Ramons à contre-courant
Posté : 19 nov. 2017, 19:45
Par nature je cultive un sens profond et irraisonné de l’irrévérence voire même une inclinaison atavique pour une lucidité toute desprogiène. Cette nuit je ne dormais pas comme depuis 3 mois. La faute à d’immondes paresthésies et à un théâtre intérieur qui ne ressemblait pas à du Guignol mais plutôt à une pièce de Beckett, l’humour en moins. Pendant mon insomnie je pensais qu’il me fallait apporter un point de vue divergent sur ce forum. A la suite d’un footing poussif avec le camarade Shed la semaine dernière dans le parc du château de Vizille, berceau de la révolution française (n’en déplaise aux parisiens) j’ai pris l’envie d’écrire ce post. Je vous livre en vrac mes réflexions:
- Pas de diagnostique c’est la panique!
Mais non Monique! Je bénis l’incompétence de mon médecin traitant il y a onze ans qui n’a pas su diagnostiquer ma première poussée de sep. J’ai souffert alors pendant un mois de paresthésies aux membres inférieurs et de problèmes visuels assez étranges. Et bien, grâce à l’ignorance crasse de mon toubib, j’ai vécu heureux pendant huit ans sans savoir que j’étais sépien! Bien entendu c’est de l’humour. Quoi que… Laissons les médecins pratiquer leur art en paix. La neurologie est une spécialité difficile et bien souvent il faut préférer la prudence plutôt qu’un diagnostic hasardeux.
- Une poussée,what else?
Depuis 2014 j’ai fait 10 poussées. Bon, c’est pas un concours mais c’est un fait. Comme je le lis souvent sur le forum «T’as fait un bolus de solumédrol?». Non le bolus n’est pas systématique! Personnellement je n’y ai recours qu’en dernière extrémité, préférant le repos à la place. De la même manière je ne comprends pas les réponses du genre «C’est scandaleux on t’as pas fait d’IRM!». Que je sache l’IRM est précieux pour le diagnostic de la sep ou le suivi d’un nouveau traitement. En dehors de ça son intérêt est moindre voire nul. En cas de poussée je ne vois pas pourquoi on ferait un IRM.
- Vite un IRM: hein Chuck?
A propos d’IRM justement...Une lecture attentive des actualités récentes du web (rubrique people) vous ont peut-être fait tomber sur ça: http://www.20minutes.fr/people/2166831- ... mme-malade. Le gadolinium, vous savez le truc qu’on nous injecte pour objectiver l’activité d’une lésion. C’est peut-être encore une lubie de ma part mais cela va renforcer ma méfiance naturelle envers la technologie et exacerber ma prudence.
Réflexions post-prandiales
Je finis lentement un verre Saint-Joseph qui s’approche de la perfection vineuse. Une robe sombre et une attaque sincère mais complexe cachant un caractère tannique bien affirmé. Ce soir j’ai rendez-vous avec une femme belle comme dans un tableau de Velázquez. Je la fréquente depuis quelques temps et je ne lui ai pas dit que j’avais la sep. Je repousse sans cesse le moment de lui avouer que je souffre de cette vérole. Mon ex qui est psychiatre avait eu une réaction marrante quand je lui avais avoué ma tare. Elle m’avait regardé d’un air bovin et m’avait répondu: «Et?». Je ne demande pas autant de placidité cette fois-ci mais je caresse l’espoir que ma nouvelle amie ne me repoussera à cause de «ça». Enfin on verra, mais bon dieu pour l’instant vivons!
- Pas de diagnostique c’est la panique!
Mais non Monique! Je bénis l’incompétence de mon médecin traitant il y a onze ans qui n’a pas su diagnostiquer ma première poussée de sep. J’ai souffert alors pendant un mois de paresthésies aux membres inférieurs et de problèmes visuels assez étranges. Et bien, grâce à l’ignorance crasse de mon toubib, j’ai vécu heureux pendant huit ans sans savoir que j’étais sépien! Bien entendu c’est de l’humour. Quoi que… Laissons les médecins pratiquer leur art en paix. La neurologie est une spécialité difficile et bien souvent il faut préférer la prudence plutôt qu’un diagnostic hasardeux.
- Une poussée,what else?
Depuis 2014 j’ai fait 10 poussées. Bon, c’est pas un concours mais c’est un fait. Comme je le lis souvent sur le forum «T’as fait un bolus de solumédrol?». Non le bolus n’est pas systématique! Personnellement je n’y ai recours qu’en dernière extrémité, préférant le repos à la place. De la même manière je ne comprends pas les réponses du genre «C’est scandaleux on t’as pas fait d’IRM!». Que je sache l’IRM est précieux pour le diagnostic de la sep ou le suivi d’un nouveau traitement. En dehors de ça son intérêt est moindre voire nul. En cas de poussée je ne vois pas pourquoi on ferait un IRM.
- Vite un IRM: hein Chuck?
A propos d’IRM justement...Une lecture attentive des actualités récentes du web (rubrique people) vous ont peut-être fait tomber sur ça: http://www.20minutes.fr/people/2166831- ... mme-malade. Le gadolinium, vous savez le truc qu’on nous injecte pour objectiver l’activité d’une lésion. C’est peut-être encore une lubie de ma part mais cela va renforcer ma méfiance naturelle envers la technologie et exacerber ma prudence.
Réflexions post-prandiales
Je finis lentement un verre Saint-Joseph qui s’approche de la perfection vineuse. Une robe sombre et une attaque sincère mais complexe cachant un caractère tannique bien affirmé. Ce soir j’ai rendez-vous avec une femme belle comme dans un tableau de Velázquez. Je la fréquente depuis quelques temps et je ne lui ai pas dit que j’avais la sep. Je repousse sans cesse le moment de lui avouer que je souffre de cette vérole. Mon ex qui est psychiatre avait eu une réaction marrante quand je lui avais avoué ma tare. Elle m’avait regardé d’un air bovin et m’avait répondu: «Et?». Je ne demande pas autant de placidité cette fois-ci mais je caresse l’espoir que ma nouvelle amie ne me repoussera à cause de «ça». Enfin on verra, mais bon dieu pour l’instant vivons!