Forum SEP BY SEP (Sclérose en plaques)

Bonjour à vous tous,

Je viens sur ce forum sur les recommandations d'une amie qui m'y a invité en me demandant de publier certaines de mes interventions sur un autre forum associatif.

Je ne sais pas encore trop ce que je vais vous écrire car j'ai tendance à beaucoup m'étaler sur mes écrits et en me relisant je constate qu'au final je raconte plus ou moins la même chose. L'important est l'intention qu'on y met et de laisser aller ses doigts maladroits au fil du clavier car si j'avais du utiliser la plume pour ce faire, j'aurais abandonné depuis longtemps.

Oui se sont mes doigts qui laissent s'exprimer le fil de ma pensée, cette voix intérieure que nous avons tous en nous et je le pense encore plus pour nous tous sepiens. Par voix intérieure je parle de celle qui nous écoute, de celle qui s'écoute, de celle qui rage et qui nous dit de nous taire, de celle qui se tait quand nous avons envie de rager. Mais le soir quand tout se tait je pose mes doigts sur le clavier et je la laisse s'exprimer.

Les commentaires à mes publications me sont donc adressés mais je ne les prends pas personnellement car je ne suis pas fort, j'étais personnellement lâche. La sep m'a juste donné une bonne excuse pour prendre du recul sur la vie alors qu'on pouvait me reprocher avant de fuir.
C'est donc drôle et quasiment jouissif de voir aujourd'hui ce dessin se retourner contre lui même et voir la fuite se transformer en forme d'activisme.
Je suis faible et l'ai toujours été mais la SEP m'a donné les moyens, la raison de faire taire le faux rebelle que j'étais et me reconcentrer sur qui je suis vraiment: un rebelle à l'écoute des autres et en soif de justice.
La justice est un bien grand mot et la SEP pourrait paraitre injuste à priori mais je ne me bats pas contre la SEP, je me bats contre le principe même de la SEP, le concept de la SEP et tout ce qui pourrait s'y apparenter.

Alors non, je ne suis pas fort, j'écris pour me vider de ma rage, mes joies et mes peurs, j'écris pour laisser s'exprimer cette voix intérieure, celle là qui sait mieux que nous, souffre mieux que nous tous et se tait pourtant mieux que nous tous. Alors je la laisse s'exprimer et vous invite à la laisser s'exprimer. Mettez y ensuite de la raison pour y corriger les fautes et rendre le tout agréable au regard des autres mais laissez vous aller et videz vos coeurs: il reste encore beaucoup de forces et de ressources en vous à partager.

Je n'ai pas grand chose à ajouter que je n'ait déjà abordé mais si vous souhaitez remettre les choses dans leur contexte, voici un lien vers mes précédentes publications:

Salut camarade, merci de te joindre à nous.
Si tu le permets je compléterai ta présentation en mettant le lien de mon poste te concernant de ce matin.
Je vous conseille a tous de lire ce texte, Grég tu as une très jolie plume.
forum-libre--f11/un-camarade-de-classe- ... 14098.html

Je plussoie une jolie plume et un gros travail sur toi!!!
Bienvenue !!

lélé a écrit :Je plussoie une jolie plume et un gros travail sur toi!!!
Bienvenue !!

Plutôt 10 enclumes qu'une simple plume, je ne fais que maladroitement déraper sur un clavier ^^

Bonjour CamaradeGreg, bienvenue parmi nous et tous mes vœux pour cette nouvelle année !
Tu avais été annoncé, tu es venu, on a lu - mais si, messie....

Tu as indéniablement du style, quoi que tu en dises, et surtout, je me retrouve beaucoup dans ce que tu écris.
Merci pour ce message, et aussi pour le texte que Mallorie avait déjà porté à notre connaissance.

Au plaisir de te lire de nouveau !

A propos de plume, il y a Plume :

Dans un stupide moment de distraction, Plume marcha les pieds au plafond, au lieu de les garder à terre.
Hélas, quand il s’en est aperçu, il était trop tard.
Déjà paralysé par le sang aussitôt amassé, entassé dans sa tête, comme le fer dans un marteau, il ne savait plus quoi. Il était perdu. Avec épouvante, il voyait le lointain plancher, le fauteuil autrefois si accueillant, la pièce entière, étonnant abîme.
Comme il aurait voulu être dans une cuve pleine d'eau, dans un piège à loup, dans un coffre, dans un chauffe-bain en cuivre, plutôt que là, seul, sur ce plafond ridiculement désert et sans ressources d'où redescendre eût été, autant dire, se tuer.
(...)
On le descendit alors, sans mot dire, par le moyen d’une échelle dressée.
On était gêné. On s’excusait auprès de lui. On accusait à tout hasard un organisateur absent. On flattait l’orgueil de Plume qui n’avait pas perdu courage, alors que tant d’autres, démoralisés, se fussent jetés dans le vide, et se fussent cassé bras et jambes et, davantage, car les plafonds dans ce pays sont hauts, datant presque tous de l’époque de la conquête espagnole.
Plume, sans répondre, se brossait les manches avec embarras.
Plume, Henri Michaux, 1938

Bonsoir CamaradeGreg et bievenu2

Plutôt 10 enclumes qu'une simple plume, je ne fais que maladroitement déraper sur un clavier ^^

Je dirais plutôt du dérapage adroitement contrôlé