juste pas assommé le neuro ...
Posté : 11 déc. 2007, 09:08
Coucou,
Suis sortie en bon état de chez le neuro, hier, et lui aussi. J'ai réussi à ne pas l'assommer, durant un entretien qui a été pénible et culpabilisant. Mais en sortant, j'ai fini par rire : pauvre type, il est plus à plaindre que moi ! Moi j'ai la SEP, mais je suis capable de compassion et d'entendement. Lui n'a aucun des trois, c'est un pessimiste grave ...
Quelques perles au passage : les malades psy n'ont droit à aucune aide, puisque que c'est du psy ; quand l'IRM montre des traces faibles et que le malade se plaint beaucoup, c'est qu'il simule ; il n'y a aucune raison d'être fatigué avec la SEP ; les pertes de mémoire et de concentration viennent de la dépression et non de la SEP (une histoire de cortex et de sous-cortex si j'ai bien compris).
Bon, t'es là, tu t'accroches à ta chaise en te demandant : je lui balance la chaise dessus, ou bien le presse-papier ? non, c'est pas le bon plan ... Tu te raccroches à la chaise et tu respires calmement (merci Valou pour les trucs !), tu te dis "encore 20 mn max avec ce c. et retour à la casa", tu te dis "il ne peut m'atteindre que jusque là où je le laisse aller" ... et après un temps considérable à ces exercices de contrôle, le toubib dit "bon, voyez, je signe, mais sachez bien qu'il n'y a aucune chance que ça marche, vous n'êtes pas du tout assez malade pour ça, et même les malades n'ont aucune chance devant la commission d'examen, avec ces rentes l'Assurance Invalidité perd un million par jour ". Je manque m'étouffer et je dis "l'assurance perd ? vous parlez de sous qui se perdent, alors que les gens perdent d'abord la santé puis leur travail ?" Lui :"eh oui, avec tous ces simulateurs ..."
Il régnait hier un petit climat d'avant-ouragan dans ce cabinet médical. Ce monsieur et moi on ne va plus se revoir : il a sûrement des collègues qui ne manquent qu'à être connus.
Voilà, c'était le coup de gueule, avec un jour de retard, parce qu'après le rdv j'ai dû aller me coucher ... Dur dur, le métier de simulateur, je vous préviens !!!
Mais comme dit au début de ce message, il a besoin de plus de pitié que moi. Pas parce que je vais si bien que ça, non, mais parce que moi j'ai ce qui fait vivre : l'ouverture, l'envie d'avancer et de rencontrer des personnes, la joie d'être là pour vivre ce que j'ai à vivre, même si des jours il y a plus de larmes de colère que de joie. Mais je suis en marche.
Suis sortie en bon état de chez le neuro, hier, et lui aussi. J'ai réussi à ne pas l'assommer, durant un entretien qui a été pénible et culpabilisant. Mais en sortant, j'ai fini par rire : pauvre type, il est plus à plaindre que moi ! Moi j'ai la SEP, mais je suis capable de compassion et d'entendement. Lui n'a aucun des trois, c'est un pessimiste grave ...
Quelques perles au passage : les malades psy n'ont droit à aucune aide, puisque que c'est du psy ; quand l'IRM montre des traces faibles et que le malade se plaint beaucoup, c'est qu'il simule ; il n'y a aucune raison d'être fatigué avec la SEP ; les pertes de mémoire et de concentration viennent de la dépression et non de la SEP (une histoire de cortex et de sous-cortex si j'ai bien compris).
Bon, t'es là, tu t'accroches à ta chaise en te demandant : je lui balance la chaise dessus, ou bien le presse-papier ? non, c'est pas le bon plan ... Tu te raccroches à la chaise et tu respires calmement (merci Valou pour les trucs !), tu te dis "encore 20 mn max avec ce c. et retour à la casa", tu te dis "il ne peut m'atteindre que jusque là où je le laisse aller" ... et après un temps considérable à ces exercices de contrôle, le toubib dit "bon, voyez, je signe, mais sachez bien qu'il n'y a aucune chance que ça marche, vous n'êtes pas du tout assez malade pour ça, et même les malades n'ont aucune chance devant la commission d'examen, avec ces rentes l'Assurance Invalidité perd un million par jour ". Je manque m'étouffer et je dis "l'assurance perd ? vous parlez de sous qui se perdent, alors que les gens perdent d'abord la santé puis leur travail ?" Lui :"eh oui, avec tous ces simulateurs ..."
Il régnait hier un petit climat d'avant-ouragan dans ce cabinet médical. Ce monsieur et moi on ne va plus se revoir : il a sûrement des collègues qui ne manquent qu'à être connus.
Voilà, c'était le coup de gueule, avec un jour de retard, parce qu'après le rdv j'ai dû aller me coucher ... Dur dur, le métier de simulateur, je vous préviens !!!
Mais comme dit au début de ce message, il a besoin de plus de pitié que moi. Pas parce que je vais si bien que ça, non, mais parce que moi j'ai ce qui fait vivre : l'ouverture, l'envie d'avancer et de rencontrer des personnes, la joie d'être là pour vivre ce que j'ai à vivre, même si des jours il y a plus de larmes de colère que de joie. Mais je suis en marche.