Re Achillette,
Achille 14 a écrit :Depuis bientôt, 14 ans, tous les examens que je fais avec le produit de contraste, ne donne aucun rehaussement au gadolinium. La nouvelle neurologue que j’ai rencontré hier m’a expliqué que si il n’y a pas de rehaussement au Gadolinium il n’y a pas d’inflammation.
Toutafé. Ce que tu dois comprendre : il n'y pas d'inflammation active,
en cours. Si c'était le cas, cela signifierait simplement pour un sépien qu'il est précisément
en train de faire une poussée ; il reste que, pour l'immense majorité des sépiens, Dieu merci nous passons le plus clair de notre temps à ne
pas être en poussée.
Cela ne signifie certainement pas que tu n'as pas déjà pu connaître une ou plusieurs poussées, dans le passé -- poussées au cours desquelles le gadolinium aurait pu montrer quelque chose, encore aurait-il fallu l'injecter à ce moment précis. Ce qui me rend plus perplexe, si j'ai bien compris (mais ai-je bien compris, pas sûr...), est que tes IRM cérébrales ne montrent aucune lésion, qu'il s'agisse donc de lésions actives (rehaussées par le gadolinium) ou anciennes -- leur ancienneté ne les empêche pas, la plupart du temps, de rester parfaitement visibles...
sur l’I.R.M. Cérébrale Deux hypersignaux.C2/C5 TH12
Aaoooh...
Alors

. Dans mon précédent message, je te demandais si on t'avait fait passer "
une IRM médullaire, en particulier pour regarder si tes cervicales avaient des choses à raconter ?". Médullaire = moelle épinière, alors que cérébrale = encéphale (le cerveau, quoi). Bingo, donc, puisque tu as effectivement deux lésions ("hypersignaux") en médullaire et en particulier sur les cervicales. C2/C5 sont en effet des vertèbres cervicales, TH12 est beaucoup plus basse, c'est une vertèbre dorsale. Si l'IRM médullaire n'a montré que deux hypersignaux (lésions), vu la distance qui sépare TH12 de C2/C5, ça invite à placer une lésion en TH12 et par conséquent, vu qu'il ne me reste plus qu'un seul hypersignal à placer, tu aurais donc une lésion qui va de C2 à C5 : un gros bébé, donc.
Si j'étais aussi curieux de ce que pouvait avoir à raconter, dans ton cas, une IRM médullaire, en particulier au niveau des cervicales, c'est parce que certains des signes cliniques que tu relates me semblaient tout à fait caractéristiques d'un
signe de Lhermitte (je t'invite à cliquer), lequel signe de Lhermitte peut être tout autant provoqué par une lésion traumatique (Lhermitte s'est beaucoup intéressé à la chose sur des blessés de la première guerre mondiale, il a notamment publié un bouquin intitulé "les blessures de la moelle épinière" en 1918), comme par une lésion de sclérose en plaques -- ou encore autre chose
(certes). Il reste que tant que tu ne te fais pas farcir les cervicales d'éclats d'obus (c'est moins fréquent aujourd'hui qu'en 1918), ce qui est de très, très loin la cause la plus fréquente d'un signe de Lhermitte est une sclérose en plaques.
Le hic maintenant, pour affirmer avec certitude un diagnostic de sclérose en plaques dans ton cas, est que deux lésions médullaires visibles à l'IRM
ne suffisent pas pour poser le diagnostic, il faudrait
au moins une autre lésion en cérébral. Et donc, pour ce que tu as en cérébral, je ne suis pas sûr d'avoir tout bien compris de ce que tu racontais : as-tu, ou n'as-tu pas, de lésions visibles en cérébral ?
Note que si tu avais été diagnostiquée "à l'ancienne", avant l'avènement de l'IRM, je crois que tu aurais déjà obtenu un diagnostic de sep en bonne et due forme : tu as un syndrome pyramidal objectivé à l'examen neuro, ainsi qu'un signe de Lhermitte, tu as donc une dissémination clinique dans l'espace, normalement on devrait pouvoir se foutre de ce que disent les IRM (comment on faisait, avant l'IRM, pour diagnostiquer des sep ?).
Hier elle m’a dit ce n’est pas un bilan sanguin qui va poser le diagnostic. Alors quelle est l’intérêt d’avoir fait cette prise de sang ?
"Diagnostic différentiel", pour arriver au diagnostic final on procède par élimination. Des symptômes identiques, aussi caractéristiques de la sep soient-ils (signe de Lhermitte, syndrome pyramidal), peuvent être provoqués par plusieurs pathologies différentes, les prises de sang permettent d'en éliminer certaines -- si leur résultat est négatif.
Elle va m’envoyer en hospitalisation de jour pour des injections de cortisone Seulement, elle m’a dit que peut-être que le produit ne fera pas effet du fait qu’il n’y a pas d’inflammation, mais si il n’y a pas d’inflammation. Quelle est l’intérêt de me faire des injections de cortisone ?
En neurologie, la cortisone soulage souvent, sans qu'on sache forcément pourquoi. Ca peut valoir le coup d'essayer.
À moins de me tromper, mais ces injections sont bien pour repousser l’inflammation ? Je me pose plein de questions, j’ai beau être en face des médecins, je n’ai pas les réponses à mes questions.
Les toubibs non plus

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A bientôt,
JP