Hé salut tout le monde,
Margot a écrit :Ah mais attention jeune homme,
Oh oui, encore, encore, continue à m'appeler comme ça !
Tout est [...] dans le fait de tenir la tête un peu penchée avec un regard, disons, quelque peu étonné. Tu vois ce que je veux dire n'est-ce pas ? Et là tu comprends toute la dimension philosophique de ce " Ah, quand même...".
Le hic est que la communication non-verbale transparaît plus difficilement sur un écran d'ordinateur qu'en face-à-face, mais à part ça oui donc, je vois. Disons plutôt que je m'imagine des trucs

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PatrickS a écrit :Et pour ceux qui ne veulent pas manger gras, ils font ma recette et laissent la charcuterie pour leur conjoint ou leur chat.

A vrai dire je pensais surtout à ceux qui,
comme moi, (c'est donc très égoïste de ma part) se foutraient de leur cholestérolémie comme de l'an quarante. Ceux-ci pourront cuire séparément le chou et la saucisse : la saucisse le temps qu'il faut dans un bouillon de légumes frémissant, le chou revenu dans un premier temps dans une quantité suffisante de graisse d'oie ou de canard (bien plus digeste que la graisse de porc), puis cuisson à couvert à feu moyen-doux pendant le temps qu'il faut aussi. Chou auquel ils incorporeront en cours de cuisson les lardons frits séparément (ce qui permet de les dégraisser : n'exagérons pas). Le "temps qu'il faut" est sensiblement supérieur pour le chou que pour la saucisse. Je cuis séparément chou et saucisse parce que le chou préparé ainsi se mariera également très bien avec d'autres viandes qu'une Montbéliard ou une Morteau : un magret de canard ou un filet-mignon de porc par exemple.
A la réflexion, pas dit que la teneur en graisses saturées de ma façon de procéder soit si scandaleusement supérieure que ça, une bonne part de la graisse de la saucisse tendant à disparaître dans le bouillon de cuisson (qui est jeté), de la même façon que la cuisson séparée des lardons permet de se débarrasser d'une partie de leur graisse ; mais comme toute cette graisse de porc est ensuite remplacée par de la graisse de canard ou d'oie, ... Ca se discute

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Un truc tout con : la graisse d'oie ou de canard, même en supermarché, tend à être vendue à un tarif exagéré, genre 3€ pour un bocal standard. S'il vous arrive de cuisiner des filets de canard voire encore mieux, des magrets [le magret est le filet d'un canard
qui a été élevé pour son foie gras, ce qui en rend la graisse beaucoup plus sexy, ferme et épaisse], on commence par les parer, c'est à dire par en retirer notamment une part confortable de la "peau" (la partie blanche qui orne une des faces : la graisse, quoi). Plutôt que de balancer toute cette bonne graisse de canard à la poubelle, on peut très facilement la récupérer pour un usage ultérieur : on commence par la hacher grossièrement au couteau, on met ce hachis dans une tasse ou un bol à sa mesure, et hop au micro-ondes à puissance modérée, genre 250 à 300 W, le temps qu'il faut, soit autour d'une dizaine de minutes pour l'excédent de graisse qu'on aura retiré de deux magrets. La graisse va alors fondre et on pourra en récupérer la partie liquide dans un bocal, qu'on pourra stocker pendant des mois au frigo (une fois qu'il sera suffisamment refroidi et la graisse en train de figer), bocal qu'on pourra d'ailleurs remplir au fur et à mesure, même s'il n'est pas vide, avec la graisse de la fois suivante, et encore, et encore. Facultatif : le résidu de gras non liquéfié, au fond de la tasse, donnera des "greubons" (terme vaudois pour
grattons) à peu près acceptables, mais on pourra tout de même choisir de se donner bonne conscience et de les balancer

. [la façon traditionnelle pour obtenir graisse et grattons est assez similaire, mais elle n'utilise pas de micro-ondes et prend par conséquent beauuuuucoup plus de temps. Les grattons qu'elle donne sont meilleurs ; pas de différence en revanche sur la graisse].
Et un cadeau bonus : des vrais magrets de vrai canard à vrai foie-gras peuvent être vendus relativement cher, autour d'une vingtaine d'euros le kilo, voire plus, mais comme ils sont en général conditionnés sous vide en sortie d'abattoir, on peut sans risque faire des affaires sur les "dates courtes", voire si on entretient de bonnes relations avec son boucher, se faire offrir des magrets dont la date de péremption serait dépassée (du point de vue du boucher, c'est ça ou la benne, le reste est de la négociation) : en général, des magrets, s'ils n'ont pas quitté leur emballage d'origine sous vide, seront encore impeccables au moins deux semaines après la date indiquée sur l'emballage.
Comme Margot a réussi à sérieusement stimuler mon imagination, j'attends avec impatience aussi bien ses observations que ses moues, rictus et autres hochements de tête, sur ma façon de procéder

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A bientôt,
Jean-Philippe