Alu à vous !
Nouvelle escapade jusqu'au café du village.
J'ai pu mesurer exactement la distance ce matin sur internet : il est situé à 200 mètres.
Cette fois, il n'a pas fallu 10 mètres pour que les difficultés surviennent - jambes qui se raidissent, pieds qui retombent à plat, déséquilibres marqués, genoux qui se plient.
Pourtant, je n'ai pas fait grand chose ce matin, sinon de descendre et monter les escaliers de la maison plusieurs fois.
Je ne comprends décidément pas ces variations, d'autant moins que ça allait bien mieux hier. J'ai vraiment bien du mal à cerner les paramètres qui interviennent, en plus ou en moins, sur ma mobilité.
Je note néanmoins que la fatigue est plus présente et plus marquée qu'auparavant en fin de journée et je m'endors inexorablement et bien malgré moi devant la télé, quel que soit le programme.
Autre signe, la sensation de 'casque' qui m'enserre tout le tour du crâne.
Il y a peut-être un paramètre qui joue, maintenant que j'y pense.
J'ai repris le braille et j'essaie de réactiver ce que j'avais acquis en braille intégral. C'est un effort important qui suscite une fatigue intellectuelle manifeste. Mais je n'ai pas braillé ce matin...
Je me rends compte surtout que mes troubles cognitifs, concentration et attention me jouent bien des tours. En me relisant, je ne peux que constater non seulement quelques confusions entre certaines lettres proches en braille, mais j'oublie des lettres et même des parties de mots et des mots entiers.
C'était déjà le cas en 2019, avant ma chute, quand j'ai suivi un stage de braille, mais c'est plus marqué aujourd'hui. J'espère que je vais pouvoir rapidement remettre en place des automatisme qui réduiront de telles erreurs, mais ça va me demander beaucoup de travail.
Lune a écrit : ↑22 mai 2021, 17:02Tu pourrais réaliser un site (gratuit) pour occuper ton esprit à autre chose que la sep.
Ecrire les poèmes, ceux que tu aimes, en chercher d'autres et les illustrer.
Caribou a écrit de jolis mots,
Combien je désire
dans ma petite sacoche
la Lune et des fleurs.
Je suis un bien piètre poète et si je commets parfois quelques haiku, je goûte assez peu les romans et je ne sais pas raconter des histoires (ça m'intéresse bien peu, en fait). Je comprendrais que cela vous étonne pour un prof de lettres... En fait, je suis vraiment entré en littérature avec le Nouveau Roman qui se caractérise par un "
excès de narration" et une fiction qui est renvoyée au second plan pour seulement servir la narration. Ainsi de Claude Simon, immense écrivain, Robbe-Grillet et Samuel Beckett, par exemple.
Si j'adore littéralement Diderot, c'est parce que, déjà au XVIIIè siècle, chacune de ses œuvres est une expérimentation.
Jacques le fataliste, pour ne citer que cette œuvre, était déjà, bien avant l'heure, un roman qui se refusait à la fiction.
Très joli haiku, Caribou ! Et en plus, il répond très exactement aux règles, notamment avec les 5-7-5 syllabes et le mots de saison. Il me fait même beaucoup penser à ceux de Matsuo Bâcho, le premier grand maître du genre au XVIIè siècle, dans ses
Journaux de voyage.
Bien à vous