Juste pour vous dire
Posté : 20 janv. 2017, 10:00
que ce que j'ai vécu au travail cette semaine, je ne pensais pas devoir le vivre un jour...
Je suis en pleine poussée, avec une névrite optique de l'oeil droit cette fois, des sensations de brulures sur le corps à tel point que le frottement de mes vêtements m'est insupportable, et nouveau symptôme, incontinence urinaire... je pense comme beaucoup ici, c'est l'un des symptômes que je redoutais le plus, je le trouve tellement humiliant, surtout quand ça vous arrive au travail, que ça vous surprend et que vous n'avez pas prévu ce qu'il faut...
J'ai rdv à 11h30 aujourd'hui chez ma neuro qui me prend en urgence, mais j'ai trouvé la semaine très difficile et usante psychologiquement. Je me suis retrouvée en plein désarroi avec ce nouveau symptôme et j'ai préféré venir bosser que rester chez moi à ruminer alors que mon mt voulait m'arrêter.
Depuis un mois, j'ai déménagé de bureau, je suis montée d'un étage. Mon ancien bureau était juste à côté des wc alors que je n'en avais pas forcement besoin, aujourd'hui il est de l'autre côté de l'étage... autant vous dire qu'il est difficile d'arriver avant qu'il ne soit trop tard dans le local sanitaire.
Hier j'ai craqué, mon chef a remarqué mon "mal être", on a discuté, et j'ai vidé mon sac... jamais je n'aurai imaginé qu'un jour je parlais incontinence avec mon chef ou qui que ce soit au travail. Après lui avoir exposé mes difficultés, fatigue, vue, incontinence, sensorielle etc... il m'a conseillé de demander un rdv avec la médecine du travail et m'a orienté vers les rh et m'a demandé l'autorisation de parlé de mon cas à mon directeur... sur le moment j'ai pris peur et c'est tellement humiliant que j'étais sur la réserve, mais j'ai fini par accepter
Si je vous parle de tout ça, c'est surtout pour sa réaction et la réaction de mon directeur de pôle.
Hier soir je suis convoquée chez mon directeur de pôle avec mon chef, une fois dans son bureau, j'avais du mal à retenir mes larmes, il m'a demandé comment je voyais les choses pour l'avenir, j'ai donc répondu que je tenais à mon travail et que j'attendais de voir ma neuro, que je m'étais peut être un peu affolée, que j'avais craqué mais que j'allais me reprendre et que j'espérai que ce problème allait être réglé avec mon équipe médicale.
Il m'a dit textuellement: "je t'arrête tout de suite Mallorie, excuse moi, je vois que je t'ai fait peur, ce n'était pas mon intention. Tu ne risques rien chez nous professionnellement, et ce n'est pas toi qui va devoir t'adapter à ton poste, mais nous qui allons nous adapter à ta maladie, si tu juges nécessaire qu'on redéménage tout l'étage pour que tu aies un bureau près des toilettes ça ne me pose aucun problème on trouvera un prétexte, sinon j'envisage aussi de faire installer un nouveau local sanitaire en face de ton bureau et on prétextera qu'avec la fusion qu'on vient de subir et les nouveaux agents qui sont arrivés il faut installer plus de sanitaires. Je veux que tu continues à être bien au travail. jusqu'à présent ta maladie a été transparente pour moi, tu as rempli toutes tes missions même au delà, quand on a des personnes compétentes et dévouées on fait le nécessaire pour les garder etc..." Je suis sortie du bureau hier soir vraiment soulagée.
Ce matin, je le croise dans le couloir, il me demande de le suivre dans son bureau et m'annonce que c'est validé avec la direction, ils vont construire un nouveau bloc sanitaire!
Tout ça pour dire, qu'il y a des patrons, des chefs, des directeurs vraiment compréhensifs, que la maladie et le travail peuvent être compatibles dans une entreprise bienveillante, et c'est peut être très con, mais être prise en considération comme je viens de l'être m'a boosté à bloc et je vous souhaite à vous tous de pouvoir évoluer professionnellement dans un environnement comme le mien!
Bon je file chez ma neuro!
Je suis en pleine poussée, avec une névrite optique de l'oeil droit cette fois, des sensations de brulures sur le corps à tel point que le frottement de mes vêtements m'est insupportable, et nouveau symptôme, incontinence urinaire... je pense comme beaucoup ici, c'est l'un des symptômes que je redoutais le plus, je le trouve tellement humiliant, surtout quand ça vous arrive au travail, que ça vous surprend et que vous n'avez pas prévu ce qu'il faut...
J'ai rdv à 11h30 aujourd'hui chez ma neuro qui me prend en urgence, mais j'ai trouvé la semaine très difficile et usante psychologiquement. Je me suis retrouvée en plein désarroi avec ce nouveau symptôme et j'ai préféré venir bosser que rester chez moi à ruminer alors que mon mt voulait m'arrêter.
Depuis un mois, j'ai déménagé de bureau, je suis montée d'un étage. Mon ancien bureau était juste à côté des wc alors que je n'en avais pas forcement besoin, aujourd'hui il est de l'autre côté de l'étage... autant vous dire qu'il est difficile d'arriver avant qu'il ne soit trop tard dans le local sanitaire.
Hier j'ai craqué, mon chef a remarqué mon "mal être", on a discuté, et j'ai vidé mon sac... jamais je n'aurai imaginé qu'un jour je parlais incontinence avec mon chef ou qui que ce soit au travail. Après lui avoir exposé mes difficultés, fatigue, vue, incontinence, sensorielle etc... il m'a conseillé de demander un rdv avec la médecine du travail et m'a orienté vers les rh et m'a demandé l'autorisation de parlé de mon cas à mon directeur... sur le moment j'ai pris peur et c'est tellement humiliant que j'étais sur la réserve, mais j'ai fini par accepter
Si je vous parle de tout ça, c'est surtout pour sa réaction et la réaction de mon directeur de pôle.
Hier soir je suis convoquée chez mon directeur de pôle avec mon chef, une fois dans son bureau, j'avais du mal à retenir mes larmes, il m'a demandé comment je voyais les choses pour l'avenir, j'ai donc répondu que je tenais à mon travail et que j'attendais de voir ma neuro, que je m'étais peut être un peu affolée, que j'avais craqué mais que j'allais me reprendre et que j'espérai que ce problème allait être réglé avec mon équipe médicale.
Il m'a dit textuellement: "je t'arrête tout de suite Mallorie, excuse moi, je vois que je t'ai fait peur, ce n'était pas mon intention. Tu ne risques rien chez nous professionnellement, et ce n'est pas toi qui va devoir t'adapter à ton poste, mais nous qui allons nous adapter à ta maladie, si tu juges nécessaire qu'on redéménage tout l'étage pour que tu aies un bureau près des toilettes ça ne me pose aucun problème on trouvera un prétexte, sinon j'envisage aussi de faire installer un nouveau local sanitaire en face de ton bureau et on prétextera qu'avec la fusion qu'on vient de subir et les nouveaux agents qui sont arrivés il faut installer plus de sanitaires. Je veux que tu continues à être bien au travail. jusqu'à présent ta maladie a été transparente pour moi, tu as rempli toutes tes missions même au delà, quand on a des personnes compétentes et dévouées on fait le nécessaire pour les garder etc..." Je suis sortie du bureau hier soir vraiment soulagée.
Ce matin, je le croise dans le couloir, il me demande de le suivre dans son bureau et m'annonce que c'est validé avec la direction, ils vont construire un nouveau bloc sanitaire!
Tout ça pour dire, qu'il y a des patrons, des chefs, des directeurs vraiment compréhensifs, que la maladie et le travail peuvent être compatibles dans une entreprise bienveillante, et c'est peut être très con, mais être prise en considération comme je viens de l'être m'a boosté à bloc et je vous souhaite à vous tous de pouvoir évoluer professionnellement dans un environnement comme le mien!
Bon je file chez ma neuro!