Un départ
Un départ
Bonjour. Voilà plusieurs années que je ne me suis pas connecté ici. Mais par respect pour celles et ceux qui ont pu discuter avec moi, je viens donner des nouvelles.
Marjo avait une SEP longue (25 ans environ). A la fin de janvier 2010, sans doute plus faible, elle a contracté une pneumonie, qui l'a mise dans le coma pendant cinq semaines. Elle s'affaiblissait encore. Et puis le soir où sa petite-fille a décidé se prendre l'air pour la première fois, ce qui fut fait au petit matin, elle s'est réveillée et a demandé à manger. De l'hôpital à la maternité, il y avait deux cents kilomètres.
Elle a donc pu rentrer à la maison, et vivre encore six mois. Et puis, un matin comme d'habitude elle s'est rendormie après les soins de l'infirmière à domicile. Cette fois, elle ne s'est jamais réveillée, et a cessé de respirer une douzaine d'heures plus tard.
Exactement un an plus tard, heure par heure, sa seconde petite-fille naissait. La fille de mon fils, cette fois.
Je suis heureux d'avoir pu l'accompagner pendant ces vingt-cinq ans, qui furent très douloureux jusqu'à la pose de la pompe intrathécale à liorésal et à morphine qui a tout de même soulagé ses souffrances. En revanche, l'emmener faire remplir le réservoir tous les un ou deux mois était une vraie épreuve pour elle.
Amitiés à tout le monde.
Marjo avait une SEP longue (25 ans environ). A la fin de janvier 2010, sans doute plus faible, elle a contracté une pneumonie, qui l'a mise dans le coma pendant cinq semaines. Elle s'affaiblissait encore. Et puis le soir où sa petite-fille a décidé se prendre l'air pour la première fois, ce qui fut fait au petit matin, elle s'est réveillée et a demandé à manger. De l'hôpital à la maternité, il y avait deux cents kilomètres.
Elle a donc pu rentrer à la maison, et vivre encore six mois. Et puis, un matin comme d'habitude elle s'est rendormie après les soins de l'infirmière à domicile. Cette fois, elle ne s'est jamais réveillée, et a cessé de respirer une douzaine d'heures plus tard.
Exactement un an plus tard, heure par heure, sa seconde petite-fille naissait. La fille de mon fils, cette fois.
Je suis heureux d'avoir pu l'accompagner pendant ces vingt-cinq ans, qui furent très douloureux jusqu'à la pose de la pompe intrathécale à liorésal et à morphine qui a tout de même soulagé ses souffrances. En revanche, l'emmener faire remplir le réservoir tous les un ou deux mois était une vraie épreuve pour elle.
Amitiés à tout le monde.
Merci Christian. Elle aura été malade la moitié de sa vie, ou presque. Heureusement, elle aura été entourée, et elle aura pu connaître sa première petite-fille.christounet a écrit :Je te présente mes sincères condoléances et te remercie de nous en faire part, qu'elle repose en paix.
Et bon courage à tout le monde, chacun supportant ses propres fardeaux, mais la mise en commun les rend moins pesants.
Au revoir !
Un clin d'œil plus joyeux. Pourquoi ce mouton bondissant, en guise d'avatar ? Encore jeunes, j'ai été pour les enfants ce père qui était là, mais aussi cette mère qui ne pouvait sortir de son lit. Sans doute ai-je été "terrible" pour eux. C'est pourquoi ils m'appelaient Mouton. J'étais le confident qu'est souvent la mère. Elle ne le pouvait plus, trop fatiguée, trop douloureuse.
Aujourd'hui encore ma fille m'appelle souvent Mouton, et son mari aussi, pour qui je suis désormais le père. Cela paraît peut-être puéril. Quand ma femme était aux urgences, avec sa pneumonie, c'est lui qui a découvert son père pendu moins d'un mois avant la naissance de sa petite-fille. Je suis heureux d'avoir été là, pour le soutenir. Son père était un de mes collègues, que je voyais tous les jours, à l'époque où je travaillais encore. Il y a des années terribles.
J'espère ne pas déranger, avec ce déballage incohérent. Je vous prie du fond du cœur de m'en excuser. C'est pour cette raison que j'ai été si long à revenir ici.
Aujourd'hui encore ma fille m'appelle souvent Mouton, et son mari aussi, pour qui je suis désormais le père. Cela paraît peut-être puéril. Quand ma femme était aux urgences, avec sa pneumonie, c'est lui qui a découvert son père pendu moins d'un mois avant la naissance de sa petite-fille. Je suis heureux d'avoir été là, pour le soutenir. Son père était un de mes collègues, que je voyais tous les jours, à l'époque où je travaillais encore. Il y a des années terribles.
J'espère ne pas déranger, avec ce déballage incohérent. Je vous prie du fond du cœur de m'en excuser. C'est pour cette raison que j'ai été si long à revenir ici.
- bierling beatrice
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