Gestion du stress pendant le diagnostic...
Posté : 30 juin 2016, 23:49
Bonjour,
Je ne pensais pas me retrouver ici un jour. Je suis pourtant bel et bien en suspicion de SEP et comme je vais vous l'expliquer, ça ne me réussit pas, mais alors pas du tout.
Tout a commencé le 7 mai dernier (oui, c'est récent.) par une névrite optique bilatérale. Du jour au lendemain, perte de un demi-dixième aux deux yeux, vue trouble, double ET voile, mais ça va, je me plains pas, ça aurait pu être pire. Le lendemain, je me suis levée les chevilles complètement tremblantes, avec faiblesse ressentie aux deux jambes, toujours une névrite, et dans l'après-midi j'ai eu un sacré malaise. J'ai été chez la médecin de garde qui m'a ausculté. Elle n'a rien trouvé et m'a prescrit une prise de sang.
Le lendemain, je fais ma PDS, mais j'ai des vertiges rotatoires debout et assise. Bref, ça empire. Au fil des jours, mes vertiges deviennent ingérables. Je ne tiens que dans une unique position : semi-assise. Couchée, debout ou bien droite, je tourne énormemment, au point que j'en vomis. Je suis obligée de manger sur le canapé ou au lit, incapable de lire, de bouger, le seul truc que j'arrive à faire est internet. Pourtant bizarrement je tiens parfaitement en équilibre, je tire juste sur le coté. Ma PDS sort très bonne. Mon médecin me prescrit donc un scanner en urgence. RAS.
Sauf que les vertiges tout comme la vue trouble ne passent pas. En tout, j'ai été 3 fois aux urgences. C'est la 2e fois que le médecin qui me voit m'oriente vers un neurologue. Le neuro me fait un bilan qui est bon, sauf un point précis : les PEV, diminués. Il me pose le diagnostic de "névrite optique", reste à trouver d'ou ça vient. Prescription d'IRM cérébrale et PDS ultra complète et me dit d'appeler si quoi que ce soit se rajoute. La PDS est bonne.
Quelques jours avant l'IRM, alors que les vertiges régressent (4 semaines, quand même !), je me couche un soir et là, paf ! Une sensation de brûlûre intérieure intense aux bras, poitrine, gorge et tête. Une minute, c'est fini, mais je suis le conseil du neuro, j'appelle un médecin, qui m'envoie ni plus ni moins que l'ambulance. Bref, aux urgence on me fait un électrocardiogramme pour éliminer l'infarctus, c'est bon. On me demande mes symptomes depuis le début. Les médecins m'entourent et commencent à faire une sacrée drôle de tête, grave, me parlent de l'IRM et me filent leur rapport en me souhaitant "Bon courage." Ok, c'est un peu bizarre, je regarde leur rapport : "Examens souhaités, suspicion de SEP."
Là, mon monde s'écroule, en 1 seconde.
Et voilà que, les jours suivants, je ressens, en vrac et un peu partout : picotements, fourmillements, chaud, froid, et froid-qui-brûle (je sais pas si vous voyez ce que je veux dire), piqûres comme si je marchais sur une punaise, étau à la cheville, décharges électriques, et j'en passe... bref, des paresthésies, avec un petit signe de Lhermitte en plus. Suivent la douleur musculaire aux jambes. Le stress monte. Au point que mon psy finit par me mettre sous anti-dépresseurs, je ne m'en sors absolumment pas, sur les nerfs.
À part mes paresthésies, je constate que la vue s'améliore et les vertiges disparaissent. Même les paresthésies diminuent, je n'ai plus que quelques douleurs musculaies dûes aux médocs. Deux semaines de mieux. Je fais l'IRM entre temps... et elle ne montre rien. Je suis soulagée, jusqu'à ce que le neuro me dise que vu mes symptomes, il faut refaire une IRM et un bilan dans trois mois, parce que si c'est une 1ere poussée de SEP (là, c'est dit) elle ne serait pas forcemment visible a l'imagerie. Bon.
Et puis, le WE dernier. Vendredi soir en allant chez l'ophtalmo pour ma névrite (qui ne montre rien non plus a part -0.50 à chaque oeil et... une acuité visuelle améliorée (!)), j'ai super mal en montant les escaliers, mal aux jambes. Quelques minutes plus tard, ma main au repos "tremble", comme un portable qui vibre... mais seulement à l'intérieur. Maintenant, je ressens une faiblesse musculaire marquée, surtout coté jambe gauche, mais un peu à droite aussi avec fourmis persistantes dans la main et le pied de ce même coté, quelques douleurs, des tressautements musculaires ( je sens des bouts de muscles (ou de nerfs ?) "sauter", je les ai vu une ou deux fois, mais la plupart du temps quand j'essaie de voir, et bien, je ne vois rien. J'en ai à 80% dans la jambe gauche, et le reste dans les autres membres.). Quelques matins ou mes doigts étaient comme engourdis et raides. En ce moment j'ai une sorte de poids autour de la cheville gauche, ça me serre, des fourmis dans ce même pied et des tressautements constants que j'essaie de voir pour voir si ce sont des fasciculations...
Parce que si j'écris ici c'est parce que j'ai peur. Peur de la maladie, je suis hypochondriaque, imaginez ! Et malheureusement je suis tombée sur la maladie de Charcot (SLA) en tapant "faiblesse musculaire", et depuis je suis persuadée d'avoir cette maladie, que j'ai eh d'abord une poly névrite simple et maintenant les premiers symptomes de SLA ! Car je me sens faible musculairement, surtout à la jambe gauche. Je ne tombe pas, je peux courir, sauter, tenir sur la pointe des pieds (pour l'instant) mais je me sens constamment sur le point de m'étaler. Je suis dans une peur affreuse ! Je pleure tout le temps, je me dis que je vais mourir, bref, je ne gère absolumment pas le stress. À noter que les fasciculations sont apparues apres avoir vu les symptomes de la SLA... alors je me demande si le stress ne me les a pas provoqué... et en même temps je me dis que je me dis ça pour me rassurer... Bien évdemment, la SEP me fait peur aussi, c'est évident, mais du coup, moins...
D'où cette question : comment gérer l'attente d'un diagnostic quand on a peur des maladies ? Comment avez vous géré le stress ?
Et vous reconnaissez vous dans mes symptomes ? Pensez vous que ce pourrait être la SLA ou la SEP ?
Je sais que ça fait beaucoup de questions. Je vous serais très reconnaissante de vos réponses, et je m'excuse pour la longueur du texte.
Merci d'avance.
Je ne pensais pas me retrouver ici un jour. Je suis pourtant bel et bien en suspicion de SEP et comme je vais vous l'expliquer, ça ne me réussit pas, mais alors pas du tout.

Tout a commencé le 7 mai dernier (oui, c'est récent.) par une névrite optique bilatérale. Du jour au lendemain, perte de un demi-dixième aux deux yeux, vue trouble, double ET voile, mais ça va, je me plains pas, ça aurait pu être pire. Le lendemain, je me suis levée les chevilles complètement tremblantes, avec faiblesse ressentie aux deux jambes, toujours une névrite, et dans l'après-midi j'ai eu un sacré malaise. J'ai été chez la médecin de garde qui m'a ausculté. Elle n'a rien trouvé et m'a prescrit une prise de sang.
Le lendemain, je fais ma PDS, mais j'ai des vertiges rotatoires debout et assise. Bref, ça empire. Au fil des jours, mes vertiges deviennent ingérables. Je ne tiens que dans une unique position : semi-assise. Couchée, debout ou bien droite, je tourne énormemment, au point que j'en vomis. Je suis obligée de manger sur le canapé ou au lit, incapable de lire, de bouger, le seul truc que j'arrive à faire est internet. Pourtant bizarrement je tiens parfaitement en équilibre, je tire juste sur le coté. Ma PDS sort très bonne. Mon médecin me prescrit donc un scanner en urgence. RAS.
Sauf que les vertiges tout comme la vue trouble ne passent pas. En tout, j'ai été 3 fois aux urgences. C'est la 2e fois que le médecin qui me voit m'oriente vers un neurologue. Le neuro me fait un bilan qui est bon, sauf un point précis : les PEV, diminués. Il me pose le diagnostic de "névrite optique", reste à trouver d'ou ça vient. Prescription d'IRM cérébrale et PDS ultra complète et me dit d'appeler si quoi que ce soit se rajoute. La PDS est bonne.
Quelques jours avant l'IRM, alors que les vertiges régressent (4 semaines, quand même !), je me couche un soir et là, paf ! Une sensation de brûlûre intérieure intense aux bras, poitrine, gorge et tête. Une minute, c'est fini, mais je suis le conseil du neuro, j'appelle un médecin, qui m'envoie ni plus ni moins que l'ambulance. Bref, aux urgence on me fait un électrocardiogramme pour éliminer l'infarctus, c'est bon. On me demande mes symptomes depuis le début. Les médecins m'entourent et commencent à faire une sacrée drôle de tête, grave, me parlent de l'IRM et me filent leur rapport en me souhaitant "Bon courage." Ok, c'est un peu bizarre, je regarde leur rapport : "Examens souhaités, suspicion de SEP."

Et voilà que, les jours suivants, je ressens, en vrac et un peu partout : picotements, fourmillements, chaud, froid, et froid-qui-brûle (je sais pas si vous voyez ce que je veux dire), piqûres comme si je marchais sur une punaise, étau à la cheville, décharges électriques, et j'en passe... bref, des paresthésies, avec un petit signe de Lhermitte en plus. Suivent la douleur musculaire aux jambes. Le stress monte. Au point que mon psy finit par me mettre sous anti-dépresseurs, je ne m'en sors absolumment pas, sur les nerfs.
À part mes paresthésies, je constate que la vue s'améliore et les vertiges disparaissent. Même les paresthésies diminuent, je n'ai plus que quelques douleurs musculaies dûes aux médocs. Deux semaines de mieux. Je fais l'IRM entre temps... et elle ne montre rien. Je suis soulagée, jusqu'à ce que le neuro me dise que vu mes symptomes, il faut refaire une IRM et un bilan dans trois mois, parce que si c'est une 1ere poussée de SEP (là, c'est dit) elle ne serait pas forcemment visible a l'imagerie. Bon.
Et puis, le WE dernier. Vendredi soir en allant chez l'ophtalmo pour ma névrite (qui ne montre rien non plus a part -0.50 à chaque oeil et... une acuité visuelle améliorée (!)), j'ai super mal en montant les escaliers, mal aux jambes. Quelques minutes plus tard, ma main au repos "tremble", comme un portable qui vibre... mais seulement à l'intérieur. Maintenant, je ressens une faiblesse musculaire marquée, surtout coté jambe gauche, mais un peu à droite aussi avec fourmis persistantes dans la main et le pied de ce même coté, quelques douleurs, des tressautements musculaires ( je sens des bouts de muscles (ou de nerfs ?) "sauter", je les ai vu une ou deux fois, mais la plupart du temps quand j'essaie de voir, et bien, je ne vois rien. J'en ai à 80% dans la jambe gauche, et le reste dans les autres membres.). Quelques matins ou mes doigts étaient comme engourdis et raides. En ce moment j'ai une sorte de poids autour de la cheville gauche, ça me serre, des fourmis dans ce même pied et des tressautements constants que j'essaie de voir pour voir si ce sont des fasciculations...
Parce que si j'écris ici c'est parce que j'ai peur. Peur de la maladie, je suis hypochondriaque, imaginez ! Et malheureusement je suis tombée sur la maladie de Charcot (SLA) en tapant "faiblesse musculaire", et depuis je suis persuadée d'avoir cette maladie, que j'ai eh d'abord une poly névrite simple et maintenant les premiers symptomes de SLA ! Car je me sens faible musculairement, surtout à la jambe gauche. Je ne tombe pas, je peux courir, sauter, tenir sur la pointe des pieds (pour l'instant) mais je me sens constamment sur le point de m'étaler. Je suis dans une peur affreuse ! Je pleure tout le temps, je me dis que je vais mourir, bref, je ne gère absolumment pas le stress. À noter que les fasciculations sont apparues apres avoir vu les symptomes de la SLA... alors je me demande si le stress ne me les a pas provoqué... et en même temps je me dis que je me dis ça pour me rassurer... Bien évdemment, la SEP me fait peur aussi, c'est évident, mais du coup, moins...
D'où cette question : comment gérer l'attente d'un diagnostic quand on a peur des maladies ? Comment avez vous géré le stress ?
Et vous reconnaissez vous dans mes symptomes ? Pensez vous que ce pourrait être la SLA ou la SEP ?
Je sais que ça fait beaucoup de questions. Je vous serais très reconnaissante de vos réponses, et je m'excuse pour la longueur du texte.
Merci d'avance.