Hétérogénéité de la SEP

Les études en cours sur la SEP
Votre sous-forum ici ?
Demandez nous le par message privé
Règles du forum
Retrouvez ici, les discussions autour des différents traitements et leurs effets secondaires ou encore la recherche sur la maladie.
Le caractère sérieux de cette catégorie du forum est incompatible avec les posts inutiles et sans importance réelle avec le sujet.

Nous vous demandons donc de réserver vos posts sans liens sérieux ou hors sujet à d'autres parties du forum qui sont prévues à cet effet ;)

Les débordements seront corrigés après concertation inter modos, et vous serez bien sur avertis en PV.
Toute réaction à ces corrections ne seront pas admises en public, vous pourrez revenir vers nous en PV uniquement.

Merci de votre compréhension
isa33

Hétérogénéité de la SEP

Message non lu par isa33 »

L'analyse du transcriptome périphérique dans la SEP permet de définir deux sous-populations de patients avec un risque inflammatoire et une réponse thérapeutique différente
Rapporté par David Laplaud (CHU de Nantes) d’après la communication :
An unsupervised analysis of transcriptional profiles defines two subsets of MS: differential likelihood of relapse and response to first-line therapy
L. Ottoboni et al.
ECTRIMS 2011, Amsterdam (Pays-Bas), 19-22 octobre 2011


Les patients souffrant de SEP sont très hétérogènes sur le plan clinique, radiologique ou en termes de réponse au traitement. La question sous-jacente est : y a-t-il plusieurs sous-groupes de SEP ? Peut-on discriminer des sous-groupes sans faire d’étude longitudinale ? Ces sous-groupes de patients ont-ils un mode évolutif ou une réponse thérapeutique particulière ?

Pour tenter de répondre à cette question, les auteurs ont réalisé une étude non biaisée par puce à ARN sur les leucocytes du sang d’une première cohorte de patients ayant une SEP rémittente non traitée (141 patients). Ils ont ensuite vérifié leurs résultats sur une seconde cohorte de patients traités (94 par Copaxone et 128 par interféron bêta). Les cohortes de patients n’étaient pas différentes sur les paramètres démographiques et cliniques.

L’analyse permet de retrouver deux populations distinctes de patients au sein des SEP non traitées (Groupe A et Groupe B). Ces deux sous-groupes sont retrouvés chez les patients traités en analyse de cluster avec une bonne spécificité et une bonne sensibilité. Par ailleurs, la comparaison des gènes exprimés parmi les trois populations de patients retrouve des gènes dont l’expression est spécifique au traitement par interféron, ce qui n’est pas le cas avec le traitement par Copaxone où aucun gène n’est différemment exprimé par rapport aux patients non traités.
La différence entre les deux Groupes A et B repose sur 22 gènes différentiellement exprimés, la plupart impliqués dans des voies de signalisation lymphocytaires. Le délai pour une nouvelle poussée ou pour présenter des nouvelles lésions en IRM est différent entre les deux groupes A et B, en faveur du groupe A.

Ce travail permet de montrer une hétérogénéité de la SEP en termes d’expression de gènes, indépendante du traitement pris. Un de ces sous-groupes de patients exprime des gènes favorisant les phénomènes inflammatoires (poussées et/ou lésions) et non modulé par les traitements de première ligne. Il est aussi intéressant de constater que la Copaxone ne modifie pas l’expression génique dans le sang, son mode d’action se situant donc probablement ailleurs.
Ce travail pourrait donc permettre d’identifier avant la mise en route d’un traitement quels sont les patients devant bénéficier de traitement de seconde ligne.
Date de publication : 25-10-2011
Répondre

Retourner vers « La recherche sur la SEP »