le Baclofène à haute dose associé à une surmortalité
Posté : 09 juil. 2017, 11:21
Hospitalisation, décès
Alcoolisme : le Baclofène à haute dose associé à une surmortalité
Anne-Laure Lebrun - Pourquoi Docteur - 4 juillet 2017
Plus la dose de baclofène est élevée, plus le risque d'hospitalisation et de décès augmente. La RTU devrait être révisée.
Il y a 4 ans, le baclofène était présenté comme le médicament miracle contre l’alcoolisme. Depuis, les travaux scientifiques sur ce médicament initialement indiqué dans la sclérose en plaques sont mitigés. Une nouvelle étude de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnamts) et de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) montre qu’au-delà d’une dose journalière de 180 mg, le risque d’hospitalisation et de décès augmente considérablement.
Pour mener leurs travaux, les deux agences se sont appuyées sur les bases de données de l’Assurance maladie qu’elles ont croisées avec celles du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc). L’analyse a été menée en collaboration avec des chercheurs de l’Inserm.
Entre 2009 et 2015, il apparaît que plus de 213 000 patients ont reçu ce médicament pour une autre indication que la sclérose en plaques. La grande majorité, 200 000 personnes, environ, l’ont utilisé pour traiter leur dépendance à l’alcool.
Faible observance
Mais ces patients ont été peu observants, à en croire cette étude. Au cours des 6 premiers mois d’utilisation, seuls 10 % l’ont pris sans l’interrompre. « In fine, comme pour les médicaments indiqués dans la dépendance à l’alcool, plus de 4 patients sur 5 débutant un traitement avec le baclofène l’arrêtent définitivement au cours des six premiers mois d’utilisation », notent la Cnamts et l’ANSM.
(...)
Article intégral
Lire aussi :
L'indépendant
Le Figaro
Voir :
ARTE, avec une vidéo
Alcoolisme : le Baclofène à haute dose associé à une surmortalité
Anne-Laure Lebrun - Pourquoi Docteur - 4 juillet 2017
Plus la dose de baclofène est élevée, plus le risque d'hospitalisation et de décès augmente. La RTU devrait être révisée.
Il y a 4 ans, le baclofène était présenté comme le médicament miracle contre l’alcoolisme. Depuis, les travaux scientifiques sur ce médicament initialement indiqué dans la sclérose en plaques sont mitigés. Une nouvelle étude de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnamts) et de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) montre qu’au-delà d’une dose journalière de 180 mg, le risque d’hospitalisation et de décès augmente considérablement.
Pour mener leurs travaux, les deux agences se sont appuyées sur les bases de données de l’Assurance maladie qu’elles ont croisées avec celles du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc). L’analyse a été menée en collaboration avec des chercheurs de l’Inserm.
Entre 2009 et 2015, il apparaît que plus de 213 000 patients ont reçu ce médicament pour une autre indication que la sclérose en plaques. La grande majorité, 200 000 personnes, environ, l’ont utilisé pour traiter leur dépendance à l’alcool.
Faible observance
Mais ces patients ont été peu observants, à en croire cette étude. Au cours des 6 premiers mois d’utilisation, seuls 10 % l’ont pris sans l’interrompre. « In fine, comme pour les médicaments indiqués dans la dépendance à l’alcool, plus de 4 patients sur 5 débutant un traitement avec le baclofène l’arrêtent définitivement au cours des six premiers mois d’utilisation », notent la Cnamts et l’ANSM.
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