamment inflammé alors ? Ça sent mauvais ça ...
- Je suis perdue parce que j'ai toujours lu que la SEP était une maladie imprévisible et qu'on ne pouvait résonner qu'en termes de statistiques, mais là le neurologue semblait très pessimiste pour mon cas et ça me terrifie ... Je ne savais pas que c'était si grave d'avoir une dizaine ou une petite vingtaine de lésions à 26 ans d'autant plus que je ne me sens pas différente d'avant ...
Constamment, peut-être pas, mais que tu as actuellement une activité inflammatoire importante, oui. Est-ce que ça sent mauvais... statistiquement, oui, c’est plutôt mauvais signe, mais rien n’est jamais sûr avec cette maladie, que ce soit dans le sens du meilleur ou du pire. Par contre, encore une fois, c’est dans ce cas que l’intérêt des traitements de fond est le plus évident, attends-toi donc à ce que les neurologues continuent à te faire peur pour te convaincre d’accepter un traitement... Bien sûr c’est toi qui choisis en dernier ressort, mais prends le temps d’y réfléchir quand même.
- pourquoi des gens ont une poussée dès la première lésion et d'autres comme moi, le truc dort en faisant plein de cicatrices avant la poussée ... Comment c'est possible qu'il y ait autant d'inflammations et que, comme par hasard, ça tombe jamais sur un truc qui fait des symptômes (non pas que j'en veuille hein, si ça pouvait continuer comme ça longtemps ...)
- ... Mais dans ce cas pourquoi des gens meurent avec la SEP sans jamais le savoir, et on leur découvre des lésions au cerveau en autopsie ? Ils sont peut-être morts jeunes et/ou avec très peu de lésions du coup ?
Parce que tout dépend de la localisation exacte de la lésion. À tel endroit, le cerveau peut parfaitement se débrouiller sans que tu ne te rendes compte de rien, à tel autre, plus stratégique, même si ce n’est qu’à quelques millimètres, tu peux avoir des symptômes très importants. La majorité des lésions (au cerveau, à la moelle épinière c’est un peu différent) sont d’ailleurs asymptomatiques. Mais une seule petite très mal placée peut causer un handicap sévère, comme 20 plus grosses peuvent passer parfaitement inaperçue. Juste une question de coup de chance...


Bon courage pour la suite du processus d’encaissement de la nouvelle, je te sens assez en colère pour l’instant... C’est compliqué un truc pareil qui déboule dans sa vie.

Au plaisir de te lire.
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

Merci à toutes et à tous pour vos réponses et vos messages de bienvenue qui me font très plaisir ! :D
zoniko a écrit : 10 févr. 2025, 10:35 ce qui m'interroge dans ta présentation c'est :
"Pour être tout à fait honnête, je pleure 3 ou 4 fois par jour à cause de la SEP ... J'ai lu récemment que parmi les gens qui refusent le traitement, 50% finissent sans travail et 50% finissent divorcés après 10 ans d'après un certain Pr Pelletier"

la flemme de rechercher cette étude.
Est-ce que ça fait du 100% ou bien c'est 50% des 50%, ou l'autre réponse.
Bonjour Zoniko, merci pour ton message, voici le lien de l'étude https://www.doctissimo.fr/sante/scleros ... en-plaques.
Il s'agit bien de 50% des 50% qui ont divorcé !
Christof
VIP
Messages : 3376
Enregistré le : 05 déc. 2022, 20:31
Ville de résidence : IDF
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Christof »

Euhhh doctissimo c’est devenu un site fiable ? mdr

De toute façon, les couples qui traversent des crises à cause de maladies, faillite, perte d’emplois, tromperie etc ont un pourcentage de séparation supérieure, donc c’est pas la sep spécifiquement.
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

Bloub a écrit : 10 févr. 2025, 10:41 Bonjour Lovica, bienvenue !

Je vais tenter d’émettre quelques pistes de réponses à certaines de tes interrogations, d’autres viendront sûrement corriger/compléter...

Je trouve assez paradoxal que tu refuses l’idée d’un traitement de fond parce que tu n’aimes pas les médicaments, mais que tu t’offusques que ton premier neurologue ne t’aies pas proposé de bolus de corticoïdes. Enfin personnellement, dans ton cas, je verrais plutôt les choses à l’inverse. Je m’explique :
- il y a des tas de situations où l’intérêt des traitements de fond est discutable, entre arguments pour et contre. Mais tu es typiquement dans le cas (jeune avec une activité inflammatoire très importante, même si pour l’instant au niveau clinique tu es plutôt épargnée) où, me semble-t-il, ça ne fait pas vraiment débat : il est important de calmer cette activité avant qu’elle n’ait des conséquences cliniques importantes et, statistiquement, un traitement de fond plutôt costaud comme le Kesimpta le fait plutôt bien.
- pour le traitement des poussées par corticoïdes, on sait maintenant que ça ne fait qu’accélérer la rémission, mais que ça n’a pas d’incidence sur le niveau de récupération final. Or la cortisone à haute dose, à plusieurs (voire de nombreuses) reprises au cours de la maladie, ce n’est pas anodin, ça peut avoir des conséquences potentiellement graves à long terme. La politique actuellement est donc en général plutôt de ne traiter que les poussées très invalidantes, et de laisser les autres se résorber à leur rythme. Or, un œil à 8/10 avec des couleurs un peu délavées, à moins d’avoir besoin d’une vue parfaite pour ton boulot, ce n’est pas invalidant.
Visiblement, certains neuros ne voient pas les choses comme ça... Soit par habitude (parce qu'avant on faisait comme ça), ou parce qu’ils se sentent mieux en proposant un truc à un patient désemparé, ou parce qu’ils se disent qu’on sait jamais, si ça se trouve ça aura quand même une incidence...
Bref, il arrive très souvent que les neurologues ne soient pas d’accord entre eux, bienvenue dans leur monde merveilleux !

Lovica a écrit : 09 févr. 2025, 20:20 - Le premier neuro m'a dit que je devais être malade depuis 10 ans. Comment peut-il savoir ? Je le soupçonne de résonner "à la statistique" (X lésions EN MOYENNE par an, le calcul pour son cas donne 10 ans)
- Comment est-ce possible d'avoir décrété la présence de PROBABLES black hole ? Ça se voit à l'IRM ? Ou il a supposé ça en se basant toujours sur ses statistiques ? (genre "EN MOYENNE après X lésions on a des black holes")
Je suppose qu’il voit bien à l’IRM des zones d’hyposignal en T1. Qu’il n’est pas totalement impossible que ça ait une autre cause, mais que le plus probable, de très loin, est qu’il s’agisse de lésions anciennes ayant conduit à une destruction des axones. J’imagine que c’est la présence de ces black holes qui lui fait estimer le début de la maladie à plus de 10 ans, ça ne se produit pas rapidement dès les premières poussées.
- Peut-on avoir des black holes sans atrophie cérébrale ? Et ça veut Dire que j'ai épuisé ma plasticité cérébrale ?
Il me semble que ce sont deux choses différentes : un black hole, c’est le résultat d’une inflammation importante, peut-être récidivante sur une même zone précise du cerveau ; l’atrophie cérébrale, c’est une diminution de son volume global, et ça ne peut se constater qu’en comparant l’imagerie à deux moments différents.
Concernant la plasticité cérébrale, je ne pense pas qu’on puisse dire qu’à un moment, pouf, elle est épuisée. En l’occurence, la présence de black hole alors que tu n’as perçu aucun symptôme qui y soit corrélé va plutôt dans le sens où ton cerveau n’a pas eu de difficulté à trouver d’autres voies pour contourner le problème. Ensuite, la plasticité cérébrale a tendance à diminuer avec le temps, mais ça ne veut pas dire que, même amoindrie, elle ne permettra pas toujours de se jouer de certaines lésions, même si elle n’y arrivera plus pour d’autres.
- 2 nouvelles lésions actives 3 mois après les 2 qui ont amené le diagnostic ... J'ai le cerveau constamment inflammé alors ? Ça sent mauvais ça ...
- Je suis perdue parce que j'ai toujours lu que la SEP était une maladie imprévisible et qu'on ne pouvait résonner qu'en termes de statistiques, mais là le neurologue semblait très pessimiste pour mon cas et ça me terrifie ... Je ne savais pas que c'était si grave d'avoir une dizaine ou une petite vingtaine de lésions à 26 ans d'autant plus que je ne me sens pas différente d'avant ...
Constamment, peut-être pas, mais que tu as actuellement une activité inflammatoire importante, oui. Est-ce que ça sent mauvais... statistiquement, oui, c’est plutôt mauvais signe, mais rien n’est jamais sûr avec cette maladie, que ce soit dans le sens du meilleur ou du pire. Par contre, encore une fois, c’est dans ce cas que l’intérêt des traitements de fond est le plus évident, attends-toi donc à ce que les neurologues continuent à te faire peur pour te convaincre d’accepter un traitement... Bien sûr c’est toi qui choisis en dernier ressort, mais prends le temps d’y réfléchir quand même.
- pourquoi des gens ont une poussée dès la première lésion et d'autres comme moi, le truc dort en faisant plein de cicatrices avant la poussée ... Comment c'est possible qu'il y ait autant d'inflammations et que, comme par hasard, ça tombe jamais sur un truc qui fait des symptômes (non pas que j'en veuille hein, si ça pouvait continuer comme ça longtemps ...)
- ... Mais dans ce cas pourquoi des gens meurent avec la SEP sans jamais le savoir, et on leur découvre des lésions au cerveau en autopsie ? Ils sont peut-être morts jeunes et/ou avec très peu de lésions du coup ?
Parce que tout dépend de la localisation exacte de la lésion. À tel endroit, le cerveau peut parfaitement se débrouiller sans que tu ne te rendes compte de rien, à tel autre, plus stratégique, même si ce n’est qu’à quelques millimètres, tu peux avoir des symptômes très importants. La majorité des lésions (au cerveau, à la moelle épinière c’est un peu différent) sont d’ailleurs asymptomatiques. Mais une seule petite très mal placée peut causer un handicap sévère, comme 20 plus grosses peuvent passer parfaitement inaperçue. Juste une question de coup de chance...


Bon courage pour la suite du processus d’encaissement de la nouvelle, je te sens assez en colère pour l’instant... C’est compliqué un truc pareil qui déboule dans sa vie.

Au plaisir de te lire.

Bonjour Bloub ! Merci pour ton message qui ajoute de la perspective à mon point de vue (la raison précise de ma venue sur ce forum).
Pour la cortisone, je n'en ai pas été offusquée moi, c'est le 2e neurologue qui a été choqué (+ tous les professionnels de santé qui ont entendu parler de mon histoire via mes proches). Je trouvais ça justement plutôt logique car ce sont des doses fortes et ma névrite était chiante à supporter mais ce n'était pas une poussée atroce et finalement en 1 mois j'ai retrouvé la vue. Finalement le 2e neuro qui est oui un "ancien" m'en a quand même prescrit alors que j'avais retrouvé 95% de ma vue, mais en cachets, et dans les mois qui ont suivi j'ai récupéré encore un peu de couleurs (par contre on dit que la cortisone ne permet pas de récupérer + que sans cortisone ... Mais comment peut-on le savoir à moins de cloner le SEPien et d'observer son évolution avec et sans cortisone ? mais mon esprit trop actif pinaille).

C'est un peu frustrant de pas savoir depuis quand cette maladie est là ... je demanderai à mon actuel neuro si la 2e IRM a confirmé les black holes. Si la SEP est vraiment là depuis 10 ans ça veut dire que je risque de passer en forme progressive bientôt ? Que de questions, alors qu'à moins d'être Dieu ou de pouvoir parler à mes organes personne ne peut y répondre (snif). Je retiens principalement que j'ai un cas nul (snif bis).

Pour la partie "coup de chance" sur la position des lésions, j'avoue avoir du mal à y croire (à cause de tous ces sépiens décédés dans l'ignorance). Je sais que la maladie est mal connue, ça ne m'étonnerait pas qu'on découvre des modes de fonctionnement que personne n'avait pas soupçonné sur la façon dont les lésions se placent. La NMO était considérée encore récemment comme une forme de SEP, et maintenant c'est une maladie à part entière. Pour faire une comparaison un peu pompeuse on a longtemps cru que le soleil tournait autour de la Terre ... Comme quoi on est vraiment sûrs de rien et les certitudes d'aujourd'hui sont certainement les mythes de demain. D'ailleurs si le barrière du cerveau laisse passer les lymphocytes, n'est-ce pas parce qu'il y a vraiment quelque chose à attaquer là-dedans et les nerfs ne pourraient-ils pas être que des victimes collatérales ? Ce ne sont que des racontars mais qui sait, on sait bien peu de choses (ça ressemble à ce qu'a dit mon amie la rose).

Sinon, non je ne suis plus du tout en colère, j'ai dû en donner l'air à certains moments du récit car j'ai vraiment relaté mon état d'esprit au moment décrit. Maintenant je oscille entre des moments "je m'en fous, pour l'instant ça va, carpe diem" et des moments "je n'ai pas de chance, je suis sûre que ça va être une catastrophe, j'en suis persuadée elle va me terrasser" ... Puis des fois je me dis que je vais peut-être clamser avant la deuxième poussée et que si j'avais ignoré la névrite je serais morte sans jamais savoir que j'étais malade (?! j'ai peut-être d'autres maladies que j'ignore au moment où j'écris ces mots), légère et insouciante comme un petit papillon.
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

Christof a écrit : 10 févr. 2025, 11:42 Euhhh doctissimo c’est devenu un site fiable ? mdr

De toute façon, les couples qui traversent des crises à cause de maladies, faillite, perte d’emplois, tromperie etc ont un pourcentage de séparation supérieure, donc c’est pas la sep spécifiquement.
Doctissimo non, mais le Pr interrogé qui a dit cela semble (re)connu c'est le Pr Pelletier, je crois qu'il est à La Timone à Marseille (?). Mais oui très juste, c'est certainement un hasard statistique, et pour la perte de travail cela peut aussi être dû à une dépression qui découle de la SEP ... La SEP n'empêche pas les autres malheurs de la vie. Quand j'ai dit à mon premier neuro que j'avais peur de finir paralysée, il m'a répondu "si ça se trouve quand vous allez sortir d'ici après ce rdv vous allez vous faire renverser par une voiture et en 2 secondes vous finirez paraplégique, SEP ou pas SEP". Ça m'a fait cogiter ........
Avatar du membre
zoniko
Fidèle
Messages : 547
Enregistré le : 05 sept. 2017, 09:57
Prénom : Nico
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par zoniko »

Tu ne sauras jamais ce que l'avenir te réserve. Je ne vais pas écrire de parole de sage, ça va faire 8 ans qu'on m'a diagnostiqué la sep, toujours sans traitement (déni, peur de me dire que je suis malade, dépression et tout plein d'autres raisons qui me poussent à reculer cette décision).
Ce que j'ai appris durant ces dernières années, c'est que la sep m'a laissé tranquille lorsque j'avais une situation stable et sans stress. Voilà ce que je cherche actuellement. J'en suis loin.
Ah oui j'ai la grippe actuellement, nouvelle poussée en approche dans 3, 2, 1....
Christof
VIP
Messages : 3376
Enregistré le : 05 déc. 2022, 20:31
Ville de résidence : IDF
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Christof »

Lovica a écrit : 10 févr. 2025, 11:54
Christof a écrit : 10 févr. 2025, 11:42 Euhhh doctissimo c’est devenu un site fiable ? mdr

De toute façon, les couples qui traversent des crises à cause de maladies, faillite, perte d’emplois, tromperie etc ont un pourcentage de séparation supérieure, donc c’est pas la sep spécifiquement.
Doctissimo non, mais le Pr interrogé qui a dit cela semble (re)connu c'est le Pr Pelletier, je crois qu'il est à La Timone à Marseille (?). Mais oui très juste, c'est certainement un hasard statistique, et pour la perte de travail cela peut aussi être dû à une dépression qui découle de la SEP ... La SEP n'empêche pas les autres malheurs de la vie. Quand j'ai dit à mon premier neuro que j'avais peur de finir paralysée, il m'a répondu "si ça se trouve quand vous allez sortir d'ici après ce rdv vous allez vous faire renverser par une voiture et en 2 secondes vous finirez paraplégique, SEP ou pas SEP". Ça m'a fait cogiter ........
Ok oui le Pr Pelletier est reconnu…

Ben oui il a raison. La vie ne tient qu’à un fil. :D
Pour ça qu’il faut profiter de chaque moment.

Sinon tu sais, on peut aussi être handicapé sans avoir la sep… mdr
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

zoniko a écrit : 10 févr. 2025, 12:00 Tu ne sauras jamais ce que l'avenir te réserve. Je ne vais pas écrire de parole de sage, ça va faire 8 ans qu'on m'a diagnostiqué la sep, toujours sans traitement (déni, peur de me dire que je suis malade, dépression et tout plein d'autres raisons qui me poussent à reculer cette décision).
Ce que j'ai appris durant ces dernières années, c'est que la sep m'a laissé tranquille lorsque j'avais une situation stable et sans stress. Voilà ce que je cherche actuellement. J'en suis loin.
Ah oui j'ai la grippe actuellement, nouvelle poussée en approche dans 3, 2, 1....
Merci pour ta réponse, effectivement je me dis aussi que se triturer l'esprit ne sert pas à grand chose, à part donner une illusion de contrôle en se préparant aux divers scénarios (et encore ..?). Personnellement mes taux de cortisol ont explosé en 2024 à tel point que mes membres sautaient tout seuls dans mon sommeil comme si je cherchais à fuir un prédateur. Mon pauvre cerveau reptilien n'a pas compris que l'ennemi était dedans et pas dehors. Ma présentation est longue mais j'ai sauté plein de passages notamment sur la quantité phénoménale de symptômes psychosomatiques ... Pourtant je n'ai pas encore fait de seconde poussée. Est-ce que la poussée arriverait en décalage par rapport au pic de stress ... Je n'ai pas hâte de le vérifier. J'espère pour toi que de nombreuses autres années s'ajouteront à ces 8 ans de tranquillité. Par contre je suis surprise que la grippe provoque des poussées ! Je ne tombe jamais malade personnellement (système immunitaire efficace +++, dommage que ce c*nnard se soit retourné contre moi) mais c'est bon à savoir
Avatar du membre
zoniko
Fidèle
Messages : 547
Enregistré le : 05 sept. 2017, 09:57
Prénom : Nico
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par zoniko »

J'ai constaté que les gros pics de stress m'ont à chaque fois provoqué une poussée dans les 2 mois qui ont suivi.
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

PatrickS a écrit : 10 févr. 2025, 09:50 Bonjour

Plus confiance en la médecine ?
Continue à voir les médecins, ne serait ce que pour te faire prescrire la vitamine D3

Sinon tu peux faire comme moi : suppression du gluten, du maïs et de tous les produits laitiers ( je vais mieux depuis que j'ai changé mon alimentation)

Patrick
Pour moi la médecine est l'une des plus incroyables et respectables créations de l'humanité ... L'industrie pharmaceutique et les médicaments du 21e Siècle un peu moins ! Je prends des compléments vitamine D3 et K2 tous les jours + 1 fiole de vitamine D à boire une fois par mois depuis le diagnostic et je vais au soleil dès que je peux. J'avais déjà entendu parler de l'alimentation, je m'interroge, est-ce que ça fonctionne pour tout le monde ou seulement pour certains, je crois avoir lu des CR de recherches scientifiques à ce sujet qui expliquent que ça n'a pas d'incidence sur la maladie mais bon, encore une fois, nerf vague, 2e cerveau, tout ça ... Puis si ça ne fait pas de bien au moins ça ne fera pas de mal de revoir son régime alimentaire. Merci pour ton message !
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

zoniko a écrit : 10 févr. 2025, 12:28 J'ai constaté que les gros pics de stress m'ont à chaque fois provoqué une poussée dans les 2 mois qui ont suivi.
Impressionnant ! C'est une plus ou moins bonne chose d'une certaine façon car pour ton cas, cela t'a permis de cerner d'une certaine façon le fonctionnement de ta maladie et tu connais au moins 1 levier sur lequel jouer.

Pour mon cas, peut-être que c'est justement parce que j'ai été très stressée par le diagnostic que j'ai eu des nouvelles lésions très rapidement, si la thèse selon laquelle ma SEP est ancienne se confirme. Car avant la névrite, l'année 2023 a été très éprouvante mentalement pour moi avec l'apparition de crises de tétanie à cause de problèmes personnels. Début 2024 intensification des problèmes, donc augmentation du nombre de crises ... puis la névrite en fin mai. Mais bon encore une fois que de suppositions pour des réponses qu'on aura finalement jamais.

Petite parenthèse plus ou moins H.S, Dieu sait qu'il doit y en avoir un paquet de monde qui a la SEP sans le savoir, ils ont les mêmes poussées et douleurs que nous, mais beaucoup de gens sont durs au mal et n'ont pas pour habitude d'aller chez le médecin de toute façon ... Eux n'ont pas le stress et l'anxiété liée à l'étiquette de la maladie. Finalement, et si le poids de ladite étiquette et le fait de se dire dans sa tête "je suis malade" faisait quasiment autant de mal que les expressions concrètes de la maladie (ma névrite est devenue plus douloureuse quand j'ai visualisé l'oedème et les tâches sur mon IRM, sans commentaire sur mon dégoût en voyant l'IRM de ma colonne vertébrale). Bref, je divague ...
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

arwenn a écrit : 10 févr. 2025, 09:04 Salut,
Bienvenue parmi nous…

Face à toutes ces questions, tu as bien fait de chercher un endroit où tu seras écoutée, et tu es au bon endroit.

C’est quel traitement du coup qu’ils t’avaient proposés ?
Sache qu’il y a un très gros pourcentage de Sep qui commence par une névrite optique, et qu’elles peuvent être extrêmement longues à s’en remettre.
Mais ça devrait rentrer dans l’ordre à un moment donné.

Quant à la vitamine D, on est quasiment tous ici complementés car les sepiens en manquent.

Tu as été forte, et tu as réussi à avoir un diagnostic très rapidement. Mais il faut maintenant te ménager, car le stress est très mauvais pour nous.

Prends le temps d’assimiler, d’échanger pour mieux comprendre.
Nous sommes là si tu as besoin ;)
Bonjour,

merci pour ta réponse Arwenn, désolée j'ai failli zapper cette question : le premier traitement proposé était Aubagio en comprimé du coup ... Quand on m'a proposé + agressif en piqûres lors du 2e avis je me suis dit que j'aurai dû rester chez le premier neuro !!!
Je vois dans ta description que tu as été sous Kesimpta (celui que le 2e neuro m'a proposé) : comment l'as-tu vécu ? Je suis terrorisée à l'idée de bouleverser la chimie de mon corps, est-ce qu'on sent des gros changements en prenant un médicament comme cela ? Désolée de poser une question aussi délicate :oops: mais ton neuro t'as parlé du risque de LEMP et d'augmentation des risques de cancer avec un monoclonal ? C'est ce qui me fait le + peur à vrai dire ... (la LEMP, c'est ce qui me fait relativiser quand je flippe de ma maladie en me disant qu'il vaut mieux être foutue en l'air par la maladie que d'avoir encore pire avec le """traitement""")
Avatar du membre
zoniko
Fidèle
Messages : 547
Enregistré le : 05 sept. 2017, 09:57
Prénom : Nico
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par zoniko »

Effectivement on va dire qu'on connait un levier. Mais éviter un gros stress, ou un moment compliqué, ça je ne sais pas faire.
Une séparation, je ne parle pas d'une amourette, hop poussée.
Changement de travail, hop poussée.
Agression par 6 types, hop poussée.

Pour le côté dur au mal, ça j'y crois moyen. C'est pas une douleur qui m'a fait aller voir un médecin la première fois, mais seulement des gènes, des sensations que je ne connaissais pas. J'aurai pu ne pas aller consulter, mais pour moi c'est du bon sens que d'aller chez le médecin à un certain moment.
Avatar du membre
lélé
Célébrité
Messages : 9105
Enregistré le : 17 sept. 2015, 07:08
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/v ... 23&t=16798
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par lélé »

Je suis ok avec zoniko la douleur ne s'intensifie pas suivant le fait que l'on sait où pas. Mes douleurs ne sont apparues que 15 ans après la première poussée officielle et avant je n'avais pas eu de douleurs neuro
Secondaire progressive.
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

lélé a écrit : 10 févr. 2025, 13:32 Je suis ok avec zoniko la douleur ne s'intensifie pas suivant le fait que l'on sait où pas. Mes douleurs ne sont apparues que 15 ans après la première poussée officielle et avant je n'avais pas eu de douleurs neuro
Je pense que ça dépend des douleurs et de la personne ... Il y a des douleurs particulièrement intenses, objectivement, c'est indiscutable peu importe l'état d'esprit !

Mais personnellement (je ne peux parler que pour mon cas du coup), voir mon fond d'oeil et les IRM a rendu la douleur + insupportable, car cela a joué sur mon mental, ce n'était plus "juste un truc bizarre" mais l'expression d'une maladie ... Et j'ai un tempérament très (très) mental. Encore une fois les dégâts dûs à l'épisode anorexique et aux symptômes psychosomatiques ont largement surpassé ceux de ma première poussée qui était d'ailleurs mono-symptomatique, et si on se base sur les faits j'ai eu mal 1 mois et ma vision n'avait pas tant baissé puis a remonté a un rythme acceptable, objectivement 80% de la souffrance était d'origine psychologique ... Et les 9 derniers mois ont été un enfer non pas à cause de l'expression objective de la maladie (sauf l'idée que de nouvelles lésions se forment peut-être chaque jour qui passe) mais à cause de ma projection mentale dans un avenir obscur vu que je coche un énoooorme voyant négatif apparemment (plein de lésions à 26 ans, 2 nouvelles lésions actives en 3 mois).

Pour les personnes de mon acabit qui liraient cela et qui se reconnaissent dans mes propos je pense qu'un suivi psy est + que recommandé ... Mais il l'est peut-être pour toute personne ayant une SEP je ne sais pas les situations des membres de ce forum.
J'ai entendu parler de Nostromo dans un de tes messages, je me demande ce qu'il pense de mon cas et de ma flopée de messages. S'il passe par ici je serais bien curieuse de lire son message !
Avatar du membre
lélé
Célébrité
Messages : 9105
Enregistré le : 17 sept. 2015, 07:08
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/v ... 23&t=16798
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par lélé »

Oui nostromo est notre mine de connaissances et je suis certaine qu'il te répondra et ce sera super intéressant
Pour le suivi psy l'emdr peut aider dans ce contexte
Secondaire progressive.
Avatar du membre
zoniko
Fidèle
Messages : 547
Enregistré le : 05 sept. 2017, 09:57
Prénom : Nico
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par zoniko »

il faut dire 3 fois nostromo devant son miroir !!


Pour les lésions, j'en ai pas des masses, mais à chaque fois elles ont fait mouche les bougresses
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

zoniko a écrit : 10 févr. 2025, 14:37 il faut dire 3 fois nostromo devant son miroir !!


Pour les lésions, j'en ai pas des masses, mais à chaque fois elles ont fait mouche les bougresses
Comme pour Bittlejuice ?

Cela me conforte dans l'idée que le hasard responsable de lésions symptomatiques ou non, c'est quand même étrange ... Certaines personnes ont peu de lésions mais chaque fois symptomatiques, d'autres ont des constellations dans le cerveau mais se portent bien (l'épicentre de mon anxiété se situe dans ces eaux-là : parmi ceux qui en ont une flopée, l'histoire naturelle de la SEP tend vers un mauvais état clinique à moyen/long terme ou cela n'a pas d'incidence réelle ? Si quelqu'un avec plein de lésions lit ce message j'aimerai connaître sa situation tiens, même si cela ne restera que SA situation ... Encore une fois j'aimerai être en capacité de dialoguer avec Dieu, l'Univers, que sais-je ou avec mes organes ...)
Christof
VIP
Messages : 3376
Enregistré le : 05 déc. 2022, 20:31
Ville de résidence : IDF
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Christof »

Et d’autres n’ont aucunes lésions et sont handicapés des 4 membres… je te jure le monde est mal fait mdr
Avatar du membre
Nostromo
VIP
Messages : 4584
Enregistré le : 26 mars 2018, 02:32
Ville de résidence : Nyon
Prénom : Jean-Philippe
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/v ... 23&t=15577
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Nostromo »

Salut Lovica, sois la bienvenue parmi nous !
Lovica a écrit :Version courte : j'ai eu une névrite optique, plusieurs cicatrices dans le cerveau au moment de la première poussée, sans traitement actuellement. Totalement perdue face aux particularités de mon diagnostic.
C'est assez normal, en général le diagnostic laisse l'impression de s'être pris un train en pleine poire. Après, on finit par s'y faire (phase d'acceptation, tout ça), mais ça prend du temps.
Version longue : Attention, roman, âmes sensibles s'abstenir.
J'invoque ma carte magique : Margot !!!! mdr mdr
Les jours passent et la douleur devient plus présente. Quand je ne le bouge pas ça va, mais en regardant dans les coins ça provoque une douleur derrière le globe, comme un torticolis de l'oeil, comme s'il y avait un fil derrière trop court, et qui du coup tirait de façon douloureuse.
"Névrite optique rétrobulbaire", c'est effectivement derrière le globe que ça se passe. Un des symptômes les plus fréquents avec la sep, mais pas exclusif à la sep. Ca peut être très impressionnant, certain(e)s du forum, quand ça leur était arrivé, étaient devenues pour ainsi dire aveugles. Le plus souvent, on finit par s'en remettre (quasi) totalement.
Je prends rdv chez une deuxième ophtalmo 3 jours après le premier rdv. Encore un examen en 3 minutes chrono. L'ophtalmo déclare que je n'ai rien. Mais je ne me démonte pas et j'insiste pour qu'elle s'intéresse à mon nerf optique en lui disant que je sens un fil qui tire derrière mon oeil et que ça fait très mal quand je le bouge. Regard noir : "je l'aurai su si c'était le nerf. Vous n'avez rien, au revoir".
Arf. Une des blagues les plus courantes avec les névrites du nerf optique (NNO), c'est que quand elles se déclenchent (et dans la poignée de semaines qui suivent), "le patient ne voit plus rien... et l'ophtalmo non plus !" : si en revanche tu faisais aujourd'hui un fond d'œil, il serait très probable qu'on verrait tout de suite quelque chose de pas normal à hauteur de la papille (jonction entre le globe et le nerf optique) ; alors que le même fond d'œil, fait par le même ophtalmo mais "au moment des faits", de toute façon, ... n'aurait rien eu à montrer.
Début des enfers. (...) je sais que j'ai une maladie grave
Doucement les basses, ce n'est pas gravé dans le marbre. Il y a certes une probabilité significative, mais comme est également significative la probabilité réelle pour que ce ne soit pas le cas : il est beaucoup trop tôt pour en juger. Je pense aux trois dernières qui se sont inscrites sur ce forum à la suite d'une névrite optique + lésions à l'IRM + ponction lombaire éventuellement bavarde, elles sont toutes là depuis plusieurs années (+/- 2018 pour les deux plus anciennes, 2021 pour la plus récente), leur NNO reste à ce jour le seul symptôme évocateur (parmi d'autres possibilités) d'une sep qu'elles aient rencontré. Au point que les deux plus anciennes n'ont jamais pris de traitement de fond contre la sep, en dépit d'un diagnostic de sep clairement posé dans les trois cas.
La veille du 3e rdv ophtalmo, je prépare en secret mon sac en prévision de l'hospitalisation qui suivra certainement le rdv pour la cortisone.
Déjà que la cortisone ne sert pas à grand chose (voir l'excellente réponse de Bloub à ce sujet), plusieurs mois après le déclenchement d'une poussée, on peut affirmer avec certitude qu'elle ne sert plus à rien.
Je me dis que je n'aurai jamais de mari, jamais d'enfant, que je ne réaliserai jamais aucun de mes rêves, que je ne verrai jamais le visage de mes neveux et nièces, mes parents un jour rentreront sans moi à la maison.
Pendant que les toubibs s'affairaient à me diagnostiquer, à un moment donné j'étais un peu dans le même état d'esprit, je ne me voyais pas sortir de l'hôpital autrement que dans une caisse en sapin. Trente ans, une épouse, quelques gamins et deux nouveaux pays de résidence plus tard, j'en rigole. Une des trois NNO diagnostiquées sep du forum a dit fuck it et est partie à l'aventure au Canada, dont elle aura sans doute bientôt la nationalité : ça fait environ cinq ans qu'elle s'y éclate.
que je dois être malade depuis environ 10 ans mais que mes poussées avaient dû être très discrètes (je sais pas d'où il a sorti ça + je suis certaine à 300% de ne jamais avoir eu de poussée auparavant)
Alors le truc, c'est que s'il n'y a pas de symptôme de sep sans lésion, la plupart des lésions sont asymptomatiques. C'est inflammatoire, tout ça, or s'il n'y a pas de fumée sans feu, il peut très bien y avoir du feu sans fumée.
Dans les semaines qui ont suivi j'ai eu l'occasion de discuter avec son infirmière spécialisée SEP qui était particulièrement à côté de la plaque (elle m'a annoncé que j'avais une SEP pédiatrique par exemple, sans même prendre la peine de vérifier auprès du neurologue ...).
Être à côté de la plaque avec la sep, c'est plutôt rigolo, non ? mdr

Ce qu'elle t'a annoncé découle directement de ton âge au moment du diagnostic (25), et de ce que le neuro t'a déclaré : "maladie présente depuis environ dix ans". 25 - 10 = 15, donc sep pédiatrique. Faut pas chercher midi à quatorze heures...
PL par une interne seule avec une infirmière sans neuro pour surveiller (?)
Moui, la PL est un geste rarement pratiqué, ce qui fait qu'on le réserve de préférence aux internes, histoire qu'ils apprennent à les faire (corollaire : en général, la chose est aussi nouvelle pour eux qu'elle l'est pour toi, ce qui peut expliquer que ça ne se passe pas toujours bien).
récupération d'environ 95% de mes capacités en 2 mois (à peine 1 mois pour la récupération de tout sauf des couleurs par contre).
Voilà, donc excellente décision que de ne pas traiter la poussée, même pas dit que cela aurait accéléré une récupération qui était déjà bien entamée.
Enfin, rdv ultime avec le neurologue qui me parle à nouveau de son essai thérapeutique pour tester le nouveau traitement, en précisant que le seul effet secondaire notable est : règles + abondantes.
On peut avoir le nom du traitement en question ?
J'ai eu trop de piqûres, trop de souffrances dans ma chair, trop de loupés et de négligences (voire erreurs) médicales. Je veux qu'on me fiche la paix en fait. C'est mon neuvième mois sans poussée, j'imagine que si j'avais pris le traitement dès le mois de juin on aurait dit que c'était grâce à celui-ci ...
mdr mdr mdr

Tu as beau être toute nouvelle dans la maladie, tu me sembles avoir vite compris comment fonctionnaient les neuros mdr mdr
Mais je suis terrifiée à cause de la charge lésionnelle et de la réaction du deuxième neurologue.
Il ne m'impressionne pas : qu'on ne t'ait pas infligé de corticoïdes était de loin la démarche la plus pertinente, rien à dire là dessus.
Mais mon kiné est impressionné par mon tonus musculaire (alors que anorexie + SEP et je ne lui en avais pas parlé ...).
Bin, faut voir : un tonus musculaire trop marqué, trop vif, pourrait être une manifestation à part entière de la sep. Ton kiné l'observe comment, ton tonus musculaire ?
Après ses tests cliniques habituels il m'a demandé comment je me sentais (tout en observant attentivement ma motricité, mes mains, mes yeux, mes mouvements, mon visage pendant l'échange) et m'a dit que traitement ou pas traitement, il fallait faire des IRM régulièrement.
Ouais. T'aurais dû lui demander pourquoi, ça nous aurait amusé un moment :mrgreen:.
J'ai lu récemment que parmi les gens qui refusent le traitement, 50% finissent sans travail et 50% finissent divorcés après 10 ans d'après un certain Pr Pelletier ...
Ah les Marseillais, faut toujours que ça en rajoute... S'pas, Marie-Laure :mrgreen: ?

Je m'efforcerai de répondre plus tard au reste, c'est le plus intéressant, mais pour l'instant je te laisse prendre tes marques parmi nous, pas te noyer. Sois encore la bienvenue parmi nous !

Jean-Philippe.
Modifié en dernier par Nostromo le 10 févr. 2025, 15:02, modifié 2 fois.
SEP récurrente-rémittente depuis 1993, diagnostiquée en 1995
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

Christof a écrit : 10 févr. 2025, 14:49 Et d’autres n’ont aucunes lésions et sont handicapés des 4 membres… je te jure le monde est mal fait mdr
J'imagine que tu fais référence aux gens qui ont un handicap mais qui n'ont pas la SEP ?
D'ailleurs, c'est possible pour des gens qui ont la SEP ça aussi non ? Pour peu qu'elle débute directement par une phase progressive (si je ne me trompe pas il n y a pas de lésions dans ce cas).

Ce qui me perd c'est que j'ai lu par ci par là (par le fameux Nostromo justement) que les traitements de fond n'ont pas tant d'incidence que ça sur le handicap car ils réduisent surtout "RAW" le nombre de lésions/poussées et n'ont pas d'impact sur "PIRA" soit la dégradation progressive de tout le cerveau. Mais dans ce cas pourquoi diverses études montrent que depuis l'évolution des traitements de fond, de nos jours il est devenu rare de voir un sépien avec une forme agressive (mortelle ..?) et/ou en fauteuil roulant alors qu'avant c'était apparemment plus courant ? Si Mr Nostromo lit ce message j'ai encore une fois hâte de bénéficier de ses connaissances
Christof
VIP
Messages : 3376
Enregistré le : 05 déc. 2022, 20:31
Ville de résidence : IDF
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Christof »

Lovica a écrit : 10 févr. 2025, 14:55
Christof a écrit : 10 févr. 2025, 14:49 Et d’autres n’ont aucunes lésions et sont handicapés des 4 membres… je te jure le monde est mal fait mdr
J'imagine que tu fais référence aux gens qui ont un handicap mais qui n'ont pas la SEP ?
D'ailleurs, c'est possible pour des gens qui ont la SEP ça aussi non ? Pour peu qu'elle débute directement par une phase progressive (si je ne me trompe pas il n y a pas de lésions dans ce cas).
Ben je parlais de moi, j'ai une dégradation progressive des 4 membres (plus d'autres problèmes) mais aucune lésions depuis plusieurs années, toujours en attente d'un diagnostique à ce jour... je suis un cas atypique lol (et oui je n,'ai pas la sep car pas de plaque, mais peut etre un jour?)
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

Nostromo a écrit : 10 févr. 2025, 14:52 Salut Lovica, sois la bienvenue parmi nous !

Mon invocation devant le miroir a fonctionné :)
Je suis nulle avec le fonctionnement du forum je ne sais pas comment faire pour découper la citation en paragraphes et répondre à chacun d'eux.
Désolée d'avance pour ma méthode de réponse "pourrite", je vais tenter de répondre comme je peux :

- pour la névrite pas diagnostiquée ça a été un peu chaud pour le cabinet car le 2e neuro a été outré qu'ils soient passés à côté de la névrite sachant que j'ai exprimé clairement que la douleur venait du "fil derrière l'oeil" au mouvement du globe seulement + rien de visible au fond d'oeil. Il m'a dit que c'était justement des signes qui auraient dû faire penser directement à une névrite ... (Il les a appelé pour ça d'ailleurs en ayant peur que d'autres patients soient "négligés")

- Pour la névrite j'ai cru comprendre que c'était une poussée dont la récupération n'était jamais totale, j'imagine donc que je m'en suis bien sortie malgré tout ...

- Pour les mesdames qui n'ont pas eu de nouveau signe, avaient-elles beaucoup de lésions aussi ? Je pensais que le diagnostic restait en suspens seulement quand il y avait pas la double dissémination. Honnêtement je n'ai même pas eu l'idée de remettre en question le diagnostic (j'ai accepté tout de suite finalement ... Pour la digestion c'est une autre affaire). On m'a dit que j'étais un cas d'école de SEP avec la dissémination des tâches selon les critères de McDonald. Dommage qu'on puisse pas passer un humain vivant au carbone 14, pour que je sache de quand ça date exactement ces cicatrices. Parce que si je suis vraiment malade depuis 10 ans, 1 poussée en 10 ans c'est bien quand même ... Mais j'ai ensuite lu qu'il était impossible de dater au delà de 2 mois (je crois) les lésions donc bon.

- Pour la cortisone, oui le 1er neuro a eu raison, mais j'avais + confiance au 2e pour son expérience et sa réputation, finalement apprendre qu'il est habituel de ne pas traiter à la cortisone constamment me pousse à le faire descendre de son piédestal, d'autant plus qu'au moment où il m'a donné les cachets ça ne servait plus à rien mis à part cocher une case sur une check-list ... Je n'ai pas côtoyé beaucoup de neuro mais je tique déjà sur cette tendance à résonner par "ce qu'on a appris aux études de médecin", "ce que disent les statistiques, "la liste de choses qu'on fait d'habitude" plutôt que de raisonner selon le cas unique du patient.

- Le tonus musculaire c'était des exercices où je devais pousser de toute mes forces sur ses bras pendant qu'il exerce une force contraire. Mais je n'ai pas de réflexes hyper vifs donc je ne suis pas sûre que ce soit dû à la maladie, j'ai toujours eu une force physique appuyée et une facilité à développer du muscle

- Pour le traitement je t'ai laissé un message à propos des lésions et des poussées, pour le traitement de l'essai clinique je ne sais pas le nom (j'ai même pas ouvert le livret de présentation qu'il m'avait donné pour y réfléchir)

- Pour la réaction du neurologue qui m'a faite flipper, ce n'est pas pour l'absence de cortisone mais pour son ton alarmant face à mon nombre "énorme" (est-ce vraiment énorme une dizaine ? je ne sais pas, surtout quand on ne sait pas depuis quand le truc existe) de lésions et la présence de probables black holes ... Je me voyais déjà à l'agonie avant mes 30 ans avec une forme méga agressive

- j'aurai dû lui demander pourquoi les IRM ? Je crois qu'il m'avait dit que c'était pourvoir à quel rythme les lésions apparaissent car selon lui cela peut fonctionner par cycle (je peux donc avoir traversé un cycle d'inflammation régulière mais peut-être que cela va s'endormir) et si il y a beaucoup de nouvelles lésions il se montrera j'imagine + flippant sur la nécessité d'un traitement (agressif)
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

Christof a écrit : 10 févr. 2025, 15:18
Lovica a écrit : 10 févr. 2025, 14:55
Christof a écrit : 10 févr. 2025, 14:49 Et d’autres n’ont aucunes lésions et sont handicapés des 4 membres… je te jure le monde est mal fait mdr
J'imagine que tu fais référence aux gens qui ont un handicap mais qui n'ont pas la SEP ?
D'ailleurs, c'est possible pour des gens qui ont la SEP ça aussi non ? Pour peu qu'elle débute directement par une phase progressive (si je ne me trompe pas il n y a pas de lésions dans ce cas).
Ben je parlais de moi, j'ai une dégradation progressive des 4 membres (plus d'autres problèmes) mais aucune lésions depuis plusieurs années, toujours en attente d'un diagnostique à ce jour... je suis un cas atypique lol (et oui je n,'ai pas la sep car pas de plaque, mais peut etre un jour?)
A défaut d'avoir un diagnostic j'espère que tu vis bien ce point d'interrogation sur ton état, et (qui sait après tout ?) que cela pourra s'améliorer ou au moins se stabiliser
Avatar du membre
Nostromo
VIP
Messages : 4584
Enregistré le : 26 mars 2018, 02:32
Ville de résidence : Nyon
Prénom : Jean-Philippe
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/v ... 23&t=15577
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Nostromo »

Re,
Lovica a écrit :J'imagine que tu fais référence aux gens qui ont un handicap mais qui n'ont pas la SEP ?
Dans la sep, il y a un truc qu'on appelle le paradoxe clinico-radiologique. Un paradoxe, tu vois ce que c'est, la clinique c'est "ce qu'on peut observer directement au chevet du patient", la radiologie c'est ce que montre l'IRM. En clair : dans le cas de la sep, ce que montre l'IRM n'est que très médiocrement corrélé avec les symptômes, tu peux présenter une chiée de lésions sans symptôme particulièrement notable, tout comme tu peux être lourdement handicapé du fait d'une seule lésion mal placée. Il y a un côté roulette, théorie des jeux...
Ce qui me perd c'est que j'ai lu par ci par là (par le fameux Nostromo justement)
Le début de la gloire mdr mdr mdr
que les traitements de fond n'ont pas tant d'incidence que ça sur le handicap car ils réduisent surtout "RAW" le nombre de lésions/poussées et n'ont pas d'impact sur "PIRA" soit la dégradation progressive de tout le cerveau.
Mouais.

En fait, les traitements de fond ont une efficacité sur l'évolution à long terme de la maladie (20 ans, ...). Cette efficacité est réelle, mais elle est fort modeste.
Mais dans ce cas pourquoi diverses études montrent que depuis l'évolution des traitements de fond, de nos jours il est devenu rare de voir un sépien avec une forme agressive (mortelle ..?) et/ou en fauteuil roulant alors qu'avant c'était apparemment plus courant ? Si Mr Nostromo lit ce message j'ai encore une fois hâte de bénéficier de ses connaissances
Bon alors pour commencer, tu me ranges ce Mr dans un tiroir fermé à clef, clef que tu jettes ensuite au fond d'une rivière :mrgreen:.

Pour ce qui est de ton interrogation, je suis perplexe et je veux bien les sources de tes "diverses études". Ce type d'étude souffre de nombreux biais potentiels, déjà du fait qu'il s'agit obligatoirement d'études rétrospectives, sur la base d'une population suivie plus ou moins régulièrement, c'est à dire (essentiellement) qui prend un traitement.

D'autre part, aujourd'hui, on diagnostique deux fois plus de sep (pour 100'000 habitants) que ce qu'on diagnostiquait avant l'apparition des traitements de fond. Comment expliquer cette explosion subite ? (a) épidémie de sep ? (b) on diagnostique aujourd'hui en tant que sep des choses qu'on aurait ignorées il y a peu ? Si (a) n'aurait pas d'influence sur le pourcentage de cas graves, (b) diviserait par deux ce pourcentage, même en utilisant de l'eau minérale comme traitement de fond.

Comment savoir ?

A bientôt,

JP.
Modifié en dernier par Nostromo le 10 févr. 2025, 15:39, modifié 1 fois.
SEP récurrente-rémittente depuis 1993, diagnostiquée en 1995
Christof
VIP
Messages : 3376
Enregistré le : 05 déc. 2022, 20:31
Ville de résidence : IDF
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Christof »

Lovica a écrit : 10 févr. 2025, 15:27
Christof a écrit : 10 févr. 2025, 15:18
Lovica a écrit : 10 févr. 2025, 14:55

J'imagine que tu fais référence aux gens qui ont un handicap mais qui n'ont pas la SEP ?
D'ailleurs, c'est possible pour des gens qui ont la SEP ça aussi non ? Pour peu qu'elle débute directement par une phase progressive (si je ne me trompe pas il n y a pas de lésions dans ce cas).
Ben je parlais de moi, j'ai une dégradation progressive des 4 membres (plus d'autres problèmes) mais aucune lésions depuis plusieurs années, toujours en attente d'un diagnostique à ce jour... je suis un cas atypique lol (et oui je n,'ai pas la sep car pas de plaque, mais peut etre un jour?)
A défaut d'avoir un diagnostic j'espère que tu vis bien ce point d'interrogation sur ton état, et (qui sait après tout ?) que cela pourra s'améliorer ou au moins se stabiliser
Bien vivre, mouais, on va dire que je n'ai pas le choix surtout. Je ne connais pas mon avenir comme tout le monde :)
Avatar du membre
Margot
VIP
Messages : 3322
Enregistré le : 22 août 2020, 17:07
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Margot »

Nostromo a écrit : 10 févr. 2025, 15:33 ]Bon alors pour commencer, tu me ranges ce Mr dans un tiroir fermé à clef, clef que tu jettes ensuite au fond d'une rivière :mrgreen:.
JP.
Pas bien de jeter dans les rivières...
Avatar du membre
Nostromo
VIP
Messages : 4584
Enregistré le : 26 mars 2018, 02:32
Ville de résidence : Nyon
Prénom : Jean-Philippe
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/v ... 23&t=15577
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Nostromo »

Yo Marg'
Margot a écrit :
Nostromo a écrit :Bon alors pour commencer, tu me ranges ce Mr dans un tiroir fermé à clef, clef que tu jettes ensuite au fond d'une rivière :mrgreen:.
Pas bien de jeter dans les rivières...
Tu as tout à fait raison. Mais alors, où s'en débarrasser ? Heu... Dans le bac de tri jaune ! (ouf)

Bizzz,

JP.
SEP récurrente-rémittente depuis 1993, diagnostiquée en 1995
Avatar du membre
arwenn
Accro
Messages : 2642
Enregistré le : 27 nov. 2019, 20:37
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par arwenn »

Lovica a écrit : 10 févr. 2025, 12:55 merci pour ta réponse Arwenn, désolée j'ai failli zapper cette question : le premier traitement proposé était Aubagio en comprimé du coup ... Quand on m'a proposé + agressif en piqûres lors du 2e avis je me suis dit que j'aurai dû rester chez le premier neuro !!!
Je vois dans ta description que tu as été sous Kesimpta (celui que le 2e neuro m'a proposé) : comment l'as-tu vécu ? Je suis terrorisée à l'idée de bouleverser la chimie de mon corps, est-ce qu'on sent des gros changements en prenant un médicament comme cela ? Désolée de poser une question aussi délicate :oops: mais ton neuro t'as parlé du risque de LEMP et d'augmentation des risques de cancer avec un monoclonal ? C'est ce qui me fait le + peur à vrai dire ... (la LEMP, c'est ce qui me fait relativiser quand je flippe de ma maladie en me disant qu'il vaut mieux être foutue en l'air par la maladie que d'avoir encore pire avec le """traitement""")
Re,

Kesimpta ne m’a pas posé de problèmes au niveau de la prise en piqûres (après avoir fait plus de 15 de piquouses interféron, j’étais rodée).
Pas de douleurs à l’injection, ni à la diffusion du produit.
Il n’y a que la première prise où ça a été craignos (mais comme tout le monde si j’ai bien compris, car notre corps se défend contre cette nouvelle substance, j’avais fait un post là dessus).

Sinon, je l’ai arrêté il y a peu car j’ai une toux persistante, et on voulait voir si ça pouvait venir de là.
Bon ben je tousse moins, mais toujours beaucoup, seulement à certains moments de la journée.
Donc vais-je reprendre Kesimpta ou pas ? Je ne sais pas encore…
Rebif de 2004 à 2019
Copaxone de déc. 2019 à janv. 2022
Kesimpta depuis janvier 2022
La SP semble m’être confirmée (mai 2023)
Avatar du membre
Bloub
Fidèle
Messages : 910
Enregistré le : 09 déc. 2018, 16:52
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/v ... 23&t=16412
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Bloub »

Lovica a écrit : 10 févr. 2025, 11:50 (par contre on dit que la cortisone ne permet pas de récupérer + que sans cortisone ... Mais comment peut-on le savoir à moins de cloner le SEPien et d'observer son évolution avec et sans cortisone ? mais mon esprit trop actif pinaille).
Comme pour tout le reste, on n’a que de la statistique à se mettre sous la dent. Il faut bien faire avec... De même pour quelqu’un qui, après de multiples bolus de Solumedrol, développera coup sur coup insuffisance surrénalienne, diabète et ostéoporose : on pourra se dire que ça n’a sûrement pas dû aider, sans pour autant pouvoir affirmer catégoriquement qu’il n’aurait pas eu tout ça sans les bolus.
Si la SEP est vraiment là depuis 10 ans ça veut dire que je risque de passer en forme progressive bientôt ?
Tu peux très bien ne jamais passer en progressive. Aucune fatalité là-dedans, ça peut t’arriver, tout comme tu peux ne jamais avoir d’aggravation durable de ton état.
Que de questions, alors qu'à moins d'être Dieu ou de pouvoir parler à mes organes personne ne peut y répondre (snif). Je retiens principalement que j'ai un cas nul (snif bis).
Pas forcément un cas nul, juste un cas statiquement pas du meilleur pronostic (du moins d’après les neurologues que tu as vus), avec toutes les limites de cette considération...
D'ailleurs si le barrière du cerveau laisse passer les lymphocytes, n'est-ce pas parce qu'il y a vraiment quelque chose à attaquer là-dedans et les nerfs ne pourraient-ils pas être que des victimes collatérales ?
Ah, je sens que tu vas avoir droit à un développement détaillé de Nostro à ce sujet quand il aura un peu plus de temps :lol:
on sait bien peu de choses
En gros, même si c’est pas hyper satisfaisant, on peut très bien choisir de s’en tenir à ce constat imparable. Mais bon, la curiosité humaine est quand même souvent plus forte, et elle continue inlassablement à se cogner au même constat :lol: .

Nostromo a écrit : 10 févr. 2025, 14:52
PL par une interne seule avec une infirmière sans neuro pour surveiller (?)
Moui, la PL est un geste rarement pratiqué, ce qui fait qu'on le réserve de préférence aux internes, histoire qu'ils apprennent à les faire (corollaire : en général, la chose est aussi nouvelle pour eux qu'elle l'est pour toi, ce qui peut expliquer que ça ne se passe pas toujours bien).
Un interne, c’est déjà une chance ! J’ai eu droit au baptême du feu d’une petite externe en stage, sous les instructions avisées de l’interne (bon, elle n’a jamais réussi, mais elle est sûrement passée à autre chose que la neurologie depuis...)
Avatar du membre
Joyeteck
Confirmé(e)
Messages : 197
Enregistré le : 10 déc. 2020, 10:55
Ville de résidence : 78
Prénom : Joyeteck
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Joyeteck »

Bonsoir
J'ai tout lu
J ai une seule question
C est quoi black hole?
An apple a day, you'll die anyway
Christof
VIP
Messages : 3376
Enregistré le : 05 déc. 2022, 20:31
Ville de résidence : IDF
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Christof »

Un trou noir en anglais mdr
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

Bloub a écrit : 10 févr. 2025, 19:08
Lovica a écrit : 10 févr. 2025, 11:50 (par contre on dit que la cortisone ne permet pas de récupérer + que sans cortisone ... Mais comment peut-on le savoir à moins de cloner le SEPien et d'observer son évolution avec et sans cortisone ? mais mon esprit trop actif pinaille).
Comme pour tout le reste, on n’a que de la statistique à se mettre sous la dent. Il faut bien faire avec... De même pour quelqu’un qui, après de multiples bolus de Solumedrol, développera coup sur coup insuffisance surrénalienne, diabète et ostéoporose : on pourra se dire que ça n’a sûrement pas dû aider, sans pour autant pouvoir affirmer catégoriquement qu’il n’aurait pas eu tout ça sans les bolus.

Je ne savais pas que la cortisone faisait de tels dégâts. Je connais une dame qui a été diagnostiquée à 17 ans dans les années 60, on lui a refilé des injections de cortisone toutes les semaines ... Elle n'a eu aucun effet secondaire et finalement la SEP s'est endormie, à 65 ans elle n'a plus rien depuis des décennies ... Je pensais que c'était à cause des doses de cheval de cortisone mais finalement c'est peut-être juste un hasard.
Si la SEP est vraiment là depuis 10 ans ça veut dire que je risque de passer en forme progressive bientôt ?
Tu peux très bien ne jamais passer en progressive. Aucune fatalité là-dedans, ça peut t’arriver, tout comme tu peux ne jamais avoir d’aggravation durable de ton état.

Je suis (abusément) pessimiste je plaide coupable pour cela, j'imagine les pires atrocités pour mon cas car mon anxiété est ma meilleure amie !
Que de questions, alors qu'à moins d'être Dieu ou de pouvoir parler à mes organes personne ne peut y répondre (snif). Je retiens principalement que j'ai un cas nul (snif bis).
Pas forcément un cas nul, juste un cas statiquement pas du meilleur pronostic (du moins d’après les neurologues que tu as vus), avec toutes les limites de cette considération...

Se référer à ma réflexion précédente ...
D'ailleurs si le barrière du cerveau laisse passer les lymphocytes, n'est-ce pas parce qu'il y a vraiment quelque chose à attaquer là-dedans et les nerfs ne pourraient-ils pas être que des victimes collatérales ?
Ah, je sens que tu vas avoir droit à un développement détaillé de Nostro à ce sujet quand il aura un peu plus de temps :lol:

J'ai cherché sur internet mais n'ai pas trouvé de résultats d'études sur le sujet ... Je me demandais même à un moment s'il ne s'agissait pas justement d'une migration de cellules inflammatoires du système digestif (avec l'intestin perméable) qui venait squatter le cerveau via le nerf vague, parce que c'est quand même étrange que le système immunitaire attaque pour réparer, le corps humain est plutôt du genre économe en énergie, mais c'est très orgueilleux de ma part d'imaginer de telles théories alors que des milliers de scientifiques formés depuis des années planchent sur le sujet sans réponse.

on sait bien peu de choses
En gros, même si c’est pas hyper satisfaisant, on peut très bien choisir de s’en tenir à ce constat imparable. Mais bon, la curiosité humaine est quand même souvent plus forte, et elle continue inlassablement à se cogner au même constat :lol: .

Le cerveau humain est en quête constante de sens depuis que l'humanité est humanité ... C'est ce qui nous tient en vie avec l'amour, l'espoir et la vengeance (selon moi).
Nostromo a écrit : 10 févr. 2025, 14:52
PL par une interne seule avec une infirmière sans neuro pour surveiller (?)
Moui, la PL est un geste rarement pratiqué, ce qui fait qu'on le réserve de préférence aux internes, histoire qu'ils apprennent à les faire (corollaire : en général, la chose est aussi nouvelle pour eux qu'elle l'est pour toi, ce qui peut expliquer que ça ne se passe pas toujours bien).
Un interne, c’est déjà une chance ! J’ai eu droit au baptême du feu d’une petite externe en stage, sous les instructions avisées de l’interne (bon, elle n’a jamais réussi, mais elle est sûrement passée à autre chose que la neurologie depuis...)

Je retire ma pleurnicherie (d'autant plus que la PL s'est bien passée à part l'épilepsie le soir). J'espère que tu as pu avoir une PL "sereine" finalement
J'ai répondu dans la citation, j'ai encore du travail pour apprendre à maîtriser le forum !
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

arwenn a écrit : 10 févr. 2025, 16:47
Re,

Kesimpta ne m’a pas posé de problèmes au niveau de la prise en piqûres (après avoir fait plus de 15 de piquouses interféron, j’étais rodée).
Pas de douleurs à l’injection, ni à la diffusion du produit.
Il n’y a que la première prise où ça a été craignos (mais comme tout le monde si j’ai bien compris, car notre corps se défend contre cette nouvelle substance, j’avais fait un post là dessus).

Sinon, je l’ai arrêté il y a peu car j’ai une toux persistante, et on voulait voir si ça pouvait venir de là.
Bon ben je tousse moins, mais toujours beaucoup, seulement à certains moments de la journée.
Donc vais-je reprendre Kesimpta ou pas ? Je ne sais pas encore…
Je suis vraiment pommée ... Je ne retrouve plus la source où j'avais lu que certains traitements sont même soupçonnés finalement d'accélérer l'activité et l'évolution de la SEP ... Je me sens l'âme d'une funambule face à cette affaire. Merci pour ta réponse !
Lovica
Habitué(e)
Messages : 25
Enregistré le : 09 févr. 2025, 17:55
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Lovica »

Nostromo a écrit : 10 févr. 2025, 15:33
Re,
Lovica a écrit :J'imagine que tu fais référence aux gens qui ont un handicap mais qui n'ont pas la SEP ?
Dans la sep, il y a un truc qu'on appelle le paradoxe clinico-radiologique. Un paradoxe, tu vois ce que c'est, la clinique c'est "ce qu'on peut observer directement au chevet du patient", la radiologie c'est ce que montre l'IRM. En clair : dans le cas de la sep, ce que montre l'IRM n'est que très médiocrement corrélé avec les symptômes, tu peux présenter une chiée de lésions sans symptôme particulièrement notable, tout comme tu peux être lourdement handicapé du fait d'une seule lésion mal placée. Il y a un côté roulette, théorie des jeux...
Mais ce paradoxe n'est valable que sur la vision à court terme non ? Car à la longue, la flopée de lésions va grignoter les capacités de plasticité cérébrale et au final, l'état clinique va se dégrader aussi à cause du nombre de lésions (confirmant donc un lien nombre de lésions/état clinique) ? Les gens qui ont un état clinique difficile, mais peu de lésions, c'est parce qu'ils ont peu de lésions mais mal placées au cerveau (car la moelle c'est une autre affaire apparemment) non ? Ou on peut avoir un état clinique difficile avec peu de lésions au cerveau pas particulièrement mal placées ? Dans ce cas, ça voudrait dire qu'on est encore + pommé que prévu sur la SEP ... Car cela indiquerait qu'un autre paramètre bien + important que les lésions visibles à l'IRM entre en jeu dans l'état du patient au moyen/long terme (et cela collerait avec l'existence de la forme progressive, dégradation sans nouvelles poussées ... ). Désolée pour mes messages à rallonge et mes raisonnements tortueux ... Ce qui me reste de cerveau tourne à 1000 à l'heure et la SEP me fascine autant qu'elle m'effraie. Pour poursuivre mon raisonnement tortueux, toutes les lésions se valent-elles finalement ? Toutes les inflammations se font-elles avec la même intensité ? Je ne crois pas avoir entendu parler d'une mesure de l'inflammation des lésions en cours. D'ailleurs je me demande si les poussée aux symptômes légers ne sont pas le fait de lésions à l'inflammation moins intense (pourquoi certaines névrites laissent des gens quasi-aveugles et d'autres ne s'en rendent même pas compte ?). J'ai déjà dit dans un autre message ce que je pensais de la notion de hasard dans la SEP, car le cerveau ne fait pas non plus 1000 m2, et quand on voit certaines lésions asymptomatiques colossales qui recouvrent de grandes parties du cerveau j'ai du mal à croire que ça touche pas au moins un truc qui devrait se faire sentir ...
Ce qui me perd c'est que j'ai lu par ci par là (par le fameux Nostromo justement)
Le début de la gloire mdr mdr mdr
que les traitements de fond n'ont pas tant d'incidence que ça sur le handicap car ils réduisent surtout "RAW" le nombre de lésions/poussées et n'ont pas d'impact sur "PIRA" soit la dégradation progressive de tout le cerveau.
Mouais.

En fait, les traitements de fond ont une efficacité sur l'évolution à long terme de la maladie (20 ans, ...). Cette efficacité est réelle, mais elle est fort modeste.
Personnellement si j'en prenais un je ne compterais pas sur les TTT pour mon diagnostic à long terme (passage en progressive) mais uniquement pour éviter une poussée potentiellement handicapante ... Que penses-tu de la capacité des TTT à réduire les poussées ? Cela semble tout sauf modeste sachant que ces saloperies peuvent laisser de sacrées séquelles non ?
Mais dans ce cas pourquoi diverses études montrent que depuis l'évolution des traitements de fond, de nos jours il est devenu rare de voir un sépien avec une forme agressive (mortelle ..?) et/ou en fauteuil roulant alors qu'avant c'était apparemment plus courant ? Si Mr Nostromo lit ce message j'ai encore une fois hâte de bénéficier de ses connaissances
Bon alors pour commencer, tu me ranges ce Mr dans un tiroir fermé à clef, clef que tu jettes ensuite au fond d'une rivière :mrgreen:.

Pour ce qui est de ton interrogation, je suis perplexe et je veux bien les sources de tes "diverses études". Ce type d'étude souffre de nombreux biais potentiels, déjà du fait qu'il s'agit obligatoirement d'études rétrospectives, sur la base d'une population suivie plus ou moins régulièrement, c'est à dire (essentiellement) qui prend un traitement.[/quote]

Je m'en tiendrais dans ce cas à Nostromo, déso ! Alors j'ai retrouvé des articles à ce sujet mais mea culpa : ce ne sont pas des résultats d'études mais de simples articles ! Par contre je suis intriguée, selon les sources, je lis par ici que la moitié des gens qui ont une SEP auront besoin d'un fauteuil roulant, ailleurs je vois que 3/4 n'en auront jamais l'utilité ... Bref stat, toujours stat ...

Ici par exemple : https://www.chu-lyon.fr/sclerose-en-plaques-sep (sans chiffre, juste avancé que sans TTT au bout de 20-30 ans il faut un fauteuil roulant ... Mais en lisant les témoignages du forum on dirait qu' il y a pas mal de gens en fauteuil qui ont eu des TTT ...)

La aussi, on fait le lien entre avancée des traitements et moins de patients en fauteuil roulant : https://www.chuliege.be/jcms/c2_2602877 ... e-fatalite

D'autre part, aujourd'hui, on diagnostique deux fois plus de sep (pour 100'000 habitants) que ce qu'on diagnostiquait avant l'apparition des traitements de fond. Comment expliquer cette explosion subite ? (a) épidémie de sep ? (b) on diagnostique aujourd'hui en tant que sep des choses qu'on aurait ignorées il y a peu ? Si (a) n'aurait pas d'influence sur le pourcentage de cas graves, (b) diviserait par deux ce pourcentage, même en utilisant de l'eau minérale comme traitement de fond.
[/quote]

J'imagine que s'il y a + de diagnostiqués c'est à cause des critères révisés, + stricts, et du fait que même un syndrome cliniquement isolé amène à un diagnostic désormais ? Et les IRM sont plus puissants aussi je crois (sachant qu'avant on diagnostiquait la SEP uniquement avec des potentiels évoqués je crois, ou avec des bains chauds pour surveiller un syndrôme d'Uthoff). Puis encore une fois comme dit ailleurs, des gens ont des symptômes mais ne se posent pas de question, puis vu que c'est une RR ça finit par partir et soit la personne meurt avant que ça dégénère, soit elle ne refait pas de poussée avant longtemps, soit elle en refait mais là encore ne se pose pas + de questions de ça (j'ai fait un stage dans le médical, on imagine pas le nombre de gens qui négligent leur santé et qui consultent seulement si ça prend une allure bizarre, si ça saigne trop abondamment ou si ça suinte, VRAIMENT)

Désolée je suis vraiment très très bavarde, et désolée pour la mise en forme aléatoire, toujours pas douée .........
Avatar du membre
Bloub
Fidèle
Messages : 910
Enregistré le : 09 déc. 2018, 16:52
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/v ... 23&t=16412
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Bloub »

Lovica a écrit : 10 févr. 2025, 22:45
Je ne savais pas que la cortisone faisait de tels dégâts. Je connais une dame qui a été diagnostiquée à 17 ans dans les années 60, on lui a refilé des injections de cortisone toutes les semaines ... Elle n'a eu aucun effet secondaire et finalement la SEP s'est endormie, à 65 ans elle n'a plus rien depuis des décennies ... Je pensais que c'était à cause des doses de cheval de cortisone mais finalement c'est peut-être juste un hasard.
Comme pour tous les médocs, les effets secondaires ne sont fort heureusement pas systématiques, mais ça a potentiellement la capacité de détraquer pas mal de trucs, oui. C’est pas de la camomille, quoi.

Je retire ma pleurnicherie (d'autant plus que la PL s'est bien passée à part l'épilepsie le soir). J'espère que tu as pu avoir une PL "sereine" finalement
Je ne sais plus au juste combien de fois elle a réessayé, mais quelques-unes quand même. À chaque nouvelle tentative, l’interne me demandait si ça allait. Au début je répondais d’un « oui ça va » convaincu (moi, je voulais bien participer à ma mesure à la formation de la jeunesse médicale !) mais à la longue ça devenait quand même franchement désagréable et j’étais de moins en moins rassurée, alors ma réponse a progressivement dérivé vers une sorte de « mmouifff »… L’interne a alors repris le contrôle des opérations, et lui avait le coup de main : en 3 secondes c’était plié sans que je sente presque rien.
La même externe m’avait aussi fait une biopsie des glandes salivaires. Elle a presque autant galéré (« mais le Monsieur de tout à l’heure en avait des plus grosses », a-t-elle cru bon de préciser pour sa défense :lol: ), mais elle a fini par y arriver. Par contre, hasard ou coïncidence, je me suis tapé une infection dentaire qui a débuté le soir même…
Les joies de l’hôpital public, mais c’est pour la bonne cause ! :lol:
Khadija
Passionné(e)
Messages : 1267
Enregistré le : 07 nov. 2022, 22:05
Prénom : Khadija
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Khadija »

Bonjour Lovica é bienvenue à toi parmi nous.
Ojourdui, comment te sens-tu ?
Avatar du membre
Nostromo
VIP
Messages : 4584
Enregistré le : 26 mars 2018, 02:32
Ville de résidence : Nyon
Prénom : Jean-Philippe
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/v ... 23&t=15577
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Nostromo »

Hé bonjour !
Lovica a écrit :Je suis nulle avec le fonctionnement du forum je ne sais pas comment faire pour découper la citation en paragraphes et répondre à chacun d'eux.
Si tu veux isoler une citation (comme celle ci-dessus), il suffit de placer [ quote ] au début du passage à citer, et [ /quote ] à la fin. Dans cet exemple j'ai pris bien soin que ça ne marche pas, en ajoutant une espace avant / après les crochets. Si tu enlèves les espaces, ça marchera.

Note que si tu sélectionnes le texte à citer et que tu cliques sur la quatrième icône à partir de la gauche (un guillemet dans une bulle de BD), ça te fait tout ça automatiquement. Bon courage dans ton apprentissage :).
- pour la névrite pas diagnostiquée ça a été un peu chaud pour le cabinet car le 2e neuro a été outré qu'ils soient passés à côté de la névrite sachant que j'ai exprimé clairement que la douleur venait du "fil derrière l'oeil" au mouvement du globe seulement + rien de visible au fond d'oeil. Il m'a dit que c'était justement des signes qui auraient dû faire penser directement à une névrite ... (Il les a appelé pour ça d'ailleurs en ayant peur que d'autres patients soient "négligés")
Si, perso, je suis effectivement très étonné qu'ils soient passés à côté (tes symptômes étaient très nets et clairement identifiables), il faut tout de même considérablement relativiser : si la chose avait été diagnostiquée du premier coup, alors ils t'auraient collée sous cortisone, ce qui aurait pu faire partir plus rapidement la névrite. Mais sans aucun impact ni sur ta récupération finale de cet épisode, ni sur ce que pourrait être l'évolution ultérieure d'une sep dont cette névrite serait alors la première poussée symptomatique clairement identifiée. Bref, ça n'aurait rien changé à l'affaire, du tout.
- Pour la névrite j'ai cru comprendre que c'était une poussée dont la récupération n'était jamais totale, j'imagine donc que je m'en suis bien sortie malgré tout ...
Jamais totale, mais presque toujours excellente. Par exemple j'ai fait ma névrite en 1999, elle m'a laissé d'occasionnelles "traces de pneus" sensibles pendant une vingaine d'années derrière (sous la forme d'un voile blanc transitoire devant l'œil atteint, en cas d'exposition à une température trop élevée), mais là ça fait un bon moment que ça ne me l'a plus fait. Reste une certaine perte de la vision en relief et un examen de fond d'œil suffit pour plier l'affaire (pâleur caractéristique de la papille qui fait la jonction entre le nerf optique et le globe oculaire).
- Pour les mesdames qui n'ont pas eu de nouveau signe, avaient-elles beaucoup de lésions aussi ?
Je crois que non, mais faudra leur demander pour être sûr. Cela dit, je t'ai déjà dit quoi penser de la quantité de lésions. Comme je le relevais hier dans un autre topic, au tout début de mon diagnostic j'avais, comme tout le monde, passé un scanner pour exclure l'éventualité d'un AVC. Normalement le scanner n'est pas assez précis pour détecter des lésions de sep, il faut une IRM pour ça, mais ma cervelle était tellement constellée de lésions que dès le scanner, le diagnostic de sep laissait peu de place au doute ("forte suspicion de sep" dans le compte-rendu du scanner).
Je pensais que le diagnostic restait en suspens seulement quand il y avait pas la double dissémination
Avec les critères de McDonald (et leurs sous-critères IRM de Barkhof, remplacés en cours de route par ceux de Swanton), les règles changent régulièrement : 2001, 2005, 2010, 2017 et maintenant 2024. Toujours dans le même sens : accélérer et faciliter le diagnostic, qui devient par conséquent de moins en moins exigeant, notamment pour ce qui est de la clinique (1). Dans le même temps, soit de 2001 à 2024, le nombre de sépiens en circulation (prévalence) a doublé. Il y a peut-être un lien entre ces deux observations -- quand j'ai posé la question à ma voisine neurologue, elle n'a pas envisagé d'autre explication.

(1) La double dissémination, temps + espace (DIT / DIS), a toujours été requise pour le diagnostic. Reste à déterminer de quelles disséminations on parle, exactement... Quand j'ai été diagnostiqué, c'était encore les critères de Poser, c'était tout dans la clinique, i.e. il fallait qu'on démontre une dissémination des symptômes à la fois dans le temps (épisodes cliniques distincts) et dans l'espace (symptômes différents). Avec McDonald le paraclinique (essentiellement IRM et ponction lombaire) a occupé une place croissante dans le diagnostic, ce qui a fait passer les symptômes au second plan : tu pouvais n'avoir connu qu'un seul épisode clinique qui n'engageait qu'une seule fonction nerveuse (la vision par exemple), si à l'IRM on arrivait à montrer l'apparition de nouvelles lésions au fil du temps on a décrété que ça serait désormais suffisant pour démontrer la DIT ; et si les lésions étaient localisées, toujours sur l'IRM, dans deux régions différentes du système nerveux central, bah ça serait suffisant pour la DIS, plus besoin de connaître une variété de symptômes distincts. Et ça continue à glisser : depuis les critères 2017, une simple ponction lombaire qui renvoie des bandes oligoclonales caractéristiques va te donner une probabilité de dissémination dans le temps future, ... simple probabilité dont les critères de 2017 ont décidé de se satisfaire pour te diagnostiquer une sep et te coller sous traitement.

Tout ceci est bien joli, mais on sait depuis fort longtemps (à travers les autopsies qu'on est amené à réaliser pour d'autres raisons, et dans lesquelles on retrouve des lésions caractéristiques de la sep deux à trois fois plus souvent que ce à quoi on devrait s'attendre par simple règle de trois sur la base de la prévalence connue de la sep) qu'au moins la moitié des sep n'auront jamais d'expression symptomatique. On parle alors de formes latentes de sep, qui sont donc de loin les plus fréquentes -- et qui n'enquiquineront jamais ceux qui en sont atteints. Est-ce réellement justifié d'infliger un diagnostic aussi lourd, avec un traitement en conséquence, à quelqu'un qui ne connaîtra jamais le moindre symptôme de toute sa vie ?
On m'a dit que j'étais un cas d'école de SEP avec la dissémination des tâches selon les critères de McDonald.
Avec les critères de Poser, tu aurais pu repasser :mrgreen:.
d'autant plus qu'au moment où il m'a donné les cachets ça ne servait plus à rien mis à part cocher une case sur une check-list ...
La blague qui circule dans les couloirs des hôpitaux, en provenance des autres spécialités : "vous les neurologues, vous passez des mois à tomber sur un diagnostic, et une fois que vous tenez enfin ce diagnostic, c'est toujours avec de la cortisone que vous le traitez !"
- Pour le traitement je t'ai laissé un message à propos des lésions et des poussées, pour le traitement de l'essai clinique je ne sais pas le nom (j'ai même pas ouvert le livret de présentation qu'il m'avait donné pour y réfléchir)
Pas vu.

A bientôt,

JP.
SEP récurrente-rémittente depuis 1993, diagnostiquée en 1995
Avatar du membre
PatrickS
VIP
Messages : 4481
Enregistré le : 10 mai 2010, 15:38
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par PatrickS »

Bonjour

Plus haut j'ai lu: grippe entraîne une poussée.

Comme je suis en primaire Progressive je n'ai pas de poussée, mais.......
Quand j'ai une "crève" mes symptômes deviennent plus forts.
Peut être que mon corps mobilise plus de force pour contrer ça et moins pour ma sep?

Patrick
..

.......
Un jour à la fois
SEP primaire progressive depuis 2002
Aucun traitement
Régime Seignalet depuis mars 2OO9
Avatar du membre
arwenn
Accro
Messages : 2642
Enregistré le : 27 nov. 2019, 20:37
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par arwenn »

Idem Patrick
Rebif de 2004 à 2019
Copaxone de déc. 2019 à janv. 2022
Kesimpta depuis janvier 2022
La SP semble m’être confirmée (mai 2023)
Avatar du membre
Margot
VIP
Messages : 3322
Enregistré le : 22 août 2020, 17:07
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/. ... ...........
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Margot »

Pareil...
Avatar du membre
Nostromo
VIP
Messages : 4584
Enregistré le : 26 mars 2018, 02:32
Ville de résidence : Nyon
Prénom : Jean-Philippe
Ma présentation : http://www.la-sclerose-en-plaques.com/v ... 23&t=15577
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par Nostromo »

Il y a aussi l'influence d'une éventuelle fièvre qui accompagnerait cette "crève". Par exemple, pour qu'un épisode neurologique soit qualifié de poussée, cela requiert en particulier une absence de fièvre : si fièvre, pas poussée, on s'orientera plus volontiers vers un syndrome d'Uhthoff.

Il reste que les infections (comme la grippe) sont assez largement admises comme favorisant la venue ultérieure d'une poussée. A l'occasion je regarderai comment on en est venu à cette conclusion.

A bientôt,

JP
SEP récurrente-rémittente depuis 1993, diagnostiquée en 1995
mariel13
Accro
Messages : 2067
Enregistré le : 03 févr. 2015, 06:14
Ville de résidence : Pontarlier
Prénom : Marie Laure
Ma présentation : Aigrie vu que je suis une femme, racisée et Handicapée
Contact :

Re: Comment j'ai appris cette affaire

Message non lu par mariel13 »

Bonjour Lovica et tout le monde,
Nostromo a écrit : 10 févr. 2025, 14:52 Salut Lovica, sois la bienvenue parmi nous !
Lovica a écrit :Version courte : j'ai eu une névrite optique, plusieurs cicatrices dans le cerveau au moment de la première poussée, sans traitement actuellement. Totalement perdue face aux particularités de mon diagnostic.
C'est assez normal, en général le diagnostic laisse l'impression de s'être pris un train en pleine poire. Après, on finit par s'y faire (phase d'acceptation, tout ça), mais ça prend du temps
J'ai lu récemment que parmi les gens qui refusent le traitement, 50% finissent sans travail et 50% finissent divorcés après 10 ans d'après un certain Pr Pelletier ...
Ah les Marseillais, faut toujours que ça en rajoute... S'pas, Marie-Laure :mrgreen: ?

Je m'efforcerai de répondre plus tard au reste, c'est le plus intéressant, mais pour l'instant je te laisse prendre tes marques parmi nous, pas te noyer. Sois encore la bienvenue parmi nous !

Jean-Philippe.

Alors oui M Pelletier consulte à la Timone, d’ailleurs je le vois bientôt et il constatera ma dégradation … malgré mon super traitement de fond … alors qu’il m’a connue j’étais jeune et rien mdr
Sinon, oui les marseillais exagèrent un peu juste un peu
C’est comme ça qu’on les aime !
Donc Lovica, installe toi et essaie de rester zen, tu es jeune (j’en ai le double ou presque…. ( Oui J-P, je compte mal mais je m’en cague !)
Et surtout fais ta vie sans penser à cette colocataire enquiquinante !
Courage à tous et toutes enfin tout le monde !
Bises
Marie-LL





RR premiers signes en 1998 avec une névrite carabinée et Sep annoncée en 2004 sous Tysabri après aubagio (2ans), rien (7ans), Copaxone (7ans)
Répondre

Retourner vers « Les présentations »