Page 1 sur 1

GALERES, GALERES

Posté : 17 juil. 2017, 11:30
par yvan
Bonjour, étant moi-même sépien depuis plusieurs années, je vous adresse ce petit texte que j’ai écrit pour redonner le sourire aux gens comme nous et pour faire connaître aux autres les difficultés rencontrées au quotidien : je n’ai pas écrit ce texte pour faire un buzz mais pour faire rire les gens qui ont perdu leur sourire depuis longtemps : http://www.sclerose-en-plaques.apf.asso ... rticle1434

Re: GALERES, GALERES

Posté : 17 juil. 2017, 17:18
par Ptitepat67
Trop beau votre texte, quelle belle écriture ! Et c'est tellemet ça ! bravo2

Re: GALERES, GALERES

Posté : 17 juil. 2017, 18:55
par Bashogun
Bonsoir Yvan et bienvenue parmi nous sur le forum,

ton texte est tellement bien, qu'on l'a déjà publié il y a quelques jours suite à sa parution dans La Nouvelle République. Et déjà, il avait plu !
Il est là :
viewtopic.php?f=8&t=14785&p=288061&hili ... se#p288061
Bien à toi.

Re: GALERES, GALERES

Posté : 17 juil. 2017, 19:05
par yvan
MERCI

Re: GALERES, GALERES

Posté : 17 juil. 2017, 21:03
par Defcom
cou2 Bonsoir Yvan et bienvenu2
Merci pour ce très beau texte :wink:

Re: GALERES, GALERES

Posté : 18 juil. 2017, 07:22
par yvan
merci, bonne journee

Re: GALERES, GALERES

Posté : 18 juil. 2017, 09:25
par fiso78
Merci Yvan,

très beau texte qui résume parfaitement bien notre quotidien

merci de l'avoir écrit

:-P

Re: GALERES, GALERES

Posté : 18 juil. 2017, 09:45
par yvan
merci

Re: GALERES, GALERES

Posté : 18 juil. 2017, 12:42
par yvan
merci

Re: GALERES, GALERES

Posté : 18 juil. 2017, 14:04
par yvan
PETIT FLORILEGE DE MES PENSEES DU MOMENT :

et encore une journée brûlante, ennemie de nos jambes, vivement cet hiver que l'on puisse prendre l'air sans avoir à montrer ce qui nous fait perdre pied. Linspiration ne me vient que par hasard comme les lézards dans les maisons.le ventilateur tourne à !!ùùùùùplein régime, cela nous donne bonne mine mais ce n'est pas cela qui nous chagrine. Impossible de faire 3 pas, malgré ce beau temps, sans subir les désagréments de cette moquerie de neurologie.
Une belle journée d'été vient de commencer que déja nos neurones jouent avec un smartphone cassé... Comment voulez-vous qu'ils communiquent ? C'est quand même incroyable qu'ils soient autant imbattables et que quelques micro-grammes de matière grise nous niquent par surprise !

aujourd'hui encore, rien qu'en sortant dehors pour etendre le linge avec mes doigts de singe, 3 marches ont suffit pour figer mon regard de blanc, alors j'ai décider d'arrêter avant de me casser les dents
ce matin encore, une chute sans parachute, une marche haute de 3 petits bois a eu raison de moi, pas de conséquence mais mon esprit prends bien conscience que le mal est là, à l'intérieur de moi
Faut pas se leurrer tout le monde craint pour son avenir, malgré les dires de la science, on commence à perdre confiance devant cette mascarade médicale
impossible possible de faire des carapates avec une jambe qui traîne la patte
tout le monde dehors au soleil, mêmes nos orteils ne peuvent pas faire de même
La journée est finie, dehors il y a de l'orage, mais dans notre corps les ravages sont déja faits de la tête aux pieds, tant pis pour le bronzage,
nous, tout comme les avions seront un jour, à cours de carburant, tomberont au fond de l'océan... A moins qu'une main charitable sous forme d'une découverte médicale vienne nous récupérer avant que ce soit une fatalité de devoir y rester une éternité..
Etre à 80 % d'invalidité ? à part 1/2 part supplémentaire pour les impôts, exonération de la taxe d'habitation, une belle carte de couleur orange... mais aussi cette maladie qui petit à petit nous mange..
aujourd'hui petite pluie,mon cerveau s'ennuie, je marche un peu moins comme une patate qui, sur le sol, dérâpe, mes jambent avançent un peu plus vite, en espérant qu'elles ne deviennent pas un jour... des frites !
et encore un matin sadique, une décharge électrique, 50 % homme, 50 % biotine, 100 % adrélanine, je deviens bionique sans que cela ne mine mon ardeur... poétique, et ce soir, n'oubliez pas c'est la retraite aux flambeaux, ça va être la fête si on peut y aller, un fiasco ou fortissimo et tant que notre neuro nous dit pas piano-piano... ça va être difficile de passer... incognito !
C'est la fête nationale, ça va encore être la pagaille dans nos entrailles ! on ne sera pas sur les Champs-Elysees mais plutôt affalé dans notre canapé pour regarder le défilé de ce 14 juillet à la télé. Certains vont s'amuser, danser, d'autres vont rouler, la nuit tombée, en espérant qu'une fois de plus on n'appelle pas les pompiers... de toute façon, ils seront au bal, et nous, nous aurons mal, prêts à appeler l'hôpital, pour s'être ramassé la figure dans une rue mal éclairée à cause de nos jambes en rupture ! Qui aura le privilège de monter dans un manège sur un petit cochon en carton, nommé Neurodon, sans que quelqu'un nous prenne pour un pochtron avec notre démarche d'ivrogne à cause de nos neurones ? Et après feu d'artifice ! Certes, mais de nos traitements, à quand les bénéfices ?

Re: GALERES, GALERES

Posté : 18 juil. 2017, 14:12
par yvan
PETIT FLORILEGE DE MES PENSEES DU MOMENT :

et encore une journée brûlante, ennemie de nos jambes, vivement cet hiver que l'on puisse prendre l'air sans avoir à montrer ce qui nous fait perdre pied. Linspiration ne me vient que par hasard comme les lézards dans les maisons.le ventilateur tourne à !!ùùùùùplein régime, cela nous donne bonne mine mais ce n'est pas cela qui nous chagrine. Impossible de faire 3 pas, malgré ce beau temps, sans subir les désagréments de cette moquerie de neurologie.
Une belle journée d'été vient de commencer que déja nos neurones jouent avec un smartphone cassé... Comment voulez-vous qu'ils communiquent ? C'est quand même incroyable qu'ils soient autant imbattables et que quelques micro-grammes de matière grise nous niquent par surprise !

aujourd'hui encore, rien qu'en sortant dehors pour etendre le linge avec mes doigts de singe, 3 marches ont suffit pour figer mon regard de blanc, alors j'ai décider d'arrêter avant de me casser les dents
ce matin encore, une chute sans parachute, une marche haute de 3 petits bois a eu raison de moi, pas de conséquence mais mon esprit prends bien conscience que le mal est là, à l'intérieur de moi
Faut pas se leurrer tout le monde craint pour son avenir, malgré les dires de la science, on commence à perdre confiance devant cette mascarade médicale
impossible possible de faire des carapates avec une jambe qui traîne la patte
tout le monde dehors au soleil, mêmes nos orteils ne peuvent pas faire de même
La journée est finie, dehors il y a de l'orage, mais dans notre corps les ravages sont déja faits de la tête aux pieds, tant pis pour le bronzage,
nous, tout comme les avions seront un jour, à cours de carburant, tomberont au fond de l'océan... A moins qu'une main charitable sous forme d'une découverte médicale vienne nous récupérer avant que ce soit une fatalité de devoir y rester une éternité..
Etre à 80 % d'invalidité ? à part 1/2 part supplémentaire pour les impôts, exonération de la taxe d'habitation, une belle carte de couleur orange... mais aussi cette maladie qui petit à petit nous mange..
aujourd'hui petite pluie,mon cerveau s'ennuie, je marche un peu moins comme une patate qui, sur le sol, dérâpe, mes jambent avançent un peu plus vite, en espérant qu'elles ne deviennent pas un jour... des frites !
et encore un matin sadique, une décharge électrique, 50 % homme, 50 % biotine, 100 % adrélanine, je deviens bionique sans que cela ne mine mon ardeur... poétique, et ce soir, n'oubliez pas c'est la retraite aux flambeaux, ça va être la fête si on peut y aller, un fiasco ou fortissimo et tant que notre neuro nous dit pas piano-piano... ça va être difficile de passer... incognito !
C'est la fête nationale, ça va encore être la pagaille dans nos entrailles ! on ne sera pas sur les Champs-Elysees mais plutôt affalé dans notre canapé pour regarder le défilé de ce 14 juillet à la télé. Certains vont s'amuser, danser, d'autres vont rouler, la nuit tombée, en espérant qu'une fois de plus on n'appelle pas les pompiers... de toute façon, ils seront au bal, et nous, nous aurons mal, prêts à appeler l'hôpital, pour s'être ramassé la figure dans une rue mal éclairée à cause de nos jambes en rupture ! Qui aura le privilège de monter dans un manège sur un petit cochon en carton, nommé Neurodon, sans que quelqu'un nous prenne pour un pochtron avec notre démarche d'ivrogne à cause de nos neurones ? Et après feu d'artifice ! Certes, mais de nos traitements, à quand les bénéfices ?

Re: GALERES, GALERES

Posté : 18 juil. 2017, 16:07
par fiso78
vraiment beaucoup de talent, quand je te lis j'ai l'impression de slamer comme grand Corps malade

:wink:

Re: GALERES, GALERES

Posté : 18 juil. 2017, 16:35
par yvan
MERCI

Re: GALERES, GALERES

Posté : 19 juil. 2017, 09:52
par Marie91
Sympa tes textes, merci de les partager avec nous et en plus tellement représentatifs de l'état de certains d'entre nous... n'hésites pas à continuer quand te viens l'inspiration....

Re: GALERES, GALERES

Posté : 19 juil. 2017, 09:55
par yvan
merci, petit florilèges de la semaine dernière : et encore une journée brûlante, ennemie de nos jambes, vivement cet hiver que l'on puisse prendre l'air sans avoir à montrer ce qui nous fait perdre pied. Linspiration ne me vient que par hasard comme les lézards dans les maisons.le ventilateur tourne à !!ùùùùùplein régime, cela nous donne bonne mine mais ce n'est pas cela qui nous chagrine. Impossible de faire 3 pas, malgré ce beau temps, sans subir les désagréments de cette moquerie de neurologie.
Une belle journée d'été vient de commencer que déja nos neurones jouent avec un smartphone cassé... Comment voulez-vous qu'ils communiquent ? C'est quand même incroyable qu'ils soient autant imbattables et que quelques micro-grammes de matière grise nous niquent par surprise !

aujourd'hui encore, rien qu'en sortant dehors pour etendre le linge avec mes doigts de singe, 3 marches ont suffit pour figer mon regard de blanc, alors j'ai décider d'arrêter avant de me casser les dents
ce matin encore, une chute sans parachute, une marche haute de 3 petits bois a eu raison de moi, pas de conséquence mais mon esprit prends bien conscience que le mal est là, à l'intérieur de moi
Faut pas se leurrer tout le monde craint pour son avenir, malgré les dires de la science, on commence à perdre confiance devant cette mascarade médicale
impossible possible de faire des carapates avec une jambe qui traîne la patte
tout le monde dehors au soleil, mêmes nos orteils ne peuvent pas faire de même
La journée est finie, dehors il y a de l'orage, mais dans notre corps les ravages sont déja faits de la tête aux pieds, tant pis pour le bronzage,
nous, tout comme les avions seront un jour, à cours de carburant, tomberont au fond de l'océan... A moins qu'une main charitable sous forme d'une découverte médicale vienne nous récupérer avant que ce soit une fatalité de devoir y rester une éternité..
Etre à 80 % d'invalidité ? à part 1/2 part supplémentaire pour les impôts, exonération de la taxe d'habitation, une belle carte de couleur orange... mais aussi cette maladie qui petit à petit nous mange..
aujourd'hui petite pluie,mon cerveau s'ennuie, je marche un peu moins comme une patate qui, sur le sol, dérâpe, mes jambent avançent un peu plus vite, en espérant qu'elles ne deviennent pas un jour... des frites !
et encore un matin sadique, une décharge électrique, 50 % homme, 50 % biotine, 100 % adrélanine, je deviens bionique sans que cela ne mine mon ardeur... poétique, et ce soir, n'oubliez pas c'est la retraite aux flambeaux, ça va être la fête si on peut y aller, un fiasco ou fortissimo et tant que notre neuro nous dit pas piano-piano... ça va être difficile de passer... incognito !
C'est la fête nationale, ça va encore être la pagaille dans nos entrailles ! on ne sera pas sur les Champs-Elysees mais plutôt affalé dans notre canapé pour regarder le défilé de ce 14 juillet à la télé. Certains vont s'amuser, danser, d'autres vont rouler, la nuit tombée, en espérant qu'une fois de plus on n'appelle pas les pompiers... de toute façon, ils seront au bal, et nous, nous aurons mal, prêts à appeler l'hôpital, pour s'être ramassé la figure dans une rue mal éclairée à cause de nos jambes en rupture ! Qui aura le privilège de monter dans un manège sur un petit cochon en carton, nommé Neurodon, sans que quelqu'un nous prenne pour un pochtron avec notre démarche d'ivrogne à cause de nos neurones ? Et après feu d'artifice ! Certes, mais de nos traitements, à quand les bénéfices ?