VIH et Sclérose en Plaques
Posté : 25 mars 2018, 07:05
Les porteurs du VIH auraient moins de risques de développer une sclérose en plaques
Le Monde.fr avec AFP - 05.08.2014
Sans pouvoir en déterminer l'explication médicale, une étude publiée mardi constate que les séropositifs auraient entre 62 % et 85 % de risques en moins par rapport à la population générale.
Les porteurs du virus du sida (VIH) seraient moins susceptibles de souffrir de sclérose en plaque, maladie inflammatoire du système nerveux dont les causes restent largement inconnues, selon une étude publiée mardi 5 août [2014].
Ce travail, conduit par des chercheurs britanniques et australiens, montre que l'infection par le VIH est associée à « un risque significativement moindre de développer une sclérose en plaque », selon un article publié dans Journal of Neurology Neurosurgery and Psychiatry (du groupe britannique BMJ). Cette analyse est de l'ordre de « l'observation » statistique et n'offre pas d'explication médicale sur un éventuel lien entre VIH ou les traitements antirétroviraux et la sclérose en plaque, souligne le BMJ.
L'étude, qui s'appuie sur des données hospitalières britanniques, a comptabilisé les cas de sclérose en plaque parmi 21 207 porteurs du VIH durant sept ans et ceux d'un vaste groupe de 5,3 millions de personnes hospitalisées pour d'autres raisons. Les porteurs du VIH auraient entre 62 % et 85 % moins de risque de souffrir de sclérose en plaque par rapport à la population générale, selon l'analyse.
EFFET DU VIRUS OU DES ANTIRÉTROVIRAUX ?
Plusieurs pistes sont possibles pour expliquer le lien éventuel entre VIH et sclérose : le virus lui-même, qui pourrait agir sur le système immunitaire, ou bien les traitements antirétroviraux, qui pourraient supprimer d'autres virus impliqués dans la sclérose en plaque, selon l'article.
Dans un commentaire séparé, la spécialiste Mia van der Kop, de l'université canadienne de Colombie-Britannique, rappelle que cette étude intervient après le cas d'un patient souffrant de sclérose en plaques, dont les symptômes ont totalement disparu après un traitement anti-VIH. Cette nouvelle étude constitue « un élément supplémentaire » en faveur d'une association entre VIH ou ses traitements et un risque réduit de sclérose en plaques, estime l'épidémiologiste, mais de nouveaux travaux seront nécessaires pour dépasser le cap des simples « hypothèses ».
Article intégral
Le Monde.fr avec AFP - 05.08.2014
Sans pouvoir en déterminer l'explication médicale, une étude publiée mardi constate que les séropositifs auraient entre 62 % et 85 % de risques en moins par rapport à la population générale.
Les porteurs du virus du sida (VIH) seraient moins susceptibles de souffrir de sclérose en plaque, maladie inflammatoire du système nerveux dont les causes restent largement inconnues, selon une étude publiée mardi 5 août [2014].
Ce travail, conduit par des chercheurs britanniques et australiens, montre que l'infection par le VIH est associée à « un risque significativement moindre de développer une sclérose en plaque », selon un article publié dans Journal of Neurology Neurosurgery and Psychiatry (du groupe britannique BMJ). Cette analyse est de l'ordre de « l'observation » statistique et n'offre pas d'explication médicale sur un éventuel lien entre VIH ou les traitements antirétroviraux et la sclérose en plaque, souligne le BMJ.
L'étude, qui s'appuie sur des données hospitalières britanniques, a comptabilisé les cas de sclérose en plaque parmi 21 207 porteurs du VIH durant sept ans et ceux d'un vaste groupe de 5,3 millions de personnes hospitalisées pour d'autres raisons. Les porteurs du VIH auraient entre 62 % et 85 % moins de risque de souffrir de sclérose en plaque par rapport à la population générale, selon l'analyse.
EFFET DU VIRUS OU DES ANTIRÉTROVIRAUX ?
Plusieurs pistes sont possibles pour expliquer le lien éventuel entre VIH et sclérose : le virus lui-même, qui pourrait agir sur le système immunitaire, ou bien les traitements antirétroviraux, qui pourraient supprimer d'autres virus impliqués dans la sclérose en plaque, selon l'article.
Dans un commentaire séparé, la spécialiste Mia van der Kop, de l'université canadienne de Colombie-Britannique, rappelle que cette étude intervient après le cas d'un patient souffrant de sclérose en plaques, dont les symptômes ont totalement disparu après un traitement anti-VIH. Cette nouvelle étude constitue « un élément supplémentaire » en faveur d'une association entre VIH ou ses traitements et un risque réduit de sclérose en plaques, estime l'épidémiologiste, mais de nouveaux travaux seront nécessaires pour dépasser le cap des simples « hypothèses ».
Article intégral