Forum SEP BY SEP (Sclérose en plaques)

C'est marrant...

Depuis le temps que je crapahute sur le forum, je n'avais jamais fait attention à cette rubrique, je la découvre grâce à toi, Nessaple.

Et maintenant, je ne cesse de m'interroger.
Idoles, en fait ce n'est pas vraiment mon truc, l'idolâtrie me paraît conduire à l'abolition du libre arbitre. Sans doute le sens originel qui ne me gêne.
Pour autant, il y a bien des figures qui se sont imposées à moi dès que j'ai commencé à m'interroger, des personnalités qui ont façonné ma vision du monde et de la vie :
- Martin Luther King pour son combat pour les droits civiques aux Etats-Unis et son discours I have a dream :

- Aimé Césaire, homme politique et immense poète martiniquais, auteur notamment du Cahier d'un retour au pays natal, fondateur avec Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas du mouvement de la Négritude :

- Nelson Mandela, évidemment, qui a permis de mettre fin à l'apartheid en Afrique du Sud :

Cette trinité monochrome n'étonnera pas ceux qui me connaissent...

Pour que le tableau soit complet, il me reste à ajouter deux auteurs :
- Denis Diderot, créateur avec d'Alembert de l'Encyclopédie au XVIIIè siècle, philosophe et écrivain dont l’œuvre est marquée par une grande diversité et un style d'une grande vivacité. Je pense que son Supplément au voyage de Bougainville est à l'origine du relativisme culturel que je revendique contre l'universalisme, tant français qu'américain, qui ne sont trop souvent que de vils instruments de conquête.

- Matsuo Basho, enfin, poète japonais du XVIIè siècle, premier grand maître du haiku

Salut Basho,

En fait ton post m'a fait drôlement réfléchir, peut-être un peu comme Lélé : ai-je au moins une seule idole ? Et qu'est-ce qu'une idole, d'ailleurs...

Si je prends comme vague définition de l'idole un personnage dont la vie a guidé mon existence et m'a servi d'exemple (ou de contre-exemple), en fait aucun personnage réel n'arrive à tenir ce rôle aussi bien que les héros mythologiques, au sens large. Quand j'étais gamin, le mythe d'Oedipe m'avait drôlement édifié, par exemple, tout comme celui de Tristan et Iseut. Aussi éloignées en apparence que soient les deux histoires l'une de l'autre, elles partagent un énorme point commun, qui est la fatalité : tu peux partir avec les intentions les plus nobles et les plus pures, quel que soit l'engagement que tu consacreras à les atteindre, tu n'échapperas pas à ton destin. En attendant que ce destin arrive, et puisque rien de ce que tu pourras tenter pour l'éviter n'empêchera quoi que ce soit, alors il faut vivre . Pleinement.

Ah tiens si, je commence à envisager un personnage réel, qui pourrait bien tenir pour moi ce rôle d'idole ; c'est Lionel Terray. Dans la vie (et la mort) duquel la fatalité pointe de nouveau le bout de son nez, mais que ça n'a pas empêché de vivre pleinement, totalement, la vie qu'il voulait vivre.

Un autre héros mythologique assez inspirant pour moi est l'inspecteur Harry, mais ça serait sans doute trop long à expliquer

A bientôt,

Jean-Philippe.

Pas d'idole pour moi non plus mais, bien sûr, des personnages qui m'ont marquée et aidée d'une certaine façon. Je vais en choisir deux parmi certains que j'ai découvert ces dernières 10 ou 15 années : Germaine Tillon, Charlotte Delbo. Si je plonge dans l'antiquité alors c'est Antigone. Si je stationne dans le présent, ben, euh... je sais pas trop. Et si je me rue dans le futur, je ne sais pas encore.
Je n'aime pas le concept d'idole, je pense même que personne ne mérite d'être monté en épingle comme on le fait dans les médias mais que la plupart des gens ont du mérite à vivre.