Re: Question: Vos poussées ont elle diminué après 50 ans?
Posté : 10 janv. 2024, 09:53
Hello JP,
On est un peu dans les spéculations hasardeuses quand même
Donc pour synthétiser on n'arrête pas le traitement post 50 quand on sait que la sep est encore active soit radiologiquement soit cliniquement. Le handicap est bi-factoriel soit RAW soit PIRA soit les deux. Agir sur les poussées peut prévenir en totalité ou au moins en partie sur l'apparition du handicap. Tous les patients n'ont pas de PIRA ou un PIRA comparer à une personne saine et donc non pathologique. Pour ça il faut prier d'être dans la bonne case
Belle journée
Linette
On est un peu dans les spéculations hasardeuses quand même

Peu importe les facteurs de récupération ... s'il n'y a pas de poussées il n'y a pas de besoin de récupération. On ne va pas imputer les séquelles à la mauvaise récupération plutôt qu'à leur cause initiale qui est la poussée. Les séquelles et avec le temps le handicap sont liés aux poussées. Même les personnes qui récupèrent bien finissent par garder des séquelles si les poussées sont fréquentes. Le premier facteur de handicap sont les poussées et Le deuxième partie étant PIRA (pour ceux qui ont PIRA).Nostromo a écrit : ↑09 janv. 2024, 13:25Uniquement si tu supposes que le degré de récupération est directement lié à la poussée proprement dite, et pas à autre chose. Que sait-on, du niveau de handicap résiduel (je ne parle pas de celui qui peut s'installer au climax de la poussée, puisqu'il est dans une certaine mesure, très variable, appelé à se résorber) réellement imputable à l'évènement "poussée" ?Linette2021 a écrit :Pas vraiment d'accord JP - le niveau du handicap dépend de deux facteurs des séquelles post poussées et de PIRA donc si on diminue le nombre de poussée on diminue les séquelles et par conséquent le handicap résiduel.
Oui PIRA est le deuxième facteur de handicap et ça on le sait... encore une fois il y a des patients qui n'ont pas de PIRA. Donc le handicap peut être bifactoriel: RAW et PIRA ou unifactoriel soit PIRA soit RAW tout dépend de l'histoire naturelle de la sep chez le patient. Pour les patient qui n'ont pas de PIRA ou très peu de PIRA une réduction ou stabilisation des poussées prévient l'évolution du handicap.Nostromo a écrit : ↑09 janv. 2024, 13:25 feu le Pr Confavreux (INSERM Lyon, EDMUS) à dire que "nous" (les neurologues) "avons été frappés de cécité", que les poussées étaient "l'arbre qui cachait la forêt de la progression à bas bruit" (on ne parlait pas encore de PIRA à l'époque). Ou qui a amené les auteurs de cette méta-étude toute récente à cette conclusion : "La proportion de l'aggravation liée à PIRA par rapport à RAW augmente avec [...] une quasi-suppression des poussées provoquée par un traitement de fond très efficace". En clair : tu traites, tu fais moins de poussées, ta sep se rattrape en t'envoyant des scuds PIRA, qui échappent au traitement.
Question à mille francs, maintenant : le patient lui-même peut-il avoir une idée intuitive qui lui permettrait de deviner si le degré de récupération à l'issue d'une poussée est lié à la poussée, ou à autre chose ? C'est certes très vague, mais on sait au moins que ce degré de récupération va tendre à devenir de plus en plus mauvais avec le temps : on récupère en général très bien de sa première poussée, un peu moins bien de la deuxième, puis de moins en moins bien au fil des poussées, peu importe d'ailleurs que les poussées successives touchent les mêmes zones du SNC ou des zones totalement nouvelles. Cette observation d'une dégradation lente mais continue de la capacité de récupération à l'issue d'une poussée, variable d'ailleurs selon les patients (certains récupéreront toujours très bien, d'autres verront au contraire leur capacité de récupération se dégrader plus rapidement) plaiderait plutôt en faveur d'une cause extérieure : ce n'est pas la poussée en elle-même qui va péjorer le degré de récupération, c'est une autre cause, indépendante.
PIRA, par exemple.
Bien oui on le sait PIRA est indépendante des lésions... et on n'est pas tous égaux face à PIRA... elle est responsable du handicap chez certains sepiens mais pas d'autres.Nostromo a écrit : ↑09 janv. 2024, 13:25Toutafé, à ceci près que ce qu'on appelle PIRA a pour effet essentiel d'entraîner une mort neuronale et, par conséquent, une atrophie cérébrale... indépendante des lésions, puisque les lésions sont le résultat direct des poussées et que PIRA est... indépendant des poussées.Si PIRA il y a d'ailleurs car certains patients restent toutes leurs vie en RR et n'ont que des RAW et rien par ailleurs ou un PIRA très limité. PIRA n'est pas systématique il y a des sapiens qui n'ont que des RAW.
Or, tout le monde sera sujet à une atrophie cérébrale, liée le plus souvent à l'âge ; elle sera simplement plus marquée chez certains que chez d'autres. Dans le cas qui nous intéresse, cette atrophie sera plus marquée, de progression plus rapide, chez les sépiens que chez les sujets sains, tout comme elle sera également plus marquée chez certains sépiens que chez d'autres (ce que j'appelais mon "dosage" de PIRA) : certains sépiens connaîtront par exemple une atrophie cérébrale inférieure à la moyenne des sujets sains, ce n'est que sur les moyennes respectives de chaque effectif que les sépiens connaissent une atrophie cérébrale très sensiblement supérieure à celle des sujets sains.
Pour les sépiens qui ont suffisamment dépassé l'âge / l'ancienneté dans la pathologie pour avoir de bonnes raisons de penser qu'ils ont un "faible dosage" de PIRA et qu'ils ne passeront par conséquent vraisemblablement jamais en SP, leur degré de handicap raconte quoi ? Le plus souvent une sep dite "bénigne", non ? L'EDSS (stabilisé) maximal atteint par un patient resté toute sa vie en RR, ça va chercher dans les combien, en a-t-on au moins une idée ?
JP.
Bien sur c'est du fait de sa toxicité qu'il n'est pas utilisé systématiquement dans les IRM (recommandations OFSEP), mais la question que leur apporte l'utilisation du GADO comme informations importantes lors des deux premières IRM qui serait moins importantes pour les suivantes. Peut être que lors du diagnostic on a besoin de s'assurer que le patient est bien en poussée?Nostromo a écrit : ↑09 janv. 2024, 13:25
Après, faut pas abuser du gadolinium non plus, on lui soupçonne une certaine toxicité : peut-être faut-il y voir la raison profonde ? Mébon, tu nous diras la réponse de ta neuroj'ai prévu de poser la question à la neuro: pourquoi avec GADO à 6 et à 12 mais pas après. je la vois jeudi..
Donc pour synthétiser on n'arrête pas le traitement post 50 quand on sait que la sep est encore active soit radiologiquement soit cliniquement. Le handicap est bi-factoriel soit RAW soit PIRA soit les deux. Agir sur les poussées peut prévenir en totalité ou au moins en partie sur l'apparition du handicap. Tous les patients n'ont pas de PIRA ou un PIRA comparer à une personne saine et donc non pathologique. Pour ça il faut prier d'être dans la bonne case

Belle journée
Linette